Niederbronn-les-Bains | |
L'ancien Bureau central (De Dietrich) et le Falkensteinerbach. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Niederbronn-les-Bains (siège) |
Maire Mandat |
Anne Guillier 2020-2026 |
Code postal | 67110 |
Code commune | 67324 |
Démographie | |
Gentilé | Niederbronnois |
Population municipale |
4 360 hab. (2021 ) |
Densité | 139 hab./km2 |
Population agglomération |
14 683 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 57′ 02″ nord, 7° 38′ 41″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 581 m |
Superficie | 31,4 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Reichshoffen-Niederbronn-les-Bains (ville-centre) |
Aire d'attraction | Niederbronn-les-Bains (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Reichshoffen |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.niederbronn-les-bains.fr |
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Niederbronn-les-Bains [nidəʁbʁɔn le bɛ̃] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Elle est une station thermale dont le bienfait des eaux minérales et médicinales a fait la réputation depuis l'antiquité romaine.
Outre la tradition de thermalisme, la ville a également développé des activités d'écotourisme, liées à son implantation dans le parc naturel régional des Vosges du Nord.
Niederbronn-les-Bains est située en Alsace du nord, à 3,3 km de Reichshoffen[1], 7,7 km de Philippsbourg, 22,4 km de Haguenau et 45 km de Strasbourg.
Commune située sur le territoire du parc naturel régional des Vosges du Nord, classé réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO, conjointement avec son voisin allemand, le Naturpark Pfälzerwald, pour la diversité de sa faune et de sa flore au pied des Vosges septentrionales, dans un environnement de collines.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan :
Commune située dans une zone de sismicité 3 modérée[2].
Cours d'eau traversant la commune[3] :
Sources romaine, de la Liese ou Celtic[4].
La commune bénéficie d'un plan de prévention du risque inondation (PPRi)[5].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Uhrwiller_sapc », sur la commune de Uhrwiller à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Niederbronn-les-Bains est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Reichshoffen-Niederbronn-les-Bains, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[16] et 14 683 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niederbronn-les-Bains, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 1 commune, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,2 %), terres arables (6,7 %), zones urbanisées (6,6 %), prairies (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), cultures permanentes (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[21].
'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune bénéficie du plan local d'urbanisme intercommunal du Pays de Niederbronn-les-Bains[22].
La communauté de communes est devenue Autorité organisatrice de la mobilité (AOM).
Le Pedibus est un ramassage scolaire qui se fait à pied pour aller à l'école, en empruntant un circuit déterminé[23].
Les premières traces de l'occupation par l'Homme remontent probablement à la préhistoire à partir de l'époque celtique, comme l'attestent les vestiges du camp situé dans le massif du Wintersberg ainsi que des inscriptions dédiées au dieu Voségus.
Des fouilles archéologiques successives ont établi l'existence d'une cité romaine entre le Ier siècle et le IVe siècle de l'ère chrétienne, avec des installations thermales d'envergure. Les bains romains ont certainement connu une activité importante jusqu'aux invasions barbares du Ve siècle, comme en témoignent les centaines de pièces de monnaie romaine qui ont été retrouvées lors du curage de la source.
Les restes d’un oppidum au Ziegenberg sur le massif du Grand Wintersberg, sont parfaitement visibles et attestent de la présence des Triboques dans la région.
La présence de sources d'eaux minérales, dont la source « romaine », a incité les Romains à créer une cité dès le Ier siècle[26].
Vers l'an 90, un groupe de la VIIIe légion ancrée à Argentoratum surveillait la vallée du Falkensteinbach à partir d'un rocher en grès vosgien appelé le Wachfels (le rocher de veille) sur le site de l'actuel château du Wasenbourg. Les Romains y ont construit un temple dédié à Mercure. On peut encore y lire l'épigraphe suivant : "DEO MERCURIO ATTEGIAM . TEGULICIAM COMPOSITAM . SEVERINIUS SATULLINUS C. F. EX . VOTO POSUIT L. L. M." traduit ainsi : « Severinius Satullinus, fils de Caïus, a, en exécution d'un vœu librement fait, élevé et consacré ce petit édifice en tuiles au Dieu Mercure comme monument. » Le site romain a probablement été abandonné lors de l'invasion des Huns après 451.
Durant le Moyen Âge, on continue de prendre les eaux, mais dans des cuves chez l'habitant.
Les bains vont connaître une nouvelle période de prospérité à la fin du XVIe siècle avec Philippe V de Hanau-Lichtenberg héritier des Deux-Ponts-Bitche par sa femme Louise-Marguerite, qui procède à la construction d'une maison des bains, au recaptage de la source et à la première analyse des eaux. Cette initiative permet rapidement de faire reconnaître, de manière unanime, les effets bienfaisants des sources.
C’est à la même époque que la Réforme protestante est introduite en Alsace et à Niederbronn-les-Bains. Les deux confessions catholique et protestante célèbrent leurs offices religieux dans la même église, en vertu du « simultaneum », jusqu'à la fin du XIXe siècle. La guerre de Trente Ans amène son lot de misère et de ruines avec la destruction de la ville et des thermes.
En 1793, pendant la révolution française, Niederbronn est brièvement occupée par les Autrichiens. Ils sont délogés par le général Lazare Hoche.
Le cimetière de la ville abrite la tombe du premier soldat français tombé lors de la guerre franco-allemande de 1870. Il s'agit du maréchal-des logis Claude Ferréol Pagnier, du 12e régiment de chasseur à cheval mort lors d'un engagement contre une patrouille de reconnaissance badoise à Schirlenhof sur la commune de Gundershoffen.
Sa tombe porte la cocarde du Souvenir français. Dans les années 2000, elle est en état très délabré : la stèle présentait trois gros éclats et la croix qui la surmonte avait une branche cassée. Le Conseil général 67, après l'inventaire des tombes du conflit, a entrepris leur rénovation. Durant l'été 2010, celle de Claude Ferréol Pagnier est rénovée par la section locale du Souvenir français.
Comme les autres communes d'Alsace et de l'actuel département de la Moselle, Niederbronn, qui prend le nom de Bad Niederbronn, est cédée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Aussi, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les habitants de la commune se battent sous uniforme allemand. Sujets loyaux de l'empereur, ils accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. La ville redevient française en 1918.
Niederbronn-les-Bains est la première station hydrominérale d'Alsace, classée station thermale par arrêté ministériel le . Elle possède à la fois une source minérale et une source médicinale.
La ville demande l'autorisation d'établir un casino, autorisation qui lui est accordée par le ministère de l'Intérieur et le président de la République en 1926[27]. Au début des années 1930, le casino de Niederbronn-les-Bains accueille plusieurs fois par semaine des représentations musicales d'artistes locaux et internationaux radiodiffusées par la station Radio Strasbourg.
L'intérieur de la synagogue a été dévasté par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale et de nombreux juifs ont été déportés[28]. À la Libération, un petit oratoire est aménagé dans le bâtiment, l'intérieur restant dans son état de désolation. La synagogue a été par la suite cédée à une institution catholique[29].
Niederbronn est une cité réputée pour ses activités liées au thermalisme et à l'accueil de curistes. L'ancien établissement de bains a laissé place à un centre de cure et plus largement, de remise en forme.
Elle a également développé des activités liées au tourisme vert, grâce notamment à son implantation dans le parc naturel régional des Vosges du Nord. Elle détient le label « station verte », qui souligne la mise en valeur sur le plan touristique du patrimoine naturel, culturel et historique.
Les armes de Niederbronn-les-Bains se blasonnent ainsi : |
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[32] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 230 900 €[33].
En 2012, la commune de Niederbronn-les-Bains a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[39]. (@ en 2008, @@ en 2009/2010, @@@ en 2011 & 2012/2013)
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2021, la commune comptait 4 360 habitants[Note 4], en augmentation de 0,11 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Établissements d'enseignements[49] :
Professionnels et établissements de santé[51],[52] :
La commune bénéficie d'un réseau associatif couvrant de nombreux domaines[56] :
Le patrimoine industriel et commercial
Le patrimoine religieux