John Lewis
Description de cette image, également commentée ci-après
John Lewis au piano vers 1946-1948
(Photo de William P. Gottlieb)
Informations générales
Nom de naissance John Aaron Lewis
Naissance
La Grange (Illinois), États-Unis
Décès (à 80 ans)
New York
Activité principale pianiste, compositeur, Arrangeur musical
Genre musical jazz, third stream, musique contemporaine
Instruments piano
Années actives 1940-2000
Labels Blue Note Records, Atlantic Records, Philips

John Aaron Lewis (né le à La Grange (Illinois), mort le à New York) est un pianiste, arrangeur et compositeur américain de jazz, célèbre pour avoir dirigé et fondé le Modern Jazz Quartet et pour avoir introduit les règles de l'harmonie, de la fugue et du contrepoint baroques dans la musique de jazz.

Biographie

Jeunesse et formation

Après le divorce de ses parents, il est élevé par sa mère qui emménage à Albuquerque (Nouveau-Mexique)[1], sa mère décède alors qu'il a quatre ans[2]. Il apprend la musique classique et le piano auprès de sa tante à partir de l'âge de sept ans[3]. Après ses études secondaires à la Albuquerque High School (en)[4], il est admis à l'université du Nouveau Mexique, où il obtient une licence (Bachelor of Arts) en musique et anthropologie en 1942[5]

Il sert dans l'armée de terre des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale et y rencontre Kenny Clarke[6]. Avant de rejoindre l'armée, Lewis rencontre le saxophoniste ténor Lester Young et le compositeur, chef d'orchestre et pianiste Duke Ellington. Lester Young lui montre comment l'improvisation peut avoir toutes les caractéristiques d'une grande composition, et Ellington que l'on peut écrire de la musique sans sacrifier sa spontanéité[4].

Carrière

Après la guerre, il s'installe à New York et rejoint l'orchestre de Dizzy Gillespie où il succède à Thelonious Monk au piano et compose pour Dizzy une toccata pour trompette créée au Carnegie Hall en 1947[7].

Il joue également et enregistre avec Charlie Parker, Illinois Jacquet, Lester Young et pour le nonet de Miles Davis (Birth of the Cool)[8].

Parallèlement il entre à la Manhattan School of Music où il apprend les règles du contrepoint[9],[10] et obtient un Master of Fine Arts (mastère en matière artistique) en 1953[11].

En 1951, Lewis, Milt Jackson, Clarke, et Ray Brown forment le Milt Jackson Quartet. Percy Heath remplace Brown à la basse, Connie Kay remplace quant à lui Kenny Clarke à la batterie et le groupe devient le Modern Jazz Quartet en 1952[12]. Lewis en est le directeur musical et le pianiste jusqu'à ce que le groupe se sépare en 1974, puis lorsqu'il se reforme en 1981[13].

En 1955, avec Gunther Schuller, il fonde la Modern Jazz Society qui est peu de temps après, la Jazz and Classical Music Society, dont la mission est de faire la promotion de la musique de concert contemporaine et du jazz[14],[15]. Le mouvement musical dit du Third Stream en est issu[16].

Pendant ce temps, John Lewis poursuit une carrière solo, en réinterprétant notamment Le Clavier Bien Tempéré de Jean-Sébastien Bach[17],[18].

Il est également professeur de piano et compositeur de musiques de films (Sait-on jamais..., 1957 ; Odds against Tomorrow, 1959 ; Une histoire milanaise, 1962).

Il décède à New York à l'âge de 80 ans, après une longue lutte contre un cancer de la prostate[19].

Compositions

Afernoon in Paris, Two Bass Hit, Django, Milano et Skating in Central Park sont devenus des standards de jazz.

Discographie

En tant que leader ou co-leader

En tant que leader de l'Orchestra U.S.A. (avec Gunther Schuller et Harold Farberman)
Avec the Modern Jazz Quartet

En tant que sideman

Avec Charlie Parker
Avec le Miles Davis Nonet
Avec Clifford Brown
Avec Ruth Brown
Avec Dizzy Gillespie
Avec Milt Jackson
Avec Sonny Stitt
Barney Wilen
Contributions

Notes et références

  1. Encyclopædia Universalis, « John Lewis », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. (en-GB) John Fordham, « Obituary: John Lewis », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) « John Lewis | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  4. a et b (en-US) All About Jazz, « John Lewis @ All About Jazz », sur All About Jazz Musicians (consulté le )
  5. (en) « John Lewis | American musician », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  6. (en-US) Peter Keepnews, « John Lewis, 80, Pianist, Composer and Creator of the Modern Jazz Quartet, Dies », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. « John Lewis (1920-2001) », sur www.musicologie.org (consulté le )
  8. (en-US) « The Evolution of a Pianist: An Interview with John Lewis », sur vermontreview.tripod.com (consulté le )
  9. (en-US) « JAZCLASS : About JOHN LEWIS (p.1) - Jazz pianist, composer, Modern Jazz Quartet band leader », sur www.jazclass.aust.com (consulté le )
  10. (en) « Notable Alumni », sur Manhattan School of Music (consulté le )
  11. (en) « John Lewis - Steinway & Sons », sur www.steinway.com (consulté le )
  12. (en-US) Scott Yanow, « John Lewis | Biography & History », sur AllMusic (consulté le )
  13. (en-US) « John Lewis On Piano Jazz », sur National Public Radio (consulté le )
  14. (en-US) « Gunther Schuller, Who Bridged Classical Music And Jazz, Dies At 89 », sur National Public Radio (consulté le )
  15. (en-US) Carla Marie Rupp, « Respectability and The Modern Jazz Quartet; Some Cultural Aspects of Its Image and Legacy As Seen Through the Press », CUNY Academic Work,‎ (lire en ligne)
  16. (en-US) Doug Ramsey, « Gunther Schuller/John Lewis/Jimmy Giuffre/J.J. Johnson/George Russell/Charles Mingus: The Birth of the Third Stream », sur JazzTimes (consulté le )
  17. (en) « John Lewis & Modern Jazz Quartet - Bach's Instrumental Works - Discography », sur www.bach-cantatas.com (consulté le )
  18. (en-US) Jon Pareles, « John Lewis's Piano and Bach's Clavier », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  19. (en-US) « John Lewis; Led the Modern Jazz Quartet », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  20. en hommage à son épouse, la claveciniste Mirjana Lewis
  21. Blues en hommage au critique de jazz français Charles Delaunay
  22. En hommage au guitariste Django Reinhardt

Bibliographie