Pantin | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-Saint-Denis | ||||
Arrondissement | Bobigny | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Est Ensemble |
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Maire Mandat |
Bertrand Kern 2014-2020 |
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Code postal | 93500 | ||||
Code commune | 93055 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pantinois | ||||
Population municipale |
60 419 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 12 060 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 53′ 48″ nord, 2° 24′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 38 m Max. 108 m |
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Superficie | 5,01 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Pantin (bureau centralisateur) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
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Liens | |||||
Site web | ville-pantin.fr | ||||
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Pantin est une commune française située dans la banlieue nord-est de Paris dont elle est limitrophe, dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France. Elle est limitrophe de : Aubervilliers, le 19e arrondissement de Paris, La Courneuve, Bobigny, Noisy-le-Sec, Romainville, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais.
Aubervilliers | La Courneuve | |||
Paris | N | Bobigny | ||
O Pantin E | ||||
S | ||||
Le Pré Saint-Gervais | Les Lilas | Romainville |
La ville est située en bordure de Paris et est principalement constituée par une plaine traversée par les routes nationales 2 et 3, la ligne de chemin de fer Paris - Strasbourg et le canal de l'Ourcq.
Une petite rivière, le ru de Montfort, qui prend sa source à Bobigny et se jette dans la Seine à Saint-Denis, passe à Pantin, mais cette rivière est busée (rechercher) de longue date et n'est plus visible.
La ville est limitrophe des communes de :
Pantin est située dans :
Les limites entre Pantin et les villes voisines ont évolué à plusieurs reprises :
La ville de Pantin est desservie par :
En septembre 2016, sur un panel de 315 villes françaises, Pantin est déclarée la plus polluée avec un taux de particules fines de 22 microgrammes de particules fines par mètre cube en moyenne par an, selon un rapport publié par l'OMS[1] en utilisant un nouveau modèle de qualité de l'air[2].
Des traces archéologiques attestent de l'occupation du territoire de Pantin par des populations celtes à l'âge du bronze.
Les Romains ayant aménagé une voie entre Lutèce et Trèves (ancêtre de la nationale 3), une occupation permanente du site est attestée au IIe siècle.
La paroisse fut créée à la suite de la visite de l'évêque d'Auxerre, le futur saint Germain, à qui elle est dédiée.
Le premier acte connu où le nom de Penthinum apparaît est un acte du XIe siècle, accordant le domaine de Pantin au prieuré de Saint-Martin-des-Champs.
En 1197-1198, le prieur de Saint-Martin-des-Champs Robert accorde aux villageois une charte de franchise, en exemptant de toute imposition les terres précédemment données à champart.
En 1240, on parla de Pierre, curé de Pantin[3].
En 1411, le village est mis à sac par les Armagnacs, lors de la guerre de Cent Ans et, en 1499, le fief de Pantin est loué par le prieuré au contrôleur du grenier à sel de Melun.
L’abbaye de Saint-Denis possède un péage sur le chemin de Pantin qu’elle afferme à partir du XVIIe siècle.
Source[4]
Sources[5]
À cette époque, le village de Pantin attire de nombreuses personnalités, séduites par son « bon air ».
On connaît la présence de la société de Morville qui possédait un théâtre à Pantin dans les années 1730 : « Nous avions loué une maison et un théâtre à Pantin… M. de Caylus le dirigeait, M. d'Armenonville y jouait les premiers rôles. Nous y avons joué plusieurs comédies de M. de Coypel, qui n'ont pas vu le jour ».
Si aucun document ne permet pour le moment d’établir la présence de la danseuse Camargo, celle de Beaumarchais est en revanche bien attestée. Son mariage en 1768 avec une riche veuve lui procure des biens considérables sur Pantin : une douzaine de maisons louées aux villageois, de nombreux terrains ainsi qu’une splendide résidence de campagne revendue en mars 1774, située à la hauteur du 123 avenue Jean-Lolive.
Mais la plus célèbre de ces « stars » reste bien évidemment la danseuse Guimard, dont la maison occupait l’actuelle école Charles-Auray. La ville de Pantin vient d’ailleurs de donner son nom à une petite rue près du canal. À proximité, son éternelle rivale Anne Victoire Dervieux achète aussi une maison en 1776, d’ailleurs vite revendue et qui échoira ensuite à la femme du célèbre danseur Maximilien Gardel.
Le rôle de taille de 1783 dévoile la présence dans le village du musicien Rodolphe, l’ami de Mozart.
Quant à Étienne Méhul, il avait acheté en 1809 - sous le nom de sa tante - une petite propriété située près de l’église où il se livre à sa grande passion des fleurs (en particulier les tulipes).
En 1790, la commune perd la paroisse du Pré-Saint-Gervais qui obtient son autonomie. De 1790 à 1795 Pantin était un canton du district de Franciade.
En 1806, la garde impériale de Napoléon, à son retour d'Austerlitz, campa dans la plaine de Pantin.
En 1808, le canal de l'Ourcq rompit une des berges et inonda la plaine[3].
Pantin fut un des villages qui, dans la campagne de 1814, se signala pour défendre Paris. Le corps d'armée française commandé par le général Compans, s'arrêta et se fortifia à Pantin contre le général russe Ragefski et le prince de Wurtemberg, qu'il combattit avec tant d'opiniâtreté et de succès, que Ragefski fut obligé de renouveler ses tirailleurs détruits par l'artillerie française. Le , une lutte sanglante s'engagea, et après plus de deux heures d'une horrible mêlée, Pantin, pris et repris plusieurs fois, resta au pouvoir des troupes françaises.
De son côté, le maréchal de Marmont avait également repoussé de Belleville les troupes russes, mais ce succès fut de courte durée : de nouvelles troupes russes, prussiennes et wurtembergeoises se préparant à contre-attaquer. Barclay de Tolly, général en chef, s'avança avec 180 000 hommes contre pas plus de 25 000 Français. Le général Compans soutint courageusement l’attaque et après une forte résistance, désespérant de triompher du nombre toujours croissant d'ennemis, fit sonner la retraite et laissa à l'ennemi le village de Pantin.
Retiré avec les débris de ses soldats sur les hauteurs de Pantin, il soutint encore avec intrépidité le feu de l'ennemi, lorsque la nouvelle de l'arrêt des combats stoppa le carnage. La capitulation fut signée le 31 mars. Pantin fut occupé pendant trois mois par les troupes anglo-écossaises, qui la pillèrent et la dévastèrent[3].
La gare de Pantin fut construite en 1864, favorisant les déplacements des habitants et le développement économique de la commune. La ville connaît fin 1869 une notoriété passagère à l'occasion d'un sinistre fait divers, l'affaire Troppmann.
La porte de Pantin au tout début du XXe siècle, avec ses fortifications et un tramway à impériale
Pantin au début du XXe siècle
Le canal de l'Ourcq a contribué fortement à l'industrialisation de Pantin
Le canal de l'Ourcq, au pont de la Mairie, avec les Grands Moulins de Pantin
Comme de nombreuses autres entreprises, Félix Potin disposait au début du XXe siècle d'importants entrepôts à Pantin, embranchés sur le chemin de fer
La station des tramways au début du XXe siècle, sur la rue Jean Lolive (RN3)
Tramway Aubervilliers - Église de Pantin de la TPDS
La Gare de Pantin, au début du XXe siècle
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En 1875, le canal de l'Ourcq et la ligne de chemin de fer divisent la ville en deux quartiers: le Village et les Quatre-Chemins. Ce dernier quartier est excentré, et les Pantinois de la Petite Prusse (nom que l'on donnait au quartier neuf, car il abritait une population majoritairement originaire d'Alsace-Lorraine) demandent la sécession. La demande d'érection en commune indépendante est refusée. Mais le maire écoute les demandes et tient ses engagements : un lieu de culte est construit au bord de la route de Flandre et un hôtel de ville est bâti près du canal, inauguré en 1886.
C'est dans l'ancienne usine d'allumettes que fut découverte la pâte inoffensive au sesquisulfure de phosphore qui remplaça le dangereux phosphore blanc.
Le , des taxis parisiens réquisitionnés prennent en charge les unités d'infanterie à la gare de Pantin au fur et à mesure de leur débarquement des trains pour les transporter sur le front lors de la première bataille de la Marne.
La Coupe de France de football 1917-1918 est la première édition de la Coupe de France de football. La finale a opposé le 6 mai 1918 l'équipe du FC Lyon à celle de l'Olympique de Pantin au stade Olivier De Serres à Paris. Le match fut remporté par Pantin avec un score de trois buts à zéro.
La commune subit de graves destructions au cours de bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Le est parti du quai aux bestiaux de la gare de Pantin le dernier convoi de déportés de la région parisienne, composé de 2 500 hommes et femmes sortis des prisons parisiennes et du Fort de Romainville[6]. Les hommes seront immatriculés dans la série des 77 000 à Buchenwald, 80 % seront transférés au camp de Dora. Les femmes seront envoyées à Ravensbrück. 903 déportés de ce convoi décéderont dans les camps. La particularité de ce convoi est que 168 aviateurs alliés y sont intégrés : ils ne sont pas considérés comme prisonniers de guerre. Le 16 août, les déportés seront obligés d'évacuer leurs wagons à la hauteur de Nanteuil - Saacy. Le pont a été bombardé. Ils vont à pied jusqu’à la gare de Nanteuil. Il y eut des évasions qui se sont soldées par des exécutions.
Après avoir remporté la course de la côte d'Argenteuil sur une bicyclette à moteur SICAM, firme dont il était un des chefs de fabrication et un des pilotes en avril 1921, Charles Benoît crée en 1923, avec Abel Bardin, qui avait été directeur commercial de la même SICAM, les ateliers de la Motobécane, qui créent leur usine rue Beaurepaire. Leur premier modèle, la « 175 », atteint 50 km/h et son succès est tel qu'on imagine une version « dames et ecclésiastiques », à cadre ouvert pour faciliter l'utilisation de l'engin aux personnes portant jupes, robes ou autres soutanes. Leur gamme s'étoffera avec la commercialisation de la Motoconfort MC1 de 308 cm3.
En 1923 également, Eugène Haug reconstruit les Grands Moulins de Pantin, une minoterie industrielle bâtie dans un style alsacien sur le même modèle que les Grands moulins de Paris et ceux de Corbeil.
La ligne 5 du métro a été prolongée de la gare du Nord à l'église de Pantin en 1942. Cette station resta le terminus de la ligne jusqu'en 1985. De ce fait, une importante gare routière était installée devant l'église, où de nombreux bus de la banlieue avaient et ont encore leur terminus.
En 1959 commence la construction des Courtillières, conçues par Émile Aillaud. Composé de 1500 logements répartis en un long immeuble et en deux plus petits qui « serpentent » autour d'un parc de 4 ha, c'est l'un des premiers « grands ensembles » de la région parisienne. Au moment de sa construction, il était considéré comme le plus long bâtiment d'Europe[réf. nécessaire].
Des édifices publics sont venus compléter ce qui n'était au début qu'une cité d'habitation : mairie annexe, crèches, établissements d'enseignement, gymnases, maison de quartier, bibliothèque, centre de santé ont été construits.
Quarante ans après son inauguration, la cité est très dégradée, longtemps laissée à l'abandon par son gestionnaire et propriétaire, la SEMIDEP, société d'économie mixte propriété de la ville de Paris[7]. La population de Pantin en pleine croissance s'ouvre massivement à l'immigration extra-européenne à partir des années 1970.
Après que l'OPHLM de Pantin fut devenue propriétaire de la cité, la municipalité put lancer en 2001 un grand projet de réhabilitation du quartier. D'un montant estimé à 200 millions d'euros[8] (en partie financés par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine), le projet consiste principalement en une requalification urbaine du quartier, requalification qui prévoit la destruction d'une partie des bâtiments et la rénovation des parties restantes.
Le chantier, déjà engagé, a été gelé en mai 2006 par le ministère de la Culture et le ministère du Logement et de la Ville du fait d'une demande de classement aux monuments historiques. Les inspecteurs des Monuments historiques ayant préconisé en avril 2007 la sauvegarde des bâtiments ; le projet est actuellement bloqué et reste dans l'attente d'une décision définitive sur la nature du classement, décision rendue difficile de par l'état d'avancement des travaux et l'opposition de la municipalité soutenue par la population[9],[10].
En 2016, l'Organisation Mondiale de la Santé a classé Pantin comme ville la plus polluée de France[11].
Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964[12], la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis à la suite d'un transfert administratif effectif le .
La ville était divisée en deux cantons depuis 1976 :
À la suite des élections municipales de 2008, les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Le Pré-Saint-Gervais, Pantin et Romainville ont entamé des réflexions en vue de la création d'une communauté d'agglomération. Celle-ci, dénommée communauté d'agglomération Est Ensemble a été créée au .
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), à laquelle la commune a été intégrée[13].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (loi NOTRe) prévoit également la création le d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale, et exerçant également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées
La commune fait donc partie depuis le de l'établissement public territorial Est Ensemble, créé par un décret du 11 décembre 2016[14] et qui regroupe l'ensemble des communes qui faisaient partie de l'ancienne communauté d'agglomération..
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 1].
En 2020, la commune comptait 60 419 habitants[Note 2], en augmentation de 10,15 % par rapport à 2014 (Seine-Saint-Denis : +5,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Selon les Chiffres clés de Pantin publiés par l'INSEE en juin 2006, la ville comptait en 2004 24 636 (soit 1,3 % de plus qu'en 1999) logements, dont 22 475 occupés comme résidence principale. 32 % des logements étaient occupés par leurs propriétaires (contre 27 % en 1999). Le parc immobilier de la commune est principalement constitué d'immeubles, puisque 95 % des logements sont des appartements en 2004.
Le taux de motorisation augmente légèrement, puisque 52 % des ménages avaient une voiture (ou plus d'une voiture) en 1999, alors qu'ils sont 53 % dans cette situation en 2004.
Pantin compte près de 2 000 entreprises, dont 21 de plus de 100 salariés[Quand ?]. De grands groupes sont implantés sur la commune, comme Hermès (580 emplois - sellerie et bagages de luxe), Sergent-Major, Elis (500 emplois - location de linge), Forclum, UTB (400 emplois - travaux publics), Photovista, Legrand, Boiron, Alliance Healthcare, Vetura Fabio Lucci… mais aussi des éditeurs informatique comme Arkeia Software et MT Software[réf. souhaitée].
La SNCF exploite à Pantin et Bobigny le Technicentre Est Européen, soit 400 emplois, qui entretient notamment le TGV Est Européen.
Les 3 000 salariés de BNP Paribas Securities Services se sont installés en 2009 dans le bâtiment historique des Grands Moulins de Pantin rénové par les architectes Reichen et Robert et qui fait maintenant face au-delà du périphérique à la Philharmonie de Paris. En 2016, c'est l'agence de publicité BETC et 700 salariés qui s'installent le long du canal de l'Ourcq dans les anciens bâtiments des Magasins généraux[24].
Implanté dans la ville depuis 1992, Hermès y regroupe de nombreuses activités de maroquinerie et autres métiers d'art et a été rejoint sur la commune par d'autres entreprises du luxe comme la maison Revel, Bourjois-Chanel, Gucci, Agnès b.[24]...
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 455 €, ce qui plaçait Pantin au 24 090e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[25]. Ce chiffre est inférieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (26 994 €).
Le taux de chômage, en 2014, pour la commune s'élève à 19,1 %, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)[26].
La Folie de Pantin.
Amandier en fleur.
L'ancienne "Seigneurie" de Pantin.
L'école de plein-air.
La piscine de Pantin, construite en 1937 par Charles Auray, fils du maire Charles Auray.
La restructuration des Grands Moulins de Pantin.
Pavillon Pouchard ex-Caillat, 14 rue J.-Aufrey .
La station de métro Église de Pantin.
5 rue Jacquart (architecture de briques) .
Rue Davoust, ancienne maison de maître des moulins Pietrement.
Un trophée cycliste des quatre vents s'est disputé en 1997 sur les bord du canal de l'Ourcq.
Par ordre chronologique de naissance :
Les armes de la commune de Pantin se blasonnent ainsi : |
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