Robert de Boron
Description de l'image Merlin (illustration from middle ages).jpg.
Naissance fin du XIIe siècle
Boron
Décès milieu du XIIIe siècle
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Ancien français
Genres

Œuvres principales

Robert de Boron ou Robert de Borron[2] (fin du XIIe siècle-début du XIIIe siècle), né à Boron dans le Territoire de Belfort), est un clerc ou un chevalier[3]. C'est un écrivain du XIIe siècle, auteur de plusieurs romans en vers sur le Graal.

Son œuvre, s'appuyant sur celles de Chrétien de Troyes et de Wace, marque une évolution du mythe du roi Arthur principalement par sa christianisation explicite. C'est lui qui fait du Graal une relique chrétienne : le Saint Calice.

En effet, selon lui le vase de la Cène aurait recueilli le sang de Jésus sur la croix. Après la Crucifixion, les membres de la famille de Joseph d'Arimathie en devinrent les gardiens. Joseph, fils de Joseph d'Arimathie, et son gendre Bron le transportèrent ensuite en Bretagne.

À la fin de son poème, Le Roman de l'histoire du Graal, Robert de Boron indique qu’il est au service de Gautier de « Mont Belyal », que l'on identifie avec Gautier de Montbéliard, seigneur de Montfaucon, mort croisé en Terre Sainte en 1212[4].

Œuvre

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Elle se compose d'un roman en vers : Estoire dou Graal ou Joseph d’Arimathie, de 3 500 octosyllabes, écrit entre 1190 et 1199, conservé dans un seul grand livre[5], qui est suivi d’un fragment de Merlin, en 502 vers, racontant la naissance diabolique de Merlin.

Une trilogie en prose rassemblant Joseph d’Arimathie, Merlin et Perceval et présentée comme l’œuvre de Robert de Boron est conservée dans deux livres : l'un conservé à Paris, Bibliothèque nationale de France, français n.a. 4166, dit aussi livre Didot, d'où le nom de Didot-Perceval donné à cette trilogie ; l'autre à Modène (Ms. E. 39). L'œuvre est considérée comme une mise en prose anonyme en 1205-1210 de l’œuvre de Robert de Boron, sans qu’on ait la certitude qu’il ait écrit un Perceval en vers[6].

Postérité

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« J'ai compris ce soir que je ne dois pas avoir le Gradale, ni le donner à quelqu'un, mais seulement garder vive l'histoire de sa quête. Je raconterai l'histoire de chevaliers meilleurs que nous, et qui me lira rêvera de pureté[7]. »

Éditions

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Notes et références

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  1. a b c et d Claude Lachet, Les métamorphoses du Graal : anthologie, Paris, Flammarion, , 479 p. (ISBN 978-2-08-071227-1 et 2080712276, OCLC 826782943)
  2. « Robert de Boron (11..-12..) - Auteur », sur BnF (consulté le )
  3. Il se donne dans un passage du Joseph d’Arimathie le titre de « meisters » (clerc) et plus loin celui de « messires » (chevalier).
  4. Pierre Le Gentil, « The Work of Robert de Boron and the Didot Perceval », dans Arthurian Literature in the Middle Ages, A Collaborative History, ed. R.S. Loomis, Oxford: Clarendon Press, 1959
  5. Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 20047.
  6. Jean-Marie Fritz, « Robert de Boron (Pseudo-) », in Robert Bossuat, Louis Pichard et Guy Raynaud de Lage (dir.), Dictionnaire des lettres françaises, t. 1 : Moyen Âge, éd. entièrement revue et mise à jour sous l'œil de Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris, Fayard, 1992, p. 1281-1282.
  7. Cf. Umberto Eco (trad. de l'italien par Jean-Noël Schifano), Baudolino : roman, Paris, Bernard Grasset, , 557 p. (ISBN 2-246-61501-1).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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