Le terme jacquerie désigne la Grande Jacquerie de 1358, et, par extension, de nombreuses révoltes paysannes dans l'Occident médiéval et dans l'Europe d'Ancien Régime. Il est aussi utilisé pour désigner des révoltes paysannes de la période révolutionnaire et, de façon analogue, en sciences politiques pour désigner tout soulèvement paysan.

Jacqueries antiques

Jacqueries médiévales

En France

Ailleurs

Jacqueries modernes

Jacqueries du XVIe siècle

Selon Boris Porchnev, on peut repérer au XVIe siècle trois grandes vagues de jacqueries :

  1. 1520-1550 : la plus célèbre, celle des pitauds,
  2. 1570-1590 : les soulèvements favorables à la Ligue catholique, notamment celle des gautiers en Perche, Maine et Normandie,
  3. 1590-1600 : les soulèvements des partisans du roi, les croquants.

Ailleurs

Jacqueries sous Richelieu (1624-1642)

La période du ministère de Richelieu [réf. nécessaire] est celle qui a vu se développer le nombre le plus important de graves révoltes. L'engagement de la France dans la guerre de Trente Ans fait beaucoup augmenter les impôts, et de plus dans cette guerre, la France combat la très catholique couronne d'Espagne et est alliée à des puissances protestantes du nord.

De plus, le renforcement du pouvoir royal et du centralisme est contesté, tout comme la politique fiscale du cardinal, intervenant dans un contexte économique difficile.

Les révoltes sont une grave opposition à la guerre et à des impôts trop élevés. On y voit apparaître les cris de : « vive le roi sans gabelle ».

La répression est inégale selon qu’elle soit dirigée par les officiers locaux (faible) ou par les troupes royales (rapide et exemplaire).

Ces révoltes ne menacent pas réellement l’État car elles n'ont pas véritablement de programme cohérent, mais sont une forte opposition à la politique de Richelieu. Les plus graves sont celles des croquants dans le Sud-Ouest et de la Révolte des va-nu-pieds de Normandie.

Jacqueries du temps de la Fronde (1648-1653)

Autre fronde, celle des paysans en 1648-1649, antimilitaire et antifiscale. On souhaite une décentralisation et une autogestion locale.

Jacqueries sous Louis XIV (1650-1715)

Au XVIIe siècle, les paysans vivent presque exclusivement des produits de la terre qu'ils cultivent, ou au moyen d’achats et d’échanges limités aux voisins immédiats. Ils ont une vie simple. Survient-il une mauvaise année, une calamité agricole, de la grêle, des inondations, et les récoltes sont compromises. Si les récoltes sont mauvaises, c’est d’abord une hausse des prix, puis, très rapidement, une disette.

Contrairement à une opinion très répandue, l’histoire de ces misères commence très tôt dans le règne de Louis XIV. La famine s’abat sur la France en 1662 ; on assiste à un exode rapide des paysans vers la ville, où ils cherchent du secours et envahissent les hospices. D’autres calamités viennent accabler les paysans ; les épidémies déciment les populations affaiblies par le manque de nourriture, et la charge des impôts, la gabelle (impôt sur le sel), le papier timbré apparaissent comme un insurmontable fardeau imposé par l’État.

La plupart des soulèvements populaires qui ont troublé le royaume, surtout le Sud-Ouest, de 1624 à 1670, ont été provoqués par ces pressions fiscales. Ce sont les laboureurs, les fermiers, les gros métayers qui se soulèvent le plus volontiers. La jacquerie française du XVIIe siècle n'est pas une action désespérée.

Les révoltes sont innombrables et généralement réprimées avec une extrême dureté :

Ailleurs

Vers la fin des Jacqueries ?

La dernière grande révolte est celle des tard-avisés en 1707[réf. nécessaire]. Les révoltes se calment après 1702[réf. nécessaire]. Au XVIIIe siècle, on assiste à une fin des grandes guerres paysannes pour plusieurs raisons :

Mais les révoltes n’ont pas disparu, elles s’effectuent à plus petite échelle, elles évoluent vers des contestations antiseigneuriales.

Les jacqueries reprennent peu avant la Révolution française avec la guerre des farines. Pendant la Révolution, les paysans vont jouer un rôle majeur, notamment pendant la Grande Peur.

XIXe siècle

XXe siècle

XXIe siècle

Annexes

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Sources

Bibliographie

Littérature

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Gilets jaunes : "Jacquerie", un terme condescendant et péjoratif », sur France Culture, (consulté le )
  2. « Les « gilets jaunes » : une jacquerie française », sur Revue politique et parlementaire,