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Trente-six fugues
pour le piano-forte
op. 36
Page de titre de partition gravée
Page de titre de l'édition de 1804 des Trente-six fugues

Genre Études de fugue
Musique Antoine Reicha
Durée approximative h
Dates de composition 1797-1803[1]
Dédicataire Joseph Haydn
Partition autographe Bärenreiter

Les Trente-six fugues constituent un recueil de pièces pour piano-forte composées par Antoine Reicha, de 1797 à 1803, et publiées à Vienne en 1804. Elles présentent un « nouveau système » pour la composition des fugues. L'ensemble porte parfois le numéro d'op.36 dans le catalogue des œuvres du compositeur tchèque.

Pour Maurice Emmanuel, « les Trente-six fugues pour le piano-forte éclairent, mieux que toute autre œuvre de Reicha, les tendances personnelles de l'auteur ».

Contexte

L'errance d'un autodidacte

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Composition et publication

Page de titre
Page de titre de l'édition originale des Douze Fugues (1801).

Antoine Reicha commence probablement à composer des fugues durant son court séjour à Hambourg. En 1799, il s'installe à Paris et publie un premier recueil de douze fugues, les futures no 1, 2, 4, 8, 20 à 23, 25 à 27 et 35. Le compositeur modifie l'ordre de ces douze pièces pour les intégrer dans le recueil complet :

Intégration des Douze fugues dans le recueil définitif
Douze fugues (1801) Trente-six fugues (1804)
Fugue I[2] Fugue no 21[3]
Fugue II[4] Fugue no 1[5]
Fugue III[6] Fugue no 22[7]
Fugue IV[8] Fugue no 4[9]
Fugue V[10] Fugue no 23[11]
Fugue VI[12] Fugue no 20[13]
Fugue VII[14] Fugue no 4[9]
Fugue VIII[15] Fugue no 25[16]
Fugue IX[17] Fugue no 8[18]
Fugue X[19] Fugue no 26[20]
Fugue XI[21] Fugue no 35[22]
Fugue XII[23] Fugue no 27[24]

Le recueil définitif est publié à Vienne en 1804, sous le titre français « Trente-six fugues pour piano, composées à l'aide d'un nouveau système », dédié à Haydn, que le compositeur connaissait depuis le début des années 1790. La dédicace est un poème de Reicha, écrit en français et en allemand. Les fugues sont précédées par d'importantes notes, dans lesquelles l'auteur défend sa méthode, en particulier pour la polyrythmie. Reicha illustre son propos avec plusieurs exemples de musique traditionnelle de Suisse, d'Alsace, de la Grèce et de l'ouest de la France dans le golfe de Gascogne.

Cette deuxième édition comprend aussi un texte théorique « Über das neue Fugensystem », dans lequel Reicha explique le fondement théorique des fugues sur fond de polémique contre les opposants à ses idées, notamment Ludwig van Beethoven, qui rejetait sa méthode pour faire évoluer la fugue vers quelque chose qui « n'était plus une fugue », selon lui (« Die Fuge keine Fuge mehr ist ![25] et Robert Schumann[26]. Reicha mentionne également les circonstances qui ont mené à la composition de certaines de ses fugues sur des thèmes empruntés : il semble que ses amis parisiens avaient choisi plusieurs thèmes et demandé à Reicha de composer des fugues sur ceux-ci à l'aide de sa nouvelle méthode.

Contrepoint et fugue au Conservatoire

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Un théoricien reconnu et contesté

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François-René Tranchefort insiste sur le fait que « l'œuvre pour piano de Reicha semble d'abord orientée vers la théorie et la pédagogie. S'il a écrit des sonates et des variations, l'essentiel de son oeuvre se compose d'études, d'exercices et de fugues[27] ».

Alfred Cortot, analysant « l'emploi des modes archaïques[28] » par Maurice Emmanuel, qui lui firent « encourir la réprobation indignée de Léo Delibes et de se voir exclu de sa classe[29] », note :

« Il est au demeurant assez savoureux de trouver sous la plume de l'un des plus austères prédécesseurs de Delibes à la chaire de composition du Conservatoire, le savant théoricien Reicha, un traité daté de 1805, dédié à Haydn, intitulé « Über das neue Fugensystem », dans lequel se voit préconisé comme un précieux moyen de renouveler les données de la construction musicale, cet emploi des modalités et des rythmes de l'antiquité auquel se voyait attaché, près d'un siècle plus tard, de la part de l'auteur de Jean de Nivelle, un tel sentiment d'indignation conformiste[30]. »

Introduction aux Trente-six fugues

Dédicace

Page imprimée sur deux colonnes
Première page de la dédicace « À Joseph Haydn » dans l'édition originale (1804).

Les Trente-six fugues sont dédiées à Joseph Haydn. La dédicace originale est accompagnée d'un long poème « en français et en allemand » qui « manifeste l'enthousiaste admiration de l'auteur pour Haydn[E 1] ». Occulté dans les éditions modernes, « signé Ant. Reicha mais écrit par Charles Vanderbourg, pour la version française À Joseph Haydn, et par Jens Baggesen pour la version originale An Joseph Haydn[31] », ce poème est reproduit intégralement dans l'étude de Maurice Emmanuel[E 2]. Celui-ci précise cependant que « ce n'est point pour en railler la prétentieuse gaucherie, mais pour marquer par un témoignage caractéristique la filiation musicale qui rattache le disciple au maître[E 1] » :

Aux bords de la Moldau, dès ma folâtre enfance,
Attentif à la voix des bosquets agités,
J’interrogeais l'écho, j’épiais en silence
Le murmure lointain des ruisseaux argentés.

Hélas ! je m'égarai, je n'avais point de guide…
Mais bientôt un aigle puissant
Dans son sommeil ravit l'enfant timide,
Et d'un vol bruyant et rapide
Le porta sur les bords du Danube imposant.

Du fleuve j'entendis la voix impérieuse ;
Dans les forêts le vent semblait mugir,
L'adolescent ne pouvait plus régir
La Tempête en son sein toujours plus furieuse.

Le calme enfin parut : d'invisibles concerts
Soudain charmèrent mon oreille :
Enlevé de nouveau, je traversai les airs.
Suivi de ces accords, ô délice ! ô merveille !
Parmi les fleurs dont tes bords sont couverts,
Paisible Rhin, je me réveille.

Quels sons divins et purs ! Quels accents enchanteurs !
Quelle harmonie et touchante et profonde !
Des anges dans les cieux ai-je entendu les chœurs,
Ou les hymnes du jour qui vit naître le monde ?…

Lorsqu'un Mot, créateur des êtres et des temps
Porta dans le chaos la lumière et la vie
Et commença l'éternelle harmonie
De ces soleils sans nombre et des astres errants,
Avec eux entraînés dans leur course infinie…

Ah ! ce Mot créateur tu l'avais prononcé,
Moderne Orphée ! une nouvelle vie
À ta voix avait commencé
Pour ton élève initié
Aux mystères de l'harmonie.

Souffre qu'un cœur reconnaissant
De ces faibles accords t'offre le juste hommage :
Il t'appartient et je suis ton ouvrage ;
Daigne sourire à mon zèle naissant.
Ainsi l'astre du jour achevant sa carrière
Sourit à sa propre lumière
Dont les flambeaux des nuits rayonnent à l'orient.

Un « système » plus libre

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Page imprimée sur deux colonnes avec des exemples musicaux
Première page de remarques liminaires de l'auteur dans l'édition originale.

Le pianiste Ivan Ilić considère les différentes définitions de la fugue : « le mot latin fuga implique à la fois l'action de fuir (fugere) et celle de poursuivre (fugare). De ce fait, le sujet fugué apparaît, prend la fuite, puis se trouve poursuivi par des voix supplémentaires en contrepoint imitatif. Il existe cependant une autre étymologie fascinante : le verbe allemand fügen signifie « assembler méticuleusement ». Le nom lui correspondant, Fuge, fait allusion à un joint trouvé sur une structure assemblée avec soin, réalisée à partir de matériaux tels que carreaux, briques ou lattes de parquet. Cette étymologie, suggérant maîtrise technique, conception et précision, paraît appropriée lorsqu'on se penche sur les fugues de Reicha[32] ».

Dans la préface de ses Études dans le genre fugué op. 97, publiées en 1820, Reicha en donnait une définition personnelle :

« Le genre fugué est celui où toutes les parties sont à-peu-près de la même importance ; où l'harmonie, soit à deux, à trois ou à quatre parties, est pure, riche et concise ; où l'on évite avec soin les lieux communs, ainsi que tout ce qui ne mérite aucune attention des personnes instruites. Ce genre est et sera toujours celui que les connaisseurs et les véritables amateurs estimeront le plus, non-seulement parce qu'il est le plus difficile, mais parce qu'il n’est point assujetti au caprice d'un goût frivole et passager, comme tant d'autres productions musicales qui passent de mode et ne résistent point au temps. C’est pourquoi les ouvrages des Händel, des Marcello, des Sébastien Bach, etc. etc. ont pour nous le même intérêt qu’ils ont eu pour les générations passées[33]. »

Cette préface reprend les principes exposés en 1805 dans le court essai Über das neue Fugensystem. Reicha fait les observations suivantes :

Reicha affirme que tout degré de la gamme peut être utilisé pour développer les entrées fuguées. Par exemple, la réponse est donnée au triton du sujet dans la fugue no 20 (fugue « symétrique »). Il rejette également les limites de la nature des sujets de la fugue, comme la structure non périodique obligatoire : l'un des sujets de la fugue no 18 se compose d'une seule note répétée. L'intervalle maximal dépasse la neuvième : sur un thème emprunté à une symphonie de Mozart, le sujet de la fugue no 7 se déploie sur plus de deux octaves.

Enfin, dans certaines fugues, Reicha réalise des expériences avec la structure même de la fugue en ajoutant des sections d'introduction (Fugue no 27) ou en alternance entre deux formes de textures différentes (Fugue no 14).

Sujets imposés

Gravure montrant des chats pianistes
Carl Reichert, Katzenfuge, un hommage à la Sonate K. 30 de Scarlatti (1870).
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Bien que la plupart des fugues emploient un seul sujet, six emploient deux sujets (les no 4, 13, 18, 31, 32, 34), la fugue no 30 exploite trois sujets, et la fugue no 15 en compte pas moins de six. Sur les 36 fugues, six sujets sont empruntés à d'autres compositeurs[N 1] :

Présentation

Aperçu des Trente-six fugues

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Caractéristiques des Trente-six fugues pour le piano-forté
Tonalité Armure de clef Mesure Mouvement Commentaires
1 la majeur
Allegro
2 sol majeur 2/2 Allegro
3 fa mineur 4/4 Molto moderato
4 mi majeur
Allegro moderato
5 sol majeur
Allegretto
6 mibémol majeur
Allegro moderato notée 2/2 dans les éditions modernes.
7 majeur
Allegro
8 majeur
Allegretto module à travers toutes les tonalités majeures.
9 sol mineur

Allegro moderato
10 mineur
Allegro maestoso notée à
dans les éditions modernes.
11 fa mineur 4/4 Allegro moderato
12
Allegretto sans tonalité définie.
13 4/4 Allegro moderato fugue modale selon le « nouveau
système harmonique » de Reicha.
14 mineur 2/2 Ferme et avec majesté
Presto
15 do majeur 2/2 Adagio
16 do mineur
Andante un poco allegretto
17 majeur 2/2 Allegro
18 2/2 Adagio sans tonalité définie.
19 4/4 Allegro entièrement chromatique.
20 la majeur
fa majeur

Allegretto
21 la majeur
Allegretto
22 la majeur
do majeur
4/4 Allegretto
23 4/4 Allegro sans tonalité définie.
24 sol majeur 2/2
Allegro moderato
25 majeur
labémol majeur
2/2 Allegro
26 2/2 Allegro sans tonalité définie.
27 majeur
Introduction (Allegro)
et Fuga (même mouvement)
largement chromatique.
28 la majeur, puis
fa majeur, puis
sol majeur, puis
do majeur, retour
à la majeur





et
(
)
et 4/4
Allegro
29 mineur 4/4 Allegro moderato
30 do majeur
et
Allegro moderato étude polyrythmique.
31 mi majeur
labémol majeur

2/2 Allegro moderato
32 mibémol majeur, puis
mibémol mineur

et
2/2 Poco lento
33 sol majeur
Allegro
34 2/2 Un poco presto sans tonalité définie.
35 do majeur
Allegro
36 do majeur
Allegro moderato largement chromatique.

Parcours de l'œuvre

Guy Sacre présente les Trente-six fugues de Reicha comme « un Art de la fugue, comme l'opus 57 sera un Art de varier. Et de même que celui-ci ne saurait apporter à l'improbable élève que sueur et perplexité, celui-là enseigne moins les trente-six moyens de tourner la difficulté que les trente-six façons de s'inventer de nouveaux problèmes, chaque fois plus complexes, plus insolubles, dont l'auteur se tire avec dextérité : ce n'est pas ici un ouvrage théorique, mais un recueil de vraie musique, à l'instar des fugues de Bach — même si, chez Reicha, l'expérimentation est plus systématique que chez le Cantor, et l'invention plus perverse[34] ».

Fugue no 1, Allegro

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Fugue no 1.

75 mesures.

Sujet de la fugue no 1.

Fugue no 2, Allegro

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Fugue no 2.

88 mesures.

Sujet de la fugue no 2.

Fugue no 3, Molto moderato

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Fugue no 3.

62 mesures.

Sujet de la fugue no 3 et réponse à l'octave.

Guy Sacre considère que « la Fugue no 3, sur un thème de Haydn, énoncé misterioso, est fort belle, d'une profonde mélancolie », avec cette « particularité : les trois premières entrées se font à l'octave[34] ».

Fugue no 4, Allegro moderato

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Fugue no 4.

105 mesures.

Double sujet de la fugue no 4.

Fugue no 5, Allegretto

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Fugue no 5.

125 mesures.

Sujet de la fugue no 5.

Fugue no 6, Allegro moderato

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Fugue no 6.

91 mesures.

Sujet de la fugue no 6 et réponse à la dominante.

Fugue no 7, Allegro

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Fugue no 7.

96 mesures.

Sujet de la fugue no 5.

Guy Sacre apprécie cette Fugue no 7 « sur un thème de Mozart, cocasse à souhait, avec ces sauts de double octave du thème, qui s'obstine au staccato au milieu des contrepoints legato[34] ».

Fugue no 8, Allegretto — « Cercle harmonique »

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Fugue no 8.

64 mesures.

Sujet de la fugue no 8.

Fugue no 9, Allegro moderato

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Fugue no 9.

70 mesures.

Sujet de la fugue no 9.

Guy Sacre estime que « la Fugue no 9, qui reprend le fameux « thème du chat » de Scarlatti, est moins réussie que l'original[34] ».

Fugue no 10

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Fugue no 10.

132 mesures à ou 33 mesures à .

Sujet de la fugue no 10.

Guy Sacre compte cette fugue, avec la Fugue no 28, parmi « les plus simplement belles : sobre et réfléchie, au sujet énigmatique, en valeurs longues, avec un silence central qui produit beaucoup d'effet par la suite[35] ».

Fugue no 11, Allegro moderato

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Fugue no 11.

88 mesures.

Sujet de la fugue no 11.

Fugue no 12, Allegretto

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Fugue no 12.

145 mesures, dont 49 mesures silencieuses.

Sujet de la fugue no 12 et réponse à la sixte supérieure.

Fugue no 13, Allegro moderato

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Fugue no 13.

34 mesures.

Guy Sacre considère cette Fugue no 13, « à deux sujets, hors du commun » : il s'agit d'« un morceau modernissime, entièrement joué sur les touches blanches, avec force rencontres dissonantes, cadences modales et autres singularités[35] ».

Sujets de la fugue no 13.

Fugue no 14, Ferme et avec majestéFuga-fantasia

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Fugue no 14.

213 mesures.

Sujet de la fugue no 14.

Comme dans le cas de la Fugue no 9, Guy Sacre regrette le choix d'un thème « emprunté à d'autres, infructueusement : la Fugue no 14, longue fantaisie sur un thème de Frescobaldi, est vite lassante avec ses durezze inspirées du vieux maître[34] ».

Fugue no 15, Adagio

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Fugue no 15.

34 mesures.

Premières mesures de la fugue no 15.
Présentation originale des six sujets de la fugue no 15.

Fugue no 16, Andante un poco allegretto

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Fugue no 16.

136 mesures.

La Fugue no 16, « avec pour départ deux arpèges successifs de septième diminuée, monte sans cesse en intensité expressive », selon Guy Sacre, « par élans et retombées[34] » :

Sujet de la fugue no 16.

Fugue no 17, Allegro

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Fugue no 17.

90 mesures.

Premières mesures de la fugue no 17.

Fugue no 18, Adagio

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Fugue no 18.

56 mesures.

Guy Sacre observe comme Reicha s'aventure dans l'écriture de la fugue : « Tout lui sera bon à prendre, en guise de sujet de fugue ; tout et rien. L'un des deux thèmes de la Fugue no 18 est une simple note répétée en triples croches ; l'effet est frappant (et la réalisation pianistique des plus ardues). C'est une vrille lancinante, tout au long du morceau[34] » :

Premier sujet de la fugue no 18.
Mesures 51-52 : second sujet de la fugue no 18.

Fugue no 19, Allegro

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Fugue no 19.

141 mesures.

La Fugue no 19 « emploie comme sujet une gamme chromatique, en aller et retour », où Guy Sacre « croit bientôt entendre siffler le vent d'hiver[34] » :

Sujet de la fugue no 19.

Fugue no 20, Allegretto

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Fugue no 20.

170 mesures à .

Sujet de la fugue no 20 et réponse au triton.

Fugue no 21, Allegro

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Fugue no 21.

67 mesures.

Sujet de la fugue no 21 et réponse à la sixte.

Fugue no 22, Allegretto

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Fugue no 22.

78 mesures.

Sujet de la fugue no 22.

Fugue no 23, Allegro

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Fugue no 23.

59 mesures.

Sujet de la fugue no 23 et réponses à la sixte mineure supérieure.

Fugue no 24, Allegro moderato

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Fugue no 24.

46 mesures à sept temps (2/2 et ).

Sujet de la fugue no 24.

Fugue no 25, Allegro

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Fugue no 25.

98 mesures.

Sujet de la fugue no 25.

Fugue no 26, Allegro

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Fugue no 26.

93 mesures.

Sujet de la fugue no 26.

Fugue no 27, Introduction et Allegro

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Fugue no 27.

103 mesures.

Sujet de la fugue no 27.

Guy Sacre voit dans cette Fugue no 27 « peut-être la plus insensée de toutes, d'une bizarrerie sans brides : le chromatisme, comme un vitriol, y ronge infatigablement la moindre velléité tonale, et n'entend point laisser de place au plus petit fragment mélodique[35] ! »

Fugue no 28, Allegro

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Fugue no 28.

155 mesures. La pulsation à
doit être précisément respectée.

Sujet de la fugue no 28 et réponse à l'octave.

Guy Sacre compte cette fugue, avec la Fugue no 10, parmi « les plus simplement belles : trop étendue, mais charmeuse, et qui repose des expériences chromatiques. Son rythme intrigant (addition de
et
) semble parfois couper l'élan de la phrase, mais d'autres fois la fait vivre. Elle est difficile à bien rendre, à cause de ses écarts, de ses doubles notes[35] »
.

Fugue no 29, Allegro moderato

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Fugue no 29.

99 mesures.

Sujet de la fugue no 29.

Fugue no 30, Allegro moderato

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Fugue no 30.

87 mesures.

Sujets de la fugue no 30.

Fugue no 31, Allegro moderato

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Fugue no 31.

116 mesures.

Second sujet de la fugue no 31.
Premières mesures de la fugue no 31.

Fugue no 32, Poco lento

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Fugue no 32.

83 mesures.

Premières mesures de la fugue no 32.

Fugue no 33, Allegro

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Fugue no 33.

167 mesures.

Sujet de la fugue no 33.

Fugue no 34, Un poco presto

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Fugue no 34.

82 mesures.

Premier sujet de la fugue no 34.
Second sujet de la fugue no 34.

Fugue no 35, Allegro

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Fugue no 35.

82 mesures.

Sujet de la fugue no 35 et réponse à la tierce.

Fugue no 36, Allegro moderato

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Fugue no 36.

47 mesures.

Premières mesures de la fugue no 36.

Une œuvre controversée

La postérité de Reicha est moins liée à son œuvre pour piano seul qu'à son abondante contribution au domaine de la musique de chambre : selon Marc Vignal, « c'est surtout par ses quintettes à vents que ce musicien parfois étrange, aux trouvailles harmoniques et rythmiques souvent prophétiques, voire tout à fait expérimentales, s'est maintenu au répertoire[36] ». Les Trente-six fugues n'en sont pas moins une partition emblématique de cette « personnalité incontournable du début du XIXe siècle » dont « la musique, comme les écrits théoriques, opposa partisans zélés et farouches détracteurs[37] ».

Contre les Trente-six fugues

Beethoven et les classiques allemands

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Cherubini et l'école italienne

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Pour les Trente-six fugues

Berlioz, Liszt et les romantiques français

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Émile Vuillermoz, anti-berliozien militant[note 1],[42], considère qu'« il n'est pas arbitraire de rapprocher du flamboyant demi-autodidacte que fut toujours Hector Berlioz le technicien transcendant et réfléchi qui l'avait eu quelque temps pour élève[43] » même si, selon lui, Berlioz « profite mal du solide enseignement de Reicha[44] ».

César Franck et la Schola Cantorum

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Analyse

Harmonie

Modulations et chromatisme

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Un nouveau système harmonique

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Cadences dans le nouveau système harmonique de Reicha
Partition Écouter Dénomination dans le
système de Reicha
Dénomination moderne
Cadence parfaite.

Mode d'ut (majeur).
Cadence primitive sur le premier ton
de la gamme majeure d'Ut

Gamme majeure primitive d'Ut
Do majeur
1re cadence relative.

Mode de (dorien).
1re cadence relative sur la seconde
de la gamme majeure d'Ut

1re gamme relative
sur la seconde d'Ut
Mode de
(ou dorien)
2e cadence relative.

Mode de mi (phrygien).
2e cadence relative sur la troisième
de la gamme majeure d'Ut

2e gamme relative
sur la troisième d'Ut
Mode de mi
(ou phrygien)
3e cadence relative.

Mode de fa (lydien).
3e cadence relative sur la quatrième
de la gamme majeure d'Ut

3e gamme relative
sur la quatrième d'Ut
Mode de fa
(ou lydien)
4e cadence relative.

Mode de sol (mixolydien).
4e cadence relative sur la cinquième
de la gamme majeure d'Ut

4e gamme relative
sur la cinquième d'Ut
Mode de sol
(ou mixolydien)
5e cadence relative.

Mode de la (éolien).
5e cadence relative sur la sixième
de la gamme majeure d'Ut

5e gamme relative
sur la sixième d'Ut
Mode de la
(ou éolien)

Polytonalité

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Rythmes

Mesures irrégulières

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Polyrythmie

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Contrepoint

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Postérité

Oubli

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En 1937, le compositeur et musicologue Maurice Emmanuel exprime combien il est « difficile aujourd'hui — car la terre a tourné et aussi le goût musical — de porter sur la valeur des compositions de Reicha un jugement suffisamment motivé : elles sont mortes ou en sommeil[E 3] ».

Reconnaissance

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Pour Maurice Emmanuel, « les Trente-six fugues pour le piano-forte éclairent, mieux que toute autre œuvre de Reicha, les tendances personnelles de l'auteur, éparses dans ses divers traités et ses compositions diverses[E 1] ».

L'influence esthétique de cette partition est aujourd'hui bien établie : Gianfranco Vinay observe « la transmission directe d'une tradition d'alliance entre art musical, mathématique, pensée scientifique et sciences expérimentales, tradition qui, de Reicha, en passant par Berlioz, rejoint Varèse, Xenakis et la musique spectrale[45] ».

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Notes

  1. Émile Vuillermoz va jusqu'à suggérer que Berlioz aurait été « victime d'une erreur d'orientation professionnelle en embrassant la carrière de compositeur alors qu'il aurait pu réussir tout aussi brillamment, mais avec une technique plus parfaite, dans les lettres ou les arts plastiques[38] ». En retour, Henry Barraud dénonce dès 1975[39] ce critique dont « les jugements sur la musique en général trahissent une incompétence si profonde qu'ils rendent tous ses écrits nuls et non avenus[40] », et Pierre-René Serna juge l'Histoire de la musique de Vuillermoz « inconsistante[41] ».

Références

  1. a b et c Emmanuel 1937, p. 100.
  2. Emmanuel 1937, p. 102-103.
  3. Emmanuel 1937, p. 53.
  1. Noble 2012, p. 75.
  1. Garsi 1997, p. 62.
  2. Reicha 1801, p. 1.
  3. Reicha 1804, p. 70.
  4. Reicha 1801, p. 4.
  5. Reicha 1804, p. 1.
  6. Reicha 1801, p. 7.
  7. Reicha 1804, p. 74.
  8. Reicha 1801, p. 10.
  9. a et b Reicha 1804, p. 9.
  10. Reicha 1801, p. 13.
  11. Reicha 1804, p. 78.
  12. Reicha 1801, p. 16.
  13. Reicha 1804, p. 66.
  14. Reicha 1801, p. 19.
  15. Reicha 1801, p. 23.
  16. Reicha 1804, p. 83.
  17. Reicha 1801, p. 26.
  18. Reicha 1804, p. 22.
  19. Reicha 1801, p. 30.
  20. Reicha 1804, p. 87.
  21. Reicha 1801, p. 33.
  22. Reicha 1804, p. 121.
  23. Reicha 1801, p. 36.
  24. Reicha 1804, p. 90.
  25. Lettre de Beethoven à l'éditeur Breitkopf & Härtel, datée du . Voir l'autographe sur le site du musée Beethoven de Bonn.)
  26. Roubicek 1997.
  27. Tranchefort 1987, p. 615.
  28. Cortot 1981, p. 457.
  29. Cortot 1981, p. 457-458.
  30. Cortot 1981, p. 458.
  31. notice BnF de l'édition originale de 1804.
  32. Ilić 2018, p. 26.
  33. Reicha 1820, p. 1.
  34. a b c d e f g et h Sacre, II 1998, p. 2260.
  35. a b c et d Sacre, II 1998, p. 2261.
  36. Vignal2005, p. 840.
  37. Bernard de Raymond 2017, p. 15.
  38. Vuillermoz 1979, p. 244.
  39. Serna 2006, p. 41.
  40. Serna 2006, p. 40.
  41. Serna 2019, p. 14.
  42. Serna 2019, p. 10.
  43. Vuillermoz 1979, p. 241.
  44. Vuillermoz 1979, p. 245.
  45. Vinay 2011, p. 301.