Naissance | |
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Nom de naissance |
Monique Raymonde Ghislaine Bride-Etivant |
Pseudonyme |
Rita Renoir |
Nationalité | |
Activités |
Actrice, modèle photo, chorégraphe, strip-teaseuse |
Période d'activité |
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Rita Renoir, née Monique Bride-Etivant le à Paris[1] et morte dans la même ville le [2], est une comédienne française. Vedette du Crazy Horse Saloon, elle est, dans les années 1950-1960, l'une des plus célèbres strip-teaseuses françaises.
Rita Renoir, née Monique Raymonde Ghislaine Bride-Etivant, grandit dans le 15e arrondissement de Paris où ses parents Albert Louis Bride-Etivant et Marguerite Léonie Coste sont établis.
Ils lui offrent, à l'âge de treize ans, des cours de peinture rue Duperrée à Pigalle et elle suivra plus tard des cours de danse classique au Studio Wacker de la place Clichy[3],
Elle se marie le 20 janvier 1965 à la mairie du 16e arrondissement de Paris avec l'acteur Jacques Seiler[4]. Le couple, qui n'aura pas d'enfant, divorce en 1978[5] .
C´est son prénom de scène que choisissent Catherine Ringer et Fred Chichin pour nommer leur groupe : les Rita Mitsouko[6],[7].
Surnommée dans les années 1950 la « tragédienne du strip-tease », elle commence sa carrière au Crazy Horse Saloon sous le nom de Rita Mayfern, qu'elle abandonne vite pour Rita Renoir, en hommage au peintre Auguste Renoir[8],[9].
Elle renonce au strip-tease, en opposition à la vision esthétique de la féminité du fondateur du Crazy Horse Saloon, Alain Bernardin, et se dirige vers le théâtre experimental dont elle devient une icône.
Comédienne, elle interprète des textes de René de Obaldia, d'Euripide[10] ou encore de Pierre Bourgeade. Elle joue dans la pièce d'Obaldia Du vent dans les branches de sassafras, « une sorte de western plein de fantaisie », avec Michel Simon[11], donnée au Théâtre Gramont sous la direction de René Dupuy.
En 1954, elle est le modèle du magazine Paris Cocktails et Paradise n° 26[12].
Au cinéma, elle joue dans Dragées au poivre (1963) et elle est la partenaire de Monica Vitti dans Le Désert rouge de Michelangelo Antonioni.
Sur scène, elle joue en 1963 L'Orestie d'Euripide au Théâtre Récamier dans une mise en scène de Gérard Vergés et la même année Les Amours de Médée de Corneille au Festival de Barentin dans une mise en scène de Jean Serge. En 1964, elle participe aux happenings de l'American Center de la place de l'Odéon[3].
En 1967, on la retrouve dans Le Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso, au festival de la Libre expression à Saint-Tropez, dont la représentation fera un scandale.
En 1968, elle travaille également comme chorégraphe sur Le Pacha, un film de Georges Lautner[13].
En 1972, Rita Renoir crée, réalise et interprète Le Diable, une pièce de théâtre érotique qui relève du strip‐tease, du happening, de la pantomime porno‐mystique, avec la participation de son compagnon et collaborateur Jean‐Pierre George qui en assure également la régie pour le son et la lumière. La pièce est présentée et mise en scène au Théâtre de Plaisance, à Paris[14]. Elle jouera cette piece plus de 500 fois au cours de plusieurs années.
En avril 1973, à l’occasion de la 300ème, Rita Renoir livre une interview au magazine Lui[15].
Elle contribue à la chorégraphie de Lux in tenebris de Bertolt Brecht par Pierre‐Étienne Heymann en 1977[16].
En 1981, elle participe au film de Delphine Seyrig, Sois belle et tais-toi. Rita Renoir raconte de manière dépouillée, face caméra, son expérience cinématographique[17].
Rita Renoir meurt le [18],[19]à l'âge de 82 ans, au 23 rue Joseph-de-Maistre[4], Paris 18e. Elle est inhumée au cimetière de Caucade de Nice le 2016[20].
Rita Renoir devient l’icône des marginaux et du théâtre expérimental, en interprétant les huit tableaux (les Ombres, Béatrice ou les jambes, le Succube, la Kleptomane, la Suicidée, la Fidèle, la Jalouse, la Voyageuse) extraits des Immortelles de Pierre Bourgeade par Pierre-Étienne Heymann