Sallaumines | |||||
La mairie de Sallaumines. | |||||
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | Communaupole de Lens-Liévin | ||||
Maire Mandat |
Christian Pedowski 2014-2020 |
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Code postal | 62430 | ||||
Code commune | 62771 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sallauminois | ||||
Population municipale |
9 776 hab. (2014) | ||||
Densité | 2 559 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 25′ 13″ nord, 2° 51′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 54 m |
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Superficie | 3,82 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Avion | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
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Liens | |||||
Site web | ville-sallaumines.fr | ||||
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Sallaumines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération) qui regroupe 36 communes et comptait 244 561 habitants en 2010. La commune a été de la fin du XIXe siècle jusqu'à la fin des années 1980 un grand centre minier, puisque la Compagnie des mines de Courrières y a ouvert ses fosses nos 4 - 11, 5 - 12 et 13 - 18. Une avaleresse no 5 a même été tentée sans succès.
Ses habitants sont appelés les Sallauminois.
Sallau était un petit village agricole de l'Artois, sur les bords de la Souchez, avant la découverte du charbon, qui a provoqué une industrialisation et une poussée démographique subites.
L'histoire de la région reste marquée par la catastrophe minière dite Catastrophe de Courrières qui fit 1 099 morts le sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt et Sallaumines, puis par la Première Guerre mondiale qui a ravagé une grande partie de la région (classée zone rouge lors de la reconstruction).
La ville de Sallaumines se situe entièrement sur la concession des mines de Courrières. Cette compagnie y a exploitée trois fosses, Fosse 4, Fosse 5 et Fosse 13.
Les travaux du puits n°4 ont commencé en mars 1865 à Sallaumines. La fosse est terminée à la fin de 1867. Le diamètre du puits est de quatre mètres. La houille contient 34 à 40 % de matières volatiles. Le puits n°11 est ajouté à partir de 1898, et est fonctionnel en 1901. La fosse est touchée en 1906 par la Catastrophe de Courrières, dont le souvenir est encore marqué aujourd'hui, notamment par plusieurs odonymes dans les communes concernées (cf. Dix-Mars ).
Une seconde catastrophe se produit le lundi 19 avril 1948, une explosion a lieu dans le puits 11. Les installations du jour sont endommagées à cause de l'effet de souffle, la cage est coincée dans le chevalement. Cette catastrophe provoque la mort de seize personnes, et en blesse grièvement 33.
Après que l'exploitation du gisement a été concentrée sur la fosse n°3/15 en 1954, la fosse cesse son activité, le puits n°11, profond de 531 mètres, est remblayé et sa machine d'extraction installée au puits n°24 à Estevelles. Les chevalements ont été abattus en 1962, date à laquelle le puits n°4 est remblayé. Le carreau a ensuite servi de parc à bois central pour le Groupe d'Hénin-Liétard jusqu'à l'arrêt du dernier siège du Groupe, en 1990/91, les derniers bâtiments de la fosse sont détruits. Une voie rapide a été aménagée et coupe la fosse en deux parties. En 2011, l'ancien carreau de mine est réhabilité avec la construction de nouveaux logements.
Un premier puits, dit avaleresse n°5, est tout d'abord creusé sur le site, à Sallaumines, mais il est abandonné à la profondeur de 24 mètres. Un second puits, dit fosse n°5, a été ouvert à cinquante mètres du premier, à l'aide d'une tour en tôle que l'on a descendu jusqu'à 35 mètres du sol. On épuise jusqu'à 1 300 mètres cubes d'eau à l'heure, au moyen de trois pompes, dont deux de 55 centimètres et une d'un mètre de diamètre, marchant avec une course de trois mètres. Le diamètre du puits est de 4,50 mètres. Le siège est ouvert à partir du 15 mai 1877. Il porte le nom de Constant Mathieu, directeur de la Compagnie. Le puits n°12 est ajouté en 1905.
Les puits n°5 et 12, respectivement profonds de 676 et 823 mètres, ont été remblayés en décembre 1988. Les principales installations ont été démolies en 1990. Subsistent encore de nos jours, les bains douches et la lampisterie, occupés par les services techniques de la ville de Sallaumines, les magasins de stockage, la salle de paye et le logement de concierge sont encore visibles mais abandonnés et vandalisés. L'ancien site minier est en cours de réhabilitation est intégré à la Zone Industrielle de la Galance.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en annuel[7],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 9 776 habitants, en diminution de −3,76 % par rapport à 2009 (Pas-de-Calais : 0,77 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d’azur au terril de sable, au puits de mine de gueules, ajouré d’argent, senestré d’une cheminée d’usine du même, le tout brochant sur le terril, surmonté d’une colombe essorante d’argent tenant en son bec un rameau du même. |
Les statistiques de l'INSEE montrent un emploi toujours fortement ouvrier et une activité économique orientée vers l'automobile.
Emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2011 | Nombre | % |
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Ensemble |
2 117 |
100,0 |
Source : Insee, RP2011 exploitation complémentaire lieu de travail
Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2012 | Total | % | 0 salarié | 1 à 9 salarié(s) | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 salariés ou plus |
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Ensemble |
356 |
100,0 |
240 |
91 |
13 |
5 |
7 |
Source : Insee, CLAP, 2013
Postes salariés par secteur d'activité au 31 décembre 2012 | Total | % | 1 à 9 salarié(s) | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 à 99 salariés | 100 salariés ou plus |
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Ensemble |
1 748 |
100,0 |
302 |
175 |
127 |
139 |
1005 |
Source : Insee, CLAP, 2013
Sallaumines est le siège et le principal établissement de la Société Durisotti qui fut fondée le 15 mars 1956 à Sallaumines par deux frères, Bruno et Louis Durisotti après leur apprentissage dans la carrosserie paternelle à Amiens. Après s'être spécialisée dans la réparation des autocars, l'entreprise se tourne à partir de 1968 vers la transformation et à l'aménagement des véhicules utilitaires légers des grands constructeurs automobiles. À la même époque, les mines commencent à fermer, le textile accentue son déclin et le parc des autocars consacrés notamment au transport des ouvriers vers les mines ou les grandes usines diminue fortement. Pour sa reconversion, Durisotti achète l'ancien carreau de la fosse 13, soit 10 hectares de friche industrielle. Six mois plus tard, un premier bâtiment de 3 000 m2 est construit et Durisotti commence, avec l’accord du constructeur, l’allongement en empattement et en porte à faux du fourgon J7 Peugeot qui rencontre un grand succès et lance définitivement Durisotti sur le marché de la transformation des véhicules utilitaires légers.
En 30 ans, la friche minière est devenue le plus important site industriel français pour la transformation de véhicules utilitaires légers, avec 28 000 m2 de bâtiments sur 13 hectares et 410 salariés.
L'entreprise Durisotti poursuit son activité à ce jour et, bien qu'ayant fondé des succursales ailleurs, reste le premier employeur de la commune.