Isidore Geoffroy Saint-Hilaire
Le Professeur Isidore Geoffroy Saint-Hilaire.
Fonctions
Directeur du Muséum national d'histoire naturelle
-
Président
Académie des sciences
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
Mère
Angélique-Jeanne-Louise-Pauline Brière de Mondétour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Louise Blacque-Belair (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Anaïs-Louise-Pauline Geoffroy Saint-Hilaire (d)
Albert Geoffroy Saint-HilaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Influencé par
Distinction
Abréviation en zoologie
GeoffroyVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Histoire générale et particulière des anomalies de l'organisation chez l'homme et les animaux. (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, né en à Paris, 12e, et mort en à Paris, 5e, est un zoologiste français.

Biographie

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire est le fils du naturaliste et zoologiste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) et de Pauline Brière de Mondétour, fille d'Isidore-Simon Brière de Mondétour (1753-1810). Il est né au 33, rue de Seine le [1],[N 1]. Sa naissance est notamment déclarée par Frédéric Cuvier, ami de la famille. Isidore est l'aîné de deux sœurs jumelles nées le à Paris[2].

Très tôt, il montre son aptitude pour les mathématiques, mais, finalement, il s'oriente vers l'histoire naturelle et la médecine. En 1824, il devient assistant-naturaliste de son père.

Il poursuit l'œuvre de son père qui avait étudié et classé de nombreuses monstruosités comme la célosomie[3], la cyclopie, l'anencéphalie, les monstres doubles en précisant la classification. Il nomme cette science tératologie[4].

De 1832 à 1837, il publie son œuvre principale sur la tératologie, Histoire générale et particulière des anomalies de l'organisation chez l'homme et les animaux (abondamment cité par de nombreux auteurs, dont Charles Darwin entre autres dans son ouvrage The variation of animals and plants under domestication [De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique][5]).

En 1829, il prend en charge les cours de son père consacrés à l'ornithologie. Durant les trois années qui suivent, il enseigne la zoologie et la tératologie à l'École pratique. Il devient membre de l'Académie des sciences en 1833. En 1837, il enseigne à la faculté des sciences de Paris et, l'année suivante, se rend à Bordeaux pour y organiser une faculté du même genre.

Il devient successivement inspecteur de l'Académie de Paris en 1840, puis professeur au Muséum national d'histoire naturelle dont il devient le secrétaire du comité administratif[6]. Après le départ de son père en 1841, il est inspecteur-général des universités en 1844 et membre du conseil royal pour l'instruction publique en 1845. À la mort d'Henri-Marie Ducrotay de Blainville (1777-1850), il est nommé professeur de zoologie à la faculté des sciences.

Il fonde la Société zoologique d'acclimatation[N 2], inaugurée le et qui devient la Société impériale zoologique d'acclimatation en 1855 lorsqu'elle est reconnue d'utilité publique[7].

Le , a lieu l'inauguration de la Société impériale zoologique d'acclimatation, dont il devient le président. Napoléon III offre 19 hectares dans le bois de Boulogne. La Société se propose alors de concourir à l'introduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles ou d'ornement, au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées. Après l'Empire, le programme d'étude s'étend aux végétaux. Les événements politiques amènent une modification du nom de la société en Société nationale d'acclimatation de France.

En 1857 il donne des cours de zoologie en 3e année de la section des sciences de l'École normale supérieure[8].

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire meurt au 55, rue Cuvier le [N 3].

Le fils d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et de son épouse Louise Blacque-Belair (fille de François-Charles Blacque-Belair), Albert Geoffroy Saint-Hilaire (1835-1919), dirige le jardin d'acclimatation de Paris.

Principaux travaux

Suit une liste de ses principaux travaux :

- Mémoire sur une chauve-souris américaine formant une nouvelle espèce dans le genre Nyctinome. Paris, Tastu, 1824. In-8, 15 pages, 1 planche dépliante

- Propositions sur la monstruosité considérée chez l'homme et les animaux. Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris le 14 août 1829. Paris, Didot le Jeune, 1829. In-4°, 75 pages.

Distinctions

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire est membre de l'ordre national de la Légion d'honneur[9] :

Hommage

Une des sculptures en bas-relief, toujours visibles, ornant la façade du bâtiment de 1907 ayant hébergé les services vétérinaires des abattoirs de Vaugirard, au 106, rue Brancion à Paris, lui rend hommage, représentant son visage de profil.

Notes et références

Notes

  1. Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris antérieurs à 1860 ont disparu lors des incendies de la Commune de Paris en 1871, mais l'acte recopié se trouve dans le dossier de Légion d'honneur d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Extrait du registre des actes de naissance du 12e arrondissement ancien de Paris : Geoffroy Saint Hilaire, acte no 199 : « Du vingt six frimaire de l'an quatorze à une heure de l'après-midi. Acte de naissance de Isidore, du sexe masculin, né le jour d'hier, à huit heures du matin, à Paris, maison nationale du Muséum d'histoire naturelle, rue de Seine no 33, Division des Plantes, fils d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Professeur de zoologie audit Muséum et membre de la Légion d'honneur, et de l'Institut d'Égypte, et de Angélique Jeanne Louise Pauline Brière de Mondétour, son épouse, demeurant comme dessus, mariés en cet État civil le vingt six frimaire de l'an treize. Les témoins sont : Léopold Nicolas Christian Frédéric Cuvier, secrétaire perpétuel de l'Institut national et membre de la Légion d'honneur et demeurant à Paris, même maison que l'enfant, et Anne Marie Simon Brière de Mondétour, oncle maternel, étudiant en droit, demeurant à Paris rue St Honoré no 354, Division de la Butte des Moulins, tous deux majeurs. Le nom d'Isidore ci-dessus a été donné à l'Enfant par son aïeul maternel, Isidore Simon Brière de Mondétour, ancien receveur Général des..., maire du Deuxième arrondissement de Paris, membre de la Légion d'honneur, de présent en mission en Autriche auprès de l'Empereur Napoléon. Sur la réquisition à nous faite par ledit Geoffroy Saint-Hilaire, père présent, lequel a signé ainsi que les deux témoins par devant nous Maire du Douzième arrondissement de Paris soussigné, lecture faite dudit acte. Signé : E. Geoffroy Saint-Hilaire ; Brière de Mondétour ; G. Cuvier ; Collette, maire. »
  2. La Société zoologique d'acclimatation puis « Société impériale zoologique d'acclimatation », est de nos jours la Société nationale de protection de la nature (SNPN).
  3. Extrait du registre d'état civil du 5e arrondissement de Paris : Geoffroy Saint Hilaire, acte no 3419 : « Du Dix novembre mil huit cent soicante un à midi. Acte de décès de Isidore Geoffroy Saint Hilaire décédé ce jourd'hui à dix heures du matin à Paris en son domicilie rue Cuvier no 55 âgé de cinquante cinq ans onze mois, commandeur de la Légion d'honneur, Membre de l'Institut de l'Académie Impériale de médecine, Conseiller et Inspecteur général honoraire de l'Instruction Publique, Professeur administrateur au Muséum d'histoire naturelle, Professeur de zoologie à la faculté des sciences, Président de la société Impérial d'acclimatation, né à Paris, fils de feu Étienne Geoffroy Saint Hilaire et de Angélique Jeanne Louise Pauline Brière de Mondétour sa veuve âgée de soixante quinze ans, veuf de Louise Blacque. Le dit décès dûment constaté sur la déclaration de Jean Baptiste Henri Poulain d'Andecy gendre du défunt âgé de quarante trois ans ancien sous-préfet demeurant à Paris rue St Pierre (Passy) no 7 et de Louis Edgard Geoffroy cousin du défunt âgé de trente deux ans employé demeurant à Paris rue Cuvier no 56, qui ont signé avec nous, Étienne Augustin Albinet, adjoint au maire du cinquième arrondissement, lecture faite dudit acte. Signé : H. Poulain d'Andecy ; L. Geoffroy ; Albinet. » Archives de Paris.

Références

  1. « Copie de l'acte de naissance d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire », sur culture.gouv.fr.
  2. Fiches de l'état civil reconstitué de Paris, Archives de Paris.
  3. De « célosome », concerne les éventrations plus ou moins importantes dues à des organes faisant hernie.
  4. A. Morin, « La Tératologie de Geoffroy Saint-Hilaire à nos jours », Bulletin de l'association des anatomistes,‎ .
  5. Charles Darwin, The variation of animals and plants under domestication [« De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique »], t. I (1re éd. 1868) (lire en ligne).
  6. (en) Movement of the International Literary Exchanges, between France and North America from January 1845 to May, 1846 [« Mouvement des échanges littéraires internationaux entre la France et l'Amérique du Nord de janvier 1845 à mai 1846 »], (lire en ligne). Tiré de cette page sur archive.org.
  7. « Reconnaissance d'utilité publique de la Société nationale d'acclimatation », sur archivesdefrance.culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Sommaire des cours de Geoffroy de Saint-Hilaire (Zoologie, classification) au Museum pour l’École Normale Supérieure », dans Cours professés à l’École normale supérieure, section des Sciences, 3e année, [sur archive.org] (lire en ligne), p. 188-220 (sur le compteur du site).
  9. Voir « Geoffroy Saint-Hilaire, Isidore », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

Voir aussi Pierre Ancet, « L'observation des monstres dans l’œuvre d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire », Cahiers philosophiques, no 108,‎ , p. 23 et suiv. (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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