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Commandeur des Arts et des Lettres () Grand-croix de l'ordre de l'Infant Dom Henri () Prix de la Ville de Lausanne (d) () |
Michel Corboz, né à Marsens le et mort à Montreux le , est un musicien, chef de chœur, chef d'orchestre et enseignant suisse (fribourgeois).
Michel Corboz[1] commence sa formation au Conservatoire de Fribourg en Suisse, où il étudie le chant soliste et la composition. Attiré par la direction, il ne tarde pas à s'y consacrer et fonde l'ensemble vocal de Lausanne et l'ensemble instrumental de Lausanne en 1961[2]. Il est également professeur au Conservatoire de musique de Genève[2], et directeur des chœurs de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne[2].
En 1964 à Nevers (lors des rencontres internationales de chant choral Europa Cantat), il fait connaissance avec Michel Garcin, directeur artistique de la firme Erato. Cela sera décisif pour la suite de sa carrière, en lui ouvrant la voie du disque et par là, de la notoriété internationale. C'est avec cette firme qu'il enregistre ses plus grands succès avec entre autres, les Vêpres puis un opéra (L'Orfeo), de Claudio Monteverdi, de même que la Messe en Si mineur et le Magnificat de Jean-Sébastien Bach.
Michel Corboz dirige des chœurs a cappella, des cantates et des oratorios, avec une prédilection pour Monteverdi, Bach et Marc-Antoine Charpentier[2]. En 1981 il dirige David et Jonathas, puis en 1984 il dirige Médée, deux tragédies lyriques de Charpentier : Première depuis leurs créations au XVIIe siècle. L'excellence de ses interprétations ne se fonde pas tant sur des recherches musicologiques que sur sa sensibilité et son intelligence des partitions[2]. Il n'a jamais réellement cherché à s'inscrire dans le mouvement baroque. Il a du reste interprété des œuvres de musiciens très divers, postérieurs au baroque, comme Joseph Haydn, Franz Schubert, Gioachino Rossini, Felix Mendelssohn, Charles Gounod, Johannes Brahms, Gabriel Fauré, Maurice Duruflé et les suisses Arthur Honegger, Frank Martin, etc.
La carrière de Michel Corboz est marquée par sa ferveur pour la musique vocale, qui ne s'est jamais affaiblie. Il reçoit notamment le grand prix de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques (1990) et le prix de la Fondation Pierre et Louise Meylan (2001). Il est également lauréat du prix de Lausanne 2003 pour ses 50 ans de fidélité chorale. Il est le père de l'ingénieur du son et claviériste de jazz Benoît Corboz.