Julien Sanchez | |
Julien Sanchez en 2016. | |
Fonctions | |
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Vice-président du Rassemblement national (chargé des élus) | |
En fonction depuis le (1 an, 4 mois et 21 jours) |
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Avec | Louis Aliot David Rachline Hélène Laporte Edwige Diaz Sébastien Chenu |
Président | Jordan Bardella |
Maire de Beaucaire | |
En fonction depuis le (9 ans, 11 mois et 21 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Coalition | RN-LDP |
Prédécesseur | Jacques Bourbousson |
Conseiller régional de Languedoc-Roussillon puis d'Occitanie | |
En fonction depuis le (14 ans) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Réélection | 13 décembre 2015 27 juin 2021 |
Circonscription | Gard |
Président | Georges Frêche Christian Bourquin Damien Alary Carole Delga |
Groupe politique | FN puis RN (président de 2017 à 2021 et depuis 2022) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Argenteuil (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | FN/RN (depuis 2000) |
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Maires de Beaucaire | |
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Julien Sanchez, né le à Argenteuil (Val-d'Oise), est un homme politique français.
Membre depuis 2000 du parti d’extrême droite Front national (FN) – devenu Rassemblement national (RN) –, il est porte-parole du parti à partir de 2017 et vice-président depuis 2022.
Élu maire de Beaucaire (Gard) en 2014 et réélu en 2020, il est également depuis 2010 conseiller régional du Languedoc-Roussillon puis d’Occitanie, présidant le groupe RN au conseil régional.
Julien Sanchez naît le à Argenteuil, dans le Val-d'Oise[1]. Il est issu d'une famille de pieds-noirs d'origine espagnole ; son père est plombier et sa mère agente hospitalière[2].
Après avoir passé sa scolarité à Alès (Gard), il étudie en licence d'administration économique et sociale (AES) à l'université de Montpellier[3].
Julien Sanchez adhère au Front national en 2000, à l'âge de 16 ans[2],[4]. Ses parents, engagés à la CGT, sont communistes et ses grands-parents « souverainistes »[5].
Il est repéré par Alain Jamet et par sa fille France, qui lui proposent en 2002 de travailler comme assistant du groupe FN au conseil régional du Languedoc-Roussillon[5]. En 2004, Marine Le Pen l'engage comme assistant au conseil régional d'Île-de-France.
Quelques mois plus tard, Jean-Marie Le Pen lui propose de s’occuper de la stratégie internet du FN ; pendant sept ans, il contribue ainsi à dynamiser l’image de son parti politique, réalisant également des entretiens, reportages, émissions et suivant les principaux dirigeants du mouvement dans leurs déplacements. Il anime également pendant plusieurs années le blog hebdomadaire de Jean-Marie Le Pen[6]. Qualifié de « communicant très habile » au sein du parti[7], il travaille au total pendant dix ans au service communication du FN[8].
Lors de la campagne présidentielle de 2012, Marine Le Pen lui confie une partie de ses relations presse puis les actions catégorielles du FN. Il continue en même temps à travailler pour Jean-Marie Le Pen, qu'il persiste à considérer comme un « modèle » après l'exclusion de celui-ci du parti[9].
En 2006, Julien Sanchez est nommé responsable Front national de la 7e circonscription de Seine-et-Marne. Il se présente dans cette circonscription lors des élections législatives en 2007, à l'issue desquelles il recueille 5,3 % des suffrages exprimés[10]. À l'occasion des élections cantonales de 2008, il obtient 10,7 % des voix dans le canton de Claye-Souilly[11].
Il adopte plusieurs prises de position qui rencontrent un certain écho en Île-de-France. Ainsi, en , il s'indigne du souhait du maire PS de Chelles, Jean-Paul Planchou, d'implanter une école islamique sur un terrain public[12].
En 2010, il est élu sur la liste de France Jamet au conseil régional du Languedoc-Roussillon, dont il devient le benjamin[13],[14].
Lors des élections cantonales de 2011, il obtient 42,8 % des suffrages au second tour dans le canton de Nîmes-5, où il est battu par le candidat UMP sortant, Franck Proust[15],[16].
Candidat aux élections législatives de 2012 dans la première circonscription du Gard, il se qualifie au second tour pour une triangulaire, à l'issue de laquelle il termine à la troisième place, avec 23,8 %, derrière Françoise Dumas et le député sortant Yvan Lachaud[17].
À l'occasion des élections régionales de 2015, il est élu au conseil régional d'Occitanie sur la liste de Louis Aliot dans le Gard[18]. En , à la suite de l'entrée de France Jamet au Parlement européen, il est élu président du groupe Front national – Rassemblement bleu Marine au conseil régional[19].
En vue des élections régionales de 2021, Jean-Paul Garraud, ancien élu Les Républicains soutenu par Louis Aliot, est choisi comme tête de liste du Rassemblement national en Occitanie au détriment de Julien Sanchez, pourtant président du groupe au conseil régional[20]. Cette décision suscite la désapprobation d’élus du parti, qui écrivent à Marine Le Pen pour lui demander de revenir sur ce choix s'inscrivant dans sa stratégie de « recentrage »[21]. Alors que le RN obtient au second tour douze points de moins qu’en 2015, Julien Sanchez, tête de liste dans le Gard, est réélu à l’assemblée régionale et prend la première vice-présidence du groupe Rassemblement national[22]. Il retrouve la tête du groupe en 2022.
Lors des élections municipales de 2014 à Beaucaire, la liste qu'il conduit arrive en tête du second tour dans le cadre d'une quadrangulaire, avec 39,8 % des voix exprimées[23]. Il est élu maire de Beaucaire par le nouveau conseil municipal[24] et devient vice-président de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence. Il démissionne quelques semaines plus tard de toute fonction professionnelle rémunérée pour se consacrer à ses mandats électifs, comme il s’y était engagé au cours de la campagne.
Il prend comme directeur de cabinet Yoann Gillet, autre responsable du FN dans le Gard[25]. Après avoir gelé les embauches à la mairie dans le but de réaliser des économies, il recrute des contractuels, dont Damien Rieu, porte-parole du mouvement d'extrême droite Génération identitaire, au poste nouvellement créé de directeur adjoint de la communication de la ville[4],[26]. Il augmente les effectifs de la police municipale[27], prive de subventions un foyer socio-culturel (la « Maison du vivre ensemble »), stoppe les impayés dans les cantines scolaires de la ville[28], augmente la durée hebdomadaire de travail pour les agents municipaux à 36 heures et 36 minutes[a] et réduit à un euro la prime de fin d'année pour les agents municipaux absents plus de vingt jours par an[30]. Un audit de 2020 sur la gestion sociale de la municipalité pointe des « comportements brutaux ou destructeurs », un « sous-effectif », un « manque de moyens humains » et une « surcharge de temps de travail », mal-être entraînant des départs en cascades et une explosion des jours d'absences (+150 %) ; des employés auraient été injuriés, y compris par des membres de l'entourage du maire[9],[31].
Dans son rapport de 2020 sur le premier mandat de Julien Sanchez, la chambre régionale des comptes d'Occitanie note globalement une bonne situation financière (augmentation de la capacité d’autofinancement)[32] mais pointe, d'après les termes de Libération, des « défaillances en série », une « gestion hasardeuse », des « recrutements irréguliers », des « rémunérations anormales en heures supplémentaires », une « absence de stratégie RH » et un « budget en communication disproportionné »[9]. Libération indique en 2023 que « la mairie accumule les factures impayées, parfois pour des sommes modiques » et que « des prestataires et des fournisseurs s'impatientent »[9]. De son côté, le maire fait état d'une situation budgétaire rétablie, de la rénovation d'écoles et du projet Sud Canal prévoyant 300 logements neufs[33].
Il multiplie les recours juridiques durant ses mandats. En 2023, les frais de contentieux bondissent de 50 % depuis que Julien Sanchez est maire de la ville, soit 253 000 euros en total de frais d'avocat[9]. Il est notamment en conflit avec la présidente socialiste du conseil régional d'Occitanie, Carole Delga, pour obtenir la rénovation de la gare de Beaucaire et l'ouverture d'un lycée général dans la commune[34].
En 2015, il débaptise la rue du 19-Mars-1962 en la remplaçant par la rue du 5-Juillet-1962, en référence au massacre d'Oran[35]. En 2016, il lui est reproché d'avoir pris des « mesures discriminatoires » en interdisant l'ouverture de magasins la nuit[36], mais la justice le relaxe l'année suivante de faits de discrimination[37]. Toujours en 2016, il choisit de nommer une rue importante de la commune « rue du Brexit »[38],[39]. En 2018, il annonce que les cantines scolaires municipales des écoles primaires serviront du porc tous les lundis sans menu de substitution[40].
Candidat à un second mandat, la liste qu'il conduit l’emporte au premier tour de scrutin avec 59,5 % des voix, face à trois autres listes, le [41].
Julien Sanchez est membre du comité central du Front national puis du Rassemblent national depuis 2007, délégué national et présentateur des grandes manifestations du Front national (congrès, conventions, universités d’été, 1er mai).
En 2016, Marine Le Pen le nomme membre de son conseil stratégique pour l'élection présidentielle aux côtés d'une trentaine de cadres nationaux du Front national[42]. Il est ensuite porte-parole de la campagne du FN aux élections législatives de 2017[43]. Après le départ de Florian Philippot du FN, en , il est nommé porte-parole du parti, aux côtés de Sébastien Chenu et Jordan Bardella[44].
À l'occasion du XVIe congrès du Front national en 2018, Julien Sanchez, déjà membre du bureau national du Front national[45], est réélu par les adhérents au conseil national (ex-comité central), passant de la 15e (en 2014) à la 6e position[46].
En 2022, il est le suppléant de Yoann Gillet, élu député de la 1re circonscription du Gard face à Françoise Dumas, candidate de la majorité présidentielle[47].
Il soutient la candidature de Jordan Bardella au congrès de 2022, qui vise à désigner le successeur de Marine Le Pen à la tête du parti. Après la victoire de Bardella, Julien Sanchez devient vice-président du RN chargé des élus[48].