Madeleine Boullogne
Trophées d'armes et instruments militaires, vers 1672, Versailles, musée national du château
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Lieux de travail
Famille
Famille de Boullogne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie

Madeleine Boullogne[1], baptisée le à Paris où elle est morte le , est une artiste peintre française.

Biographie

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Elle est la fille du peintre Louis Boullogne et la sœur des peintres Bon et Louis et Geneviève Boullogne.

Elle est reçue, le , à l’Académie royale de peinture et de sculpture, dont son père est un des fondateurs. Madeleine Boullogne commence par travailler sur des chantiers royaux, notamment au Palais des Tuileries, où elle peint quatre toiles pour l’antichambre du Grand appartement du roi, mais également à Versailles, où elle peint pour l’antichambre du Grand appartement de la reine.

Madeleine Boullogne a une vie austère et pieuse. Elle est célibataire et vit avec son frère Bon. Marquée par un augustinisme strict et proche du jansénisme, elle a un mode de vie quasi-monastique[2]. Elle enseigne cependant à quelques élèves.

Elle peint de nombreux tableaux sur la vie à Port-Royal des Champs, que Louise-Magdeleine Horthemels grave ensuite et qui sont extrêmement populaires. Elle peint également des natures mortes et quelques portraits, ainsi que de nombreux tableaux religieux.

Madeleigne Boullogne tombe peu à peu dans l’oubli au XVIIIe siècle, au point que certaines de ses œuvres sont attribuées à d’autres peintres. Elle est surtout connue pour ses tableaux sur Port-Royal, d’autant plus que ses peintures aux Tuileries ont disparu et que la plupart de son travail à Versailles a été ensuite détruit lors de la construction de la Galerie des Glaces.

Œuvres

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Notes et références

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  1. L’orthographe ancienne est Boullongne ou parfois également écrit Boulogne.
  2. Sa présence dans le Nécrologe de Port-Royal montre bien cette proximité :

    « Elle avoit reçû de Dieu le don singulier de ne se point troubler ni empresser dans les differentes occupations que la Providence lui presentoit, les faisant avec une entiere presence d’esprit, avec paix et tranquillité, dignes fruits d’une vie toute interieure. La peinture qui faisoit son occupation ne l’en détournoit pas, ses yeux et ses mains n’y étant occupez que de ce que son cœur respiroit. Elle ne peignoit que des tableaux de pieté, pour honorer les misteres, pour peindre en elle-même l’image de Jesus-Christ souffrant et mourant, et pour s’animer à l’imitation des Saints et des Saintes ; faisant sans y penser son propre portrait. Fille et sœur de très-habilles Peintres, elle a sçû et exercé l’art de la Peinture avec tant de justesse et de délicatesse, qu’elle a merité d’avoir rang et séance à l’Academie Royale de Peinture ; distinction qui lui a plus donné de chagrin que d’élevation »

    — (Lefèvre de Saint-Marc, Supplément au Nécrologe de l’Abbaïe de Notre-Dame de Port-Roïal des Champs, s.l., 1735, p. 361).

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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