Le poète a participé au mouvement de dissidence pendant la période soviétique[1]. En 1977, il a émigré aux États-Unis, où il vit et travaille actuellement.
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Tomas Venclova est le fils de l'écrivain Antanas Venclova et Eliza Račkauskaitė-Venclovienė. Ses grands-parents maternels sont Merkel Račkauskas, professeur de philologie classique, et Elena Latynska-Račkauskienė, une femme de la noblesse.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, son père l'emmène dans un petit village près de Vilnius, puis part pour Moscou. Accusé à tort d'être juif, Antanas Venclova est arrêté. Tomas est alors confié à son oncle maternel Karolis Vairo-Račkauskas. Après le retour de sa mère de prison, ils s'installèrent près de Kaunas, à Aukštoja Freda. Son père revient de Moscou en 1944. À l'automne 1946, la famille Venclova déménage de Kaunas à Vilnius. À partir de 1947, il étudie au lycée de garçons de Vilnius. De 1954 à 1960, il étudie le lituanien à la faculté d'histoire de l'université de Vilnius.
Dès son plus jeune âge, il est associé à l'opposition anticommuniste lituanienne et russe. L'année 1956 marque un tournant dans la vision du monde de Tomas : le 20e congrès du PCUS est déclenchée et réprimée, les illusions de Venclova sur la possibilité d'un socialisme amélioré se dissipent.
En 1960, il est dîplômé de l'université de Vilnius et fait ses débuts littéraires avec le livre scientifique populaire Les fusées, les planètes et nous (Raketos, planetos ir mes, 1962). De 1961 à 1965, il vit à Moscou, puis à Leningrad. En 1966, il a fondé un groupe de sémiotique à l'université de Vilnius.
En 1966, il rencontre Joseph Brodsky qui lui déduit son poème Lithuanian Nocturne[2]. Son premier recueil de poèmes Le signe de la parole (Kalbos ženklas) parait en 1972.
Dans les années 1970, il travaille pour la Chronique de l'Église catholique en Lituanie et devient membre du Mouvement lituanien pour la défense des droits de l'homme et des droits civiques[3].
Il reçoit de nombreux prix internationaux de poésie ainsi que le prix national lituanien de la culture et de l'art (2000). Venclova traduit en lituanien de nombreuses œuvres de poètes célèbres, parmi lesquels T. S. Eliot, W. H. Auden, Charles Baudelaire, Saint-John Perse, Boris Pasternak, Anna Akhmatova, Joseph Brodsky, Czesław Miłosz et Wisława Szymborska. Il écrit des recueils de poésie, des traductions, essais et des articles. Ses recueils de poésie ont été publiés dans de nombreuses langues, dont l'anglais, l'allemand, l'italien, le suédois, le russe, le polonais, le hongrois et le chinois[4].
Dans ses poèmes, il aborde des sujets divers, depuis la mythologie jusqu’à la condition métaphysique de l’exilé, nullement réductible au passage d’un monde à un autre[5].
Il rejoint le groupe Helsinki lituanien en 1976[6]. Il vit à Vilnius jusqu'en 1977. Puis, menacé par les répressions, il émigre aux États-Unis. L'URSS le prive de sa nationalité soviétique. En arrivant aux États-Unis, il donne des conférences à l'université de Californie à Berkeley.
Depuis 1983, il fait partie de l'équipe éditoriale du magazine trimestriel Literary Notebooks (Zeszyty Literackie).
Un vaste choix de ses poèmes, fait par l'auteur et préfacé par le prix Nobel de littérature Joseph Brodsky, a paru en français dans la traduction de Henri Abril : Le Chant limitrophe (Circé, 2013). Un second volume de ses poèmes paraîtra en 2024 chez ce même éditeur.
Il est lauréat du prix Pétrarque de l’essaiprix Pétrarque de l’essai en 2014. En , à la remises des prix Jan Nowak-Jeziorański à l'Ossolineum de Wroclaw, il reçoit les hommages pour la fidélité aux valeurs de la civilisation européenne[8].
↑(en) Patricia Klobusiczky / English translation: Karl Edward Johnson, « Venclova, Tomas », sur berliner-kuenstlerprogramm.de (consulté le )
↑(en)Valentina Polukhina, Brodsky Through the Eyes of His Contemporaries, vol. 1-2, Academic Studies Press, coll. « Studies in Russian and Slavic literatures, cultures and history », (ISBN9781934843161, lire en ligne), p. 178-179
↑(en)Leonidas Donskis, Loyalty, Dissent, and Betrayal: Modern Lithuania and East-Central European Moral Imagination, Rodopi, (ISBN9789042017276, lire en ligne), p. 51