Le siwak (en arabe : سواك ou مسواك), appelé aussi souek, souak, meswak ou « bois d'araq (bâton d’arak) », est la racine de l'arbuste Salvadora persica (de la famille des Salvadoraceae) utilisée comme brosse à dents naturelle.
Souak est aussi le nom donné au Maghreb, pour le même usage, à l'écorce de noyer.
Déjà dans l'Antiquité on commence à pratiquer l'hygiène bucco-dentaire en utilisant des bâtonnets fibreux à mâcher, comme le siwak, servant de brosse à dents. Le bâtonnet contient des nettoyants, des désinfectants et même des fluorures. Il est recommandé dans la collection de savoirs médicaux du chirurgien Sushruta en Inde ancienne (env. 500 av. J.C.). Ce dernier est aussi connu comme un pionnier de l'anesthésie, qu'il pratique notamment avec du chanvre indien[1]. Le siwak est aussi évoqué dans l'ancien livre indien des lois de Manu (sanskrit : मनुस्मृति, manusmṛti) vers l'ère chrétienne. Dans le monde islamique, Mahomet l'aurait régulièrement utilisé, selon la littérature du Hadîth[2].
Le simple fait de se frotter les dents avec un objet fibreux tel que le siwak permet de se débarrasser de la plaque dentaire. Des recherches scientifiques, menées par des universitaires saoudiens, suggèrent un effet bénéfique dans le renforcement de la gencive[3]. Une étude américaine menée en 2003 par le National Center for Biotechnology Information a conclu que l'usage du siwak est plus efficace que l'usage d'une brosse à dents[4],[5]. L'Organisation mondiale de la santé en recommande l'usage en 1986 puis en 2000[6],[7]. Il comporte aussi une substance qui facilite la digestion et qui protège les dents contre le tartre[3],[5].