Saorge | |||||
Vue générale du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Riviera française | ||||
Maire Mandat |
Brigitte Bresc 2020-2026 |
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Code postal | 06540 | ||||
Code commune | 06132 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saorgiens | ||||
Population municipale |
440 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 5,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 59′ 18″ nord, 7° 33′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 319 m Max. 2 680 m |
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Superficie | 86,78 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Contes | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | saorge.fr | ||||
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Saorge (prononcer [saɔʁʒ] ; Sauèrge [saˈuə̥dʒ] en royasque, Savurgë en brigasque, Savurgiu en ligure, Saorj en occitan, Saorgio en italien) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Partie du comté de Nice (royaume de Piémont-Sardaigne) jusqu'en 1860, Saorge est rattachée à la France à la suite du traité de Turin.
Ses habitants sont appelés les Saorgiens. Elle est voisine de Breil-sur-Roya et de Pigna dans la province d'Imperia en Italie. Le vieux village perché a la caractéristique d'avoir deux accès routiers indépendants et non reliés (sauf piétonnier).
La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France[1].
Saorge, dans le canton de Contes, est un village perché, surplombant les gorges du fleuve de la Roya.
Dans un site sauvage, Saorge étage ses maisons agrippées aux pentes abruptes qui dominent un léger élargissement de la Roya. Les ruelles en dédale, presque toujours en escalier, souvent voûtées, sont curieuses à parcourir. Les maisons sont hautes et comprennent jusqu'à quatre ou cinq étages. Son architecture médiévale est particulièrement intacte.
Le , de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[2].Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le . L'Arrêté du portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Saorge, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au "[3].
Commune située dans une Zone de sismicité 4 (sismicité moyenne)[4],[5].
Le séisme du n'a provoqué l'effondrement que d'une maison et quelques dégâts[6].
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[7] :
Saorge dispose de la station d'épuration de Saorge rivière, d'une capacité de 600 Équivalent-habitants[8].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 978 mm, avec 5,3 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tende_sapc », sur la commune de Tende à 12 km à vol d'oiseau[11], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,2 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
On atteint le village par deux routes non raccordées. Par l'est, il faut quitter la D 6204 (Via Europae) puis emprunter la route dite des Châtaigniers D 138, laquelle se termine au quartier dit de la Madone del Poggio. Par le nord-est, il faut aller jusqu'à Fontan et emprunter la D 38 pour rejoindre l'entrée principale au quartier Ciapagne.
La route passant par la vallée de la Roya est l'ancienne route du sel qui, partant des ports sur la Méditerranée, permettait d'alimenter le Piémont grâce à de véritables caravanes de mulets. Depuis 1388, les Terres neuves de Provence sont sous la suzeraineté des comtes de Savoie. Vintimille est contrôlée par la République de Gênes. Le comté de Tende appartient à la famille de Vintimille dont les membres déclarent qu'ils sont vassaux des comtes de Provence et font payer de lourdes taxes sur le sel pour permettre le franchissement du col de Tende. Aussi les comtes de Savoie dont les taxes sur le sel - la gabelle - sont une source importante de revenus vont construire une route parallèle à celle de la Roya, la route Pagarine, passant par la vallée de la Vésubie. C'est en 1581, quand ils ont pris possession du comté de Tende et qu'ils contrôlent la totalité de la route entre Nice et Coni passant par Sospel, que les comtes devenus ducs de Savoie font aménager la route au fond des gorges de la Roya pour accroître le transit du sel[16].
L'inscription de 1592, lisible en latin, peut se traduire par :
Le décret du signé par Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, permit la réalisation d'élargissement de cette route en débloquant 2 000 000 livres. Une plaque, aujourd'hui détruite, portait l'inscription suivante en lettres de bronze relevée par l'abbé Bonifacy :
Une autre route muletière existait autrefois, mais n'est plus aujourd'hui qu'un chemin, c'était celle qui reliait Saorge à Pigna et la vallée de la Nervia par le pas de Muratone.
La route départementale 6204 passe par les gorges de Saorge. Une portion de cette route a fait l'objet d'un aménagement, pour éviter un tronçon de 2,4 km sinueux et menacé par des chutes de pierres. Deux ponts et deux tunnels neufs ont été construits. Le « tunnel de Saorge » se compose d'un tunnel sud de 647 m, ouvert en juin 2001 situé en rive gauche de la Roya[17], précédé et suivi de ponts sur la Roya, et d'un tunnel nord de 360 m, en rive droite de la Roya, mis en service en et inauguré le mois suivant.
La vallée de la Roya bénéficie d'un réseau de bus[18].
La ligne de chemin de fer Nice-Coni ou Vintimille-Coni permet d'atteindre Saorge par la halte ferroviaire de Fontan-Saorge.
Les lignes ferroviaires Coni-Vintimille, d'une part, et Nice-Breil-sur-Roya, d'autre part, sont inaugurées le . L'exploitation est assurée alors par les FS côté italien, et par le PLM du côté français.
Saorge est une commune rurale[Note 2],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[24].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La langue vernaculaire de Saorge est le royasque, un dialecte roman intermédiaire entre occitan et nord-italien.
De la présence romaine, il reste une pierre obituaire découverte au château de Malemorte qu'il est possible de voir sur le mur sud de l'église Saint-Sauveur. Y figurent les noms d'un édile et de membres de la tribu Falerna.
Première citation du village au Xe siècle sous le nom « Saurcio » et une charte de cite les noms des habitants de Saorge ayant fait donation de l'église Sainte Marie (del Poggio) à l'abbaye de Lérins.
À l'origine de son histoire, le village fait partie du comté de Vintimille. Les comtes de Vintimille gèrent alors leurs biens en indivision jusqu'à ce que la multiplication des branches rende cette pratique impossible au XIIe siècle. Vintimille est assiégée par les Génois et prise par eux. Gênes cherche à agrandir ses possessions vers l'ouest. Pour ne pas tout perdre, un membre de la famille de Vintimille, Guillaume ou Guillaumin, comte de Vintimille, seigneur de Gorbio, Tende, La Brigue, Castellar, Castillon et Saint-Agnès, échange ses terres et ses droits dans le Comté de Vintimille et le val de Lantosque contre une terre sous suzeraineté directe du comte de Provence le à Charles d'Anjou, comte de Provence par son mariage avec Béatrice de Provence.
En mars 1258, ce sont ses cousins, Georges et Boniface de Vintimille, fils du comte Manuel qui, par le Traité de Lucéram, cèdent au comte de Provence ses droits sur Sospel, sur Breil et Saorge. L'ensemble des territoires cédés au comte de Provence ont été réunis dans la viguerie de Vintimille et du val de Lantosque dont le siège est à Sospel. Cet accord n'a pas été accepté par deux de leurs cousins Vintimille, lesquels s'installent à Tende et à La Brigue et entrent en guerre contre les Provençaux.
L'opposition entre les comtes de Vintimille et les comtes de Provence a abouti à un accord en 1278 amenant la branche de Lascaris de Vintimille à rendre hommage au comte de Provence pour ses biens[25]. Le village est fortifié et contrôle la vallée de la Roya[26].
En 1388, à la suite de la dédition de Nice, Saorge entre dans le domaine des comtes de Savoie. La possession de Saorge a permis au comte de Savoie d'y construire des châteaux de part et d'autre de la Roya pour en verrouiller l'accès.
En 1465, un incendie détruit le village. 3 000 routiers Gascons rendus sans emploi à la suite de la paix intervenue entre le roi de France et le pape pillent le village en 1516. Le séisme du ruine le château et le pont de Roccatagliata, à Breil.
Le , les troupes françaises se seraient emparées du fort de Saorge avec l'aide secrète d'Anne Lascaris, comtesse de Tende, dont le fils est gouverneur de Provence, mais n'y seraient restées que huit jours[27].
En 1691, le fort Saint-Georges de Saorge mal entretenu ne peut arrêter l'armée du maréchal de Catinat dans sa conquête du Comté de Nice après la bataille de Staffarda. Le fort est pris le . Le , le chevalier de La Fare nommé gouverneur du Comté de Nice par Louis XIV écrit à Versailles : Le château de Saorge est fort bon par sa situation. Ce poste est de grande conséquence, parce qu'il nous rend maître du marquisat de Dolceacqua, de La Brique, de Pigne et de Tende et qu'il nous rend libre le chemin de Nice au Piémont. Saorge comme le reste du Comté de Nice est rendu au duc de Savoie à la suite du traité de Turin du .
Les hostilités reprennent en 1703 avec la guerre de Succession d'Espagne. L'armée du duc de La Feuillade arrive jusqu'à Sospel en . Après la chute de la citadelle de Nice le , sa garnison est autorisée à se retirer à Saorge. La ville n'est pas prise et a servi de base aux attaques des troupes du duc de Savoie Victor-Amédée II.
Le fief appartient à la famille Solaro en 1700, puis aux Roffredo en 1710 qui deviennent alors comtes de Saorge.
Pendant la guerre de Succession d'Autriche, les troupes franco-espagnoles ou gallispanes occupent Nice en et arrivent jusqu'à Sospel. Après la défaite de Plaisance en , les troupes franco-espagnoles doivent se replier jusqu'en Provence mais les troupes piémontaises sont arrêtées par la défense d'Antibes. Le maréchal de Belle-Isle reprend l'initiative en 1747, envahit le Comté de Nice mais l'offensive est bloquée dans la vallée de la Roya par le fort de Saorge. Un rapport français écrit en 1748 note la difficulté d'attaquer le fort de Saorge en remontant la vallée de la Roya. La paix d'Aix-la-Chapelle met fin au conflit et voit la restitution du Comté de Nice au duc de Savoie.
En 1787, le futur président des États-Unis, Thomas Jefferson passe à Saorge au cours d'un voyage entre Nice, Gênes et Turin où il visite les productions locales, rizières du Piémont et fabrication de « maccheroni ».
En 1792, l'annonce de la présence des troupes révolutionnaires françaises à Saint-Laurent-du-Var provoque une panique à Nice. L'administration du comté de Nice, le Sénat, la Trésorerie, la Magistrature, les administrations, quittent Nice pour se mettre à l'abri à Saorge. Le les troupes sardes quittent Nice sans combat avec les émigrés français. Des milices regroupant les habitants de Saorge, Fontan et Berghe sont créées pour combattre les troupes françaises dans le massif de l'Authion. Pour accéder à Saorge à partir de la vallée de la Vésubie il faut franchir le col de Ruas dans l'Authion et redescendre par le vallon du Cayros (ou Caïros). Deux représentants en mission demandèrent au général Brunet de lancer une attaque contre les troupes austro-sardes commandées le général Thaon de Revel en juin et [28]. Les troupes françaises inexpérimentées subirent un échec coûtant 3 200 hommes. Il est rendu responsable de cet échec, condamné à mort et exécuté. Le comte Thaon de Revel attaque dans la Vésubie mais les troupes austro-sardes commandées par le maréchal de Wins sont battues à Gilette.
La défaite du maréchal autrichien de Wins à la bataille de Gilette face à Dugommier.
Lazare Carnot définit le but des opérations dans les Alpes-Maritimes devant le Comité de salut public le en reprenant un plan déjà envisagé pendant la guerre de Succession d'Espagne : Si donc on veut attaquer le Piémont, c'est par le département des Alpes-Maritimes en prenant d'abord Oneille, qui empêche tout secours de la part des ennemis, toute communication avec la Sardaigne, et qui nous facilite l'arrivage des subsistances pour nos armées par la rivière de Gênes. Ces motifs devront déterminer le Comité de salut public à ordonner l'attaque d'Oneille, d'où il nous sera facile ensuite d'entrer en Piémont, en prenant en revers le poste de Saorgio et mettant le siège devant Coni.
Le capitaine d'artillerie Bonaparte, nommé directement au grade de général le après la prise de Toulon, visite les avant-postes en mars, fait son rapport et propose aux représentants en mission, les conventionnels Robespierre le jeune et Ricord, au général en chef Dumerbion et à Masséna et Rusca, un mouvement tournant à partir d'Oneille pour s'emparer de la route de Fontan à Tende. L'attaque de Saorge est faite en trois directions à partir de la Méditerranée : à gauche, vers Breil-sur-Roya, au centre par la vallée de la Nervia, à droite à partir d'Oneille. Bonaparte se rend à Breil le [29] pour analyser la situation pour la prise de Saorge. Masséna, aidé par Rusca commande l'attaque centrale. Oneille est prise sans combat le . Le Masséna est à Molini di Triora. Il commande d'attaquer le les troupes austro-sardes sur la cime de Marte qui doivent céder. Les Français sont à La Brigue le . Il amorce un mouvement tournant qui va entraîner la prise du fort de Saorge abandonné sans combat le ou par son commandant sarde, le baron de Saint-Amour, désobéissant aux ordres de défendre le fort tant qu'il pourra[30], gouverneur du fort de Saint-Georges, après un jour de siège alors qu'il avait de quoi résister pendant un an (accusé de trahison, le colonel a été fusillé à Turin). Le les troupes françaises sont au col de Tende. Dubermion écrit au Comité de salut public : C'est au talent du général Bonaparte que je dois les savantes combinaisons qui ont assuré notre victoire. Masséna va commander la destruction des fortifications de Saorge. Il a fallu 33 jours, à partir de juillet, aux sapeurs-mineurs du capitaine Henry pour détruire le fort Saint-Georges, le château de Malemorte et les redoutes Saint-Roch, Saint-Antonin. On a fait de même à tout ce qui pouvait rappeler la croix, les nobles et les tyrans, dont la plaque rappelant les travaux de la route de la Roya faits par Victor-Amédée III. La présence de troupes de barbets commandés par des officiers sardes dans la montagne de Saorge et de Tende va conduire à des combats de harcèlement qui vont durer plusieurs années.
Le , l'armée française perd la bataille de Novi. Elle recule devant les armées austro-sardes. Les Français évacuent Coni le . Le , les Austro-Sardes sous les ordres du général autrichien Melas pénètrent dans le Comté de Nice par le col de Tende et la route de Savone. Ils sont à Sospel le 9 et à Nice le . Mais la contre-offensive française ramène les Français à Breil le , à Tende le 2 et à La Brigue le 3 ou le 4. Cette courte incursion austro-sarde de trois semaines dans le Comté de Nice va relancer le barbétisme qui avait diminué à la suite de l'arrêté du offrant l'amnistie aux miliciens ou barbets à condition qu'ils rendent leurs armes et le traité de Paris du par lequel le roi de Sardaigne reconnaît la perte du Comté de Nice. Le maire de Saorge se plaint que des bandes de barbets se trouvent autour de la ville et ravagent les campagnes environnantes. Les troupes françaises vont les chasser en causant aussi des dégâts auprès des populations locales qu'ils accusent de soutenir les barbets. Le barbétisme diminue après 1802[31]. Le , Pauline Borghèse s'arrête à Saorge.
Saorge fait alors partie du département des Alpes-Maritimes et le reste jusqu'à la chute de Napoléon Ier qui entraîne le retour du comté de Nice à la maison de Savoie par le traité de Paris.
Saorge redevient française par référendum en 1860, à l'unanimité des 605 votants.
La création de la commune de Fontan en 1871 ampute celle de Saorge d'une partie de son territoire. Saorge, à l'écart de la route principale, vit sa population diminuer de 35 % en quarante ans, à l'inverse de Fontan dont la population est assez stable et profite de sa position de poste frontière et de sa situation sur la route.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors de la déclaration de guerre de l'Italie à la France, les habitants de Saorge, Fontan et Breil rejoignent Sospel à pied d'où ils sont évacués à Antibes et Cannes. Fontan, l'une des conquêtes italiennes, est rattachée au Royaume d'Italie. Elle recouvre la souveraineté française le . Lors du débarquement franco-américain en Provence, le , les villages du canton de Breil-sur-Roya (Breil, Fontan et Saorge) sont coupés du reste de la France. En , quand des troupes américaines avancent vers la Roya, les habitants de Breil-sur-Roya sont déplacés vers l'Italie (Turin) le par les Allemands, tandis que ceux de Fontan et de Saorge les rejoindront dans leur exil le suivant. Une petite partie de la population civile du village est autorisée à rester sur place à condition de travailler volontairement pour les Allemands[32],[33],[34]. La dernière offensive a commencé le et les troupes françaises sont entrées dans Vintimille le , 273 soldats français ont été tués et 644 blessés ou mutilés.
Blason | D’azur à saint Georges à cheval contourné d’argent, la cape de gueules et le casque sommé de trois plumes du même, sur une terrasse de sinople, terrassant un dragon couché de gueules (d'argent) brochant sur le tout[35]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[37] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 17 090 €[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2021, la commune comptait 440 habitants[Note 3], en diminution de 3,3 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Établissements d'enseignements :
Professionnels et établissements de santé[45] :
Cette région sauvage a pour principales ressources des usines hydro-électriques et des exploitations forestières.
Saorge fait partie de l'aire de production de l'« olive de Nice », qui est une appellation d'origine contrôlée.
Patrimoine religieux :
Patrimoine civil :