Conservateur général du patrimoine | |
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Président Société préhistorique française |
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Activités |
Historien de l’art, archéologue, anthropologue, pariétaliste |
Conjoint |
Renée Caussanel |
Enfant |
Isabelle Pébay-Clottes (d) |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Jean Clottes, né le à Espéraza dans l'Aude, est un préhistorien français, spécialiste du Paléolithique supérieur et de l'art pariétal.
Jean Clottes a fait ses études secondaires au lycée de Carcassonne de 1944 à 1950 et ses études supérieures la Faculté des Lettres de Toulouse, de 1950 à 1957[1]. Après avoir été professeur d'anglais débutant au lycée de Foix[2], il entreprend des études de préhistoire. Sa thèse portera sur les dolmens du Lot. Docteur ès lettres et sciences humaines depuis 1975, il fut ensuite le directeur des Antiquités préhistoriques de la région Midi-Pyrénées (à partir du ). Ancien conservateur général du Patrimoine au ministère de la Culture où il fut conseiller scientifique reconnu sur l'art préhistorique.
Jean Clottes est l'un des grands spécialistes de l'art préhistorique du Paléolithique. Il a étudié de nombreuses grottes préhistoriques (direction de fouilles et relevés d'art pariétal), comme la grotte de Niaux, Enlène et Les Églises en Ariège, la grotte du Placard en Charente, le Travers de Janoye dans le Tarn. Il a été le responsable de l'étude scientifique de la grotte Cosquer et de la grotte Chauvet (de 1998 à 2002).
Jean Clottes a réalisé un important travail pour essayer de comprendre le cadre conceptuel des peintures rupestres, que l’on peut relier au chamanisme. La parution du livre Les Chamanes de la préhistoire, écrit en collaboration avec David Lewis-Williams (grand spécialiste sud-africain de l'art des Bushmen San et qui est à l'origine de l'hypothèse du paléochamanisme), lui permet d'avancer plusieurs arguments allant dans le sens de la reconnaissance d'une société paléolithique axée sur la pratique des rites chamaniques : pratique du crachis notamment avec de l’oxyde de manganèse mélangé à du charbon de bois qui peut avoir les propriétés d’une drogue (de type mescaline ou LSD) favorisant l’état de transe[3], main négative au pochoir qui se fond dans le roc pour aller dans l'univers des esprits et capter leur force et leur puissance, signes entoptiques (signes géométriques inorganisés : points, traits, zigzags, grilles[4]) caractéristiques du premier stade de transe, matérialisation des figures géométriques sous diverses formes (animaux, objets) lors du deuxième stade de transe[5]. L'ouvrage, considéré par certains comme novateur, a aussi été critiqué (par exemple par Jean-Paul Demoule[6]), amenant l'auteur à préciser ses vues en insistant sur le fait qu'il s'agit bien là d'une hypothèse scientifique étayée et non d'affirmations non fondées.