Malo-les-Bains | |
Mairie de Malo-les-Bains. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Canton | Dunkerque-2 |
Commune | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté urbaine de Dunkerque |
Statut | Ancienne commune |
Maire délégué Mandat |
Martine Arlabosse (UDI) (2020-2026) |
Code postal | 59240 |
Code commune | 59373 |
Démographie | |
Gentilé | Malouin/Malouine |
Population | 16 572 hab. (2015) |
Densité | 4 407 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 51° 02′ 48″ nord, 2° 23′ 54″ est |
Superficie | 3,76 km2 |
Historique | |
Fondation | 20 juillet 1891 |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Dunkerque |
Localisation | |
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Malo-les-Bains (en néerlandais : Malo-aan-Zee)[1] est une ancienne commune du département du Nord, dans l'agglomération de Dunkerque. Elle a été créée en 1891 par détachement de la commune de Rosendaël.
Le 1er janvier 1970, elle fusionne avec Dunkerque[2], dont elle constitue aujourd'hui l'un des quartiers, communément appelé « Malo ».
Malo-les-Bains compte plus de 16 000 habitants (16 572 en 2015)[3], répartis sur une surface de 376 hectares.
Malo-les-Bains est classée depuis le "Station balnéaire et Touristique"[4].
Malo-les-bains est un quartier à caractère résidentiel et balnéaire, situé à l'est de Dunkerque, le long de la Mer du Nord. Sa longue plage de sable fin est très renommée.
Le , Ernest Constans, Ministre de l'Intérieur, du gouvernement de Sadi Carnot, signe la loi distrayant une partie du territoire de Rosendaël pour l'ériger en commune distincte sous le nom de Malo-les-Bains[5].
Elle tient son nom de Gaspard Malo, né le à Dunkerque. Il est le fils de Guillaume Malo (1771/1835), corsaire de l'Empire. Tout d'abord capitaine au long cours, puis constructeur de navires et armateur, il est élu député le et le reste jusqu'au [6].
Revenu à Dunkerque, il décide de se lancer dans l'agriculture, et achète à la ville de Dunkerque le 657 hectares de dunes. Il tente sans succès la culture de la luzerne puis des pins maritimes et décide alors de niveler ces immenses espaces sablonneux et de les vendre en terre à bâtir. Il fait don à la commune de nombreux terrains pour le percement de nouvelles rues et avenues, la construction d'une chapelle, crée une usine à gaz et établit un champ de courses[5]
En 1884, sa santé déclinant, Gaspard Malo n'est plus en mesure d'assister aux réunions de la Chambre de commerce et du Conseil municipal de Dunkerque dont il était toujours membre. Il décède le dans sa villa la Belle-Plage sur le bord de mer.
En 1891, Edmond Duhan, premier maire de Malo-les-Bains, fait élever un buste en l'honneur de Gaspard Malo[5].
Pendant la Première Guerre mondiale, Malo-les-Bains est en 1918, une des communes dépendant du commandement d'étapes installé à Petite-Synthe puis à Coudekerque-Branche. Un commandement d'étapes est un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Malo-les-Bains a donc accueilli des troupes à ce titre[7]. En 1917-1918, la ville dépendait également du commandement d'étapes de Téteghem[7].
Le , plusieurs projectiles allemands sont tombés sur Téteghem, Rosendaël, Malo-les-Bains. À Malo-les-Bains, un obus de 75 est tombé rue de l'hôtel de ville, face au n° 107 sans éclater[8].
Les 21 et 22 janvier 1918, un bombardement aérien a touché Coudekerque-Branche (6 bombes reçues), Malo-les-Bains (3 bombes), Petite-Synthe (1 bombe), Saint-Pol-sur-Mer (5 bombes). À Coudekerque, des voies de la gare de triage, dont celle doublant la voie principale Dunkerque-Hazebrouck, ont été endommagées, un bâtiment touché (vitres brisées), une bombe est tombée dans un champ, une dans le canal de Bergues. Il n'y a pas de victimes. À Malo-les-Bains, les trois bombes sont tombées dans le sable, ni victimes, ni dégâts. À Petite-Synthe, une bombe tombée dans une rue, ni victimes, ni dégâts. À Saint-Pol-sur-Mer, cinq bombes ont touché la ville, cinq maisons ont été détériorées, aucune victime[9].
Le 26 janvier 1918, bombardement sur l'agglomération dunkerquoise, d'abord terrestre vers 23h30, puis aérien vers 0h25. Le bombardement terrestre a concerné Saint-Polsur-Mer (un obus de 380 tombé 72 rue de la République, dégâts matériels), et Rosendaël (un obus de 380 tombé sur l'abattoir, dégâts matériels). Le bombardement aérien a vu une bombe larguée sur Malo-les-Bains, (rue de Roubaix, plusieurs automobiles militaires endommagées) et deux torpilles lancées sur Fort-Mardyck, (elles n'ont pas explosé, pas de victimes)[10].
Le , une mine marine est venue s'échouer à Malo Terminus. Toutes les précautions ont été prises pour éviter des dégâts jusqu'à son désamorçage[11].
Après la guerre, la population ressent le besoin de s'amuser pour essayer d'oublier les horreurs passées : ce sont les Années folles. À la mi-, le maire prend un arrêté interdisant un bal prévu ...en maillot de bain ! Le maire estime l'initiative « incompatible » avec le caractère familial de la plage[12].
En mai/ pendant l'opération Dynamo, Malo Beach (nom donné par les Anglais à la plage Malouine) est l'une des plages de l'embarquement. On retrouve d'ailleurs plusieurs épaves le long de la plage. Le mémorial des Alliés à l'ouest de la plage (sur la Digue de Dunkerque) rappelle l'histoire des armées française, anglaise et belge dans la poche de Dunkerque.
Le , le Conseil municipal de Malo-les-Bains proclame la fusion avec la ville de Dunkerque, qui devient effective le .
La station balnéaire de Malo-les-Bains est surtout connue pour sa longue plage de sable fin (« La Reine des Plages du Nord »).
Le , le Vice-amiral Lemonnier remettait la Croix de guerre 1939-1945, pour la ville de Malo-les-Bains à monsieur Ferdinand Schipman maire de l'époque[13].
Les armes se blasonnent depuis le : De gueules à l'étoile d'argent s'élevant d'une mer de même qui est Malo-les-Bains accompagnée de deux roses d'or de Rosendaël, au chef cousu d'or chargé d'un lion de sable armé et lampassé de gueules qui est de Flandre.
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Logo adopté pour les fêtes du Centenaire en 1991. |
La commune compte :
La ville compte les établissements d'enseignement suivants :
Un marché se tient chaque semaine le mardi matin.