Nikita Mandryka
Nikita Mandryka en 2011.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
Genève (Suisse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Mère
Olga Alexandrovna Manshtein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

Nikita Mandryka, simplement dit Mandryka (ou Kalkus à ses débuts), né le à Bizerte (Tunisie) et mort le à Genève (Suisse)[1], est un auteur de bande dessinée français d'ascendance russe particulièrement connu pour être le créateur du Concombre Masqué.

Biographie

Né en 1940 à Bizerte, en Tunisie, dans une famille d'exilés russes et de parents qui ont fui les bolcheviks[2], Nikita Mandryka passe son enfance dans cette Tunisie française où il réalise entièrement à la main son premier fanzine — Super-Digest —, vendu par son épicier qui en écoule quelques exemplaires[3],[4].

Une fois sa famille installée en France, il effectue ses études à l'Institut des hautes études cinématographiques pour finalement s'orienter vers la bande dessinée[5]. Il publie ses premières planches en 1965[3] sous le pseudonyme de Kalkus[6] dans Vaillant, le journal de Pif : ce seront Les Minuscules[7] et Les aventures potagères du Concombre masqué dans lesquelles un personnage « qui évoque davantage le Krazy Kat de George Herriman que la traditionnelle BD pour enfants[4] » vit dans un cactus-blockhaus.

En 1967, il passe à Pilote, cette fois sous le nom de Mandryka, où il collabore à la rubrique Actualités, écrit des scénarios pour Monzon et y introduit plus tard Le Concombre masqué.

En 1972, René Goscinny, alors rédacteur en chef du magazine, lui refuse un épisode très « décalé » de son légume fétiche intitulé Le Jardin Zen. Mandryka accepte très mal cette censure et décide alors de fonder la même année, avec Claire Bretécher et Marcel Gotlib, L'Écho des savanes, « un canard comme ceux de l’underground américain où se réunissent plusieurs personnes qui font ce qui leur plaît, qui prennent leur pied à faire LEUR truc[2] » et crée dans la foulée les Éditions du Fromage qui publieront notamment en albums les meilleures bandes du magazine.

En 1979, après avoir laissé la voie libre à Martin Veyron, Carali et Francis Masse, il lâche la direction du mensuel, effectue un bref passage dans la pub et se voit confier la nouvelle version de Charlie mensuel[2] — repris par les éditions Dargaud —, d’avril 1982 jusqu'en , du no 1 au no 16[8].

De là, en 1984, il repasse à Pilote, également édité par Dargaud, en tant que directeur de la rédaction.

Dans les années 1990-1993, Mandryka reprend Le Concombre masqué pour le journal Spirou, avec entre autres La dimension Poznave.

En 1994, il reçoit le grand prix de la ville d'Angoulême pour l'ensemble de son œuvre, mais le Concombre passe d’un éditeur à l’autre et se vend mal[2]. Il revient alors à l’auto-édition et dès 1998, anime jusqu'à sa mort un site Internet dédié à son personnage fétiche sur lequel il publie notamment chaque semaine une planche du Bain de minuit, la nouvelle Aventure potagère du Concombre masqué.

Il meurt à 80 ans dans la nuit du au à son domicile genèvois[1].

Nikita Mandryka était marié à la metteuse en scène Alicja Kuhn, qui monta d'ailleurs un spectacle autour du Concombre[9].

Œuvres publiées

Prix

Autre hommage

Bibliographie

Notes et références

  1. a et b Le Figaro avec AFP, « Mandryka, le père du Concombre masqué, meurt à 80 ans », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  2. a b c et d Mandryka est mort, c'est trop concombre, Marius Chapuis, 14 juin 2021, sur Libération.
  3. a et b Ce qui a tué la vie de Mandryka, c’est la mort, Daniel Couvreur, Le Soir du 15 juin 2021.
  4. a et b Le Concombre masqué est orphelin : Nikita Mandryka est mort à 80 ans, Vincent Brunner, 14 juin 2021, sur Les Inrocks.
  5. Bande dessinée : Nikita Mandryka, père du Concombre masqué, est mort à 80 ans, Le Monde avec AFP, 14 juin 2021.
  6. « pour calque, je suis un décalque » dira-t-il.
  7. Les minuscules, planche publiée par Bedetheque.com.
  8. Philippe Mellot lui succèdera du no 17 au no 45, jusqu'à la fin de la parution du mensuel en .
  9. Mandryka fait tomber le masque du concombre, 30 décembre 2018, sur Generations-plus.ch.
  10. Philippe Murray, « Dix Ans de B.D. », (À SUIVRE), no 2,‎ , p. 64.
  11. « Festival d'Angoulême », sur Encyclopédie Larousse (consulté le )
  12. « Le créateur du Concombre masqué récompensé », sur 20 Minutes (consulté le )
  13. Antoine Duplan, « Bretzel liquide! Nikita Mandryka reçoit le Prix Töpffer 2019 », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  14. « Les prix Rodolphe Töpffer - Département de la culture et du sport - Ville de Genève », sur www.prixtopffer.ch (consulté le )

Liens externes

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