Dans les sociétés occidentales, les hommes portent des vestes quand ils ont une image associée à leur fonction. Ici, Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas.
La redingote est une veste croisée et la jaquette est droite.
Exemple de coupe de veste.

Une veste (emprunt à l'italien veste, « habit », du latin classique vestis, « costume ») désigne aujourd'hui un vêtement de dessus court qui protège la partie supérieure du corps et qui s'arrête à la taille ou couvre les hanches, généralement à manches longues (ce qui le distingue du gilet), boutonné sur le devant. La veste droite ou croisée se porte au-dessus des autres vêtements, même si elle peut, à la mauvaise saison, se porter sous un manteau dont elle se distingue par sa plus grande légèreté et son ajustement plus prononcé. La veste peut être d’intérieur, d’extérieur, de sport etc.

La veste peut faire partie d'un ensemble vestimentaire : pour les femmes, la jaquette forme avec une jupe un tailleur ; pour les hommes, le veston (veste plus ajustée, avec ou sans basques) forme avec un pantalon le costume et parfois avec un gilet le complet.

Ce vêtement peut avoir diverses formes, longueurs, et porter différents noms selon les régions et les époques[1].

Historique

Jusqu'au XVIIIe siècle le vêtement garde un caractère d'apparat, ce n'est qu'après que la notion de confort prend le pas, ce qui simplifiera les tenues en élargissant les carrures pour augmenter la liberté des mouvements. Le veston, autrefois peu pratique et peu élégant, est devenu indispensable durant l’après-première guerre. Il fut revu par Coco Chanel et Yves Saint Laurent.

La veste commence à être patronnée au milieu du XIXe siècle. Les traits du corps étant appuyés (les épaules fuyantes, la taille pincée et les hanches larges), la silhouette produite est dite « en bouteille de Saint-Galmier », rendant par exemple la position assise peu confortable. La fente à l'arrière de la veste de ville est introduite pendant la Première Guerre mondiale (les fracs, les habits longs, les habits militaires et équestres en avaient déjà une auparavant) pour être plus à l'aise. Dans les années 1940, les tailleurs anglais commencent à couper les vestes avec une fente de chaque côté, pour mettre plus aisément ses mains dans les poches. De nos jours, mis à part le smoking, les vestes ont généralement deux fentes, parfois une seule sur certains costumes et sur les vestes d'équitation[2].

Au cours de l'histoire la veste désigne différents vêtements en fonction des castes et des modes.

Veste de costume

La veste comporte souvent une poche sur le torse dite « poche de poitrine » dans laquelle se glisse une « pochette » colorée assortie à la cravate ou à l'ensemble. Un mouchoir ou un petit foulard peuvent faire office de pochette. La veste est un vêtement classique, coupé avec soin dans des tissus de qualité, permettant une bonne tenue. C'est un vêtement unisexe même si les coupes sont clairement typées pour un sexe ou l'autre (plus courte et nettement cintrée pour les femmes). Une veste est « structurée » si elle est près du corps et « déstructurée » quand elle s'en éloigne.

Styles

Veste sport (en).
Vestes usagées.

Expressions avec veste

Annexes

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Notes et références

  1. François Boucher, Histoire du costume en Occident : de l'Antiquité à nos jours, Flammarion, , p. 443
  2. Scavini, « Veste : et les fentes ? », Le Figaro Magazine, semaine du 9 décembre 2016, page 142.
  3. « Tenue correcte exigée, quand le vêtement fait scandale », Les Arts Décoratifs - Site officiel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « La longue marche de la veste Mao », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Scavini, « La veste matelassée sort du bois », Le Figaro Magazine, semaine du 13 novembre 2015, page 141.
  6. « Veste de chasse « Norfolk » par Marc Guyot », sur Parisian Gentleman, (consulté le )
  7. « S'habiller sans être overdressed… », GQ n°111, juillet 2017, page 122.