Vieux-Lille
Vieux-Lille
L'entrée du Vieux-Lille par la rue Esquermoise
Administration
Région Hauts-de-France
Département Nord
Ville Lille
Géographie
Coordonnées 50° 38′ 36″ nord, 3° 03′ 38″ est
Cours d’eau Deûle
Localisation
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Vieux-Lille
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Vieux-Lille

Le Vieux-Lille est un quartier situé au nord de Lille. C'est le quartier le plus riche en constructions antérieures au XIXe siècle. Il conserve encore de nombreuses rues pavées et quelques traces des canaux qui sillonnaient la ville aux siècles passés. Il est peuplé par 20 000 habitants[1].

Généralités

La rue Doudin, dans la partie anciennement populaire du Vieux-Lille

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, le nom de Vieux-Lille était attribué à toute la partie de la ville antérieure à l'agrandissement de 1858, c’est-à-dire la partie bordée à l'ouest par le boulevard de la Liberté et au sud par le boulevard Louis XIV. Au cours de la Première Guerre mondiale, les alentours de la rue de Béthune, de la gare et de la rue du Molinel sont détruits, le Palais Rihour (XVIIIe – XIXe siècles) est incendié. Les zones détruites sont reconstruites selon les modes des années trente, Art déco autour de la rue du Molinel, néo-régionaliste rue Faidherbe et rue de Béthune.

Dans les années 1960 et 1970, la destruction du quartier populaire de Saint-Sauveur, fait du Vieux-Lille le dernier témoignage de l'architecture de la ville avant la révolution industrielle.

Le Nord du centre-ville reste alors la seule partie ancienne de Lille totalement « préservée ». Échappant à la modernisation, elle est délaissée jusqu'au cours des années 1980 par les habitants les plus favorisés, particulièrement dans le secteur autour de la place aux oignons. C'est probablement de cette époque que date le glissement du nom de « Vieux-Lille » vers ce seul périmètre. Quartier d'immigrés et de familles nombreuses paupérisées, de mauvaise réputation jusque dans les années 1980, il a échappé à un projet de voie rapide en son centre. Il a été au contraire restauré sous les mandats successifs de Pierre Mauroy et est devenu aujourd'hui un quartier commercialement très dynamique. On y trouve beaucoup de bars, restaurants, et boutiques diverses, notamment de luxe. Depuis sa réhabilitation, le prix de l'immobilier n'a cessé d'y augmenter, renouvelant presque entièrement sa population et entraînant une rapide gentrification du quartier.

La place aux Oignons

Si Lille a bien ses origines au XIe siècle dans le Vieux-Lille, dans les environs de la cathédrale Notre-Dame de la Treille construite sur l'ancienne motte castrale, le « castrum » autour de la place aux Oignons et jusqu'à l'ancienne Basse Deûle, actuelle avenue du Peuple-Belge, le « forum » dans le triangle entre la rue Basse, la rue Esquermoise et la rue Grande-Chaussée[2], la majeure partie de ce qu'on appelle « Vieux-Lille » aujourd'hui n'est pas la plus ancienne de la ville.

L'ancien faubourg de Weppes autour de l'église Sainte-Catherine, espace compris approximativement entre les rues Léonard-Danel, d'Angleterre au nord, des Trois-Mollettes à l'ouest, de Weppes, Thiers, de la Baignerie au sud-ouest, le quai du Wault et le square du Ramponneau, est englobé dans la ville par une extension de l'enceinte vers 1370 et devient la cinquième paroisse intra-muros après celles de Saint-Pierre, Saint-Étienne, Saint-Maurice et Saint-Sauveur[3].

Les terrains de l'ancien château de Courtrai et de sa périphérie compris dans l'agrandissement de Lille de 1619-1622 (l'espace compris entre l'avenue du Peuple belge, la rue du Pont-Neuf, la porte de Gand et le boulevard Carnot) font également partie du Vieux-Lille.

La partie du Vieux-Lille au nord de la rue du Pont-Neuf et de la rue Négrier[4] datent de l'agrandissement de 1670 décidé par Vauban après le rattachement à la France de la ville par Louis XIV. Les rues de cette partie du quartier, paroisse Saint-André et ancienne paroisse Sainte-Marie-Madeleine, se caractérisent par leur tracé linéaire et leur plan régulier. Ces rues sont bordées en majorité de bâtiments de la fin des XVIIe et XVIIIe siècles de style français, comprenant de nombreux hôtels particuliers inspirés de ceux construits à la même époque à Paris.

Les rues, au tracé plus souple, situées à la jointure du Vieux-Lille et du centre-ville et autour de la cathédrale sont, en revanche, parmi les plus anciennes de Lille : rue de la Clef, rue de la Grande-Chaussée, rue des Chats-Bossus, place aux Oignons, rue Basse, etc.

Après disparition de la quasi-totalité des constructions du Moyen-Âge (maisons de bois), ces rues sont bordées de bâtiments datant des XVIIe et XVIIIe siècles, rangs de maisons de style Renaissance flamande du XVIIe siècle, identiques dans les proportions et les rythmes et différentes dans les détails des décorations, maisons de style lillois à arcures du XVIIe siècle, ou de style classique lillois du XVIIIe siècle, et comprennent peu de constructions des époques postérieures, ayant ainsi conservé l'aspect de la ville dans le courant du XVIIIe siècle.

Édifices notables

rue des Arts, anciennement rue des Récollets

Le Vieux-Lille est surtout riche de ses rangs de maisons, de ses hôtels particuliers et de ses imposants édifices dus au plus de mille ans d'histoire du quartier.

Édifices d'origine civile

Édifices d'origine religieuse

Édifices d'origine militaire

Canaux

Le souvenir de la présence des canaux (par lesquels la Deûle traversait la ville avant d'être déviée au nord) est remarquable:

Bâtiments disparus importants

Lille en 1580 avec les positions des bâtiments disparus : le château de Courtrai (rouge), le château de la Salle (vert), la collégiale Saint-Pierre (bleu), la première église Saint-Étienne (orange) et le Palais Rihour (jaune). L'espace vide arrondi correspond à la motte médiévale et donc à l'emplacement actuel de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille.

Ce sont des bâtiments ayant marqué l'histoire et les habitants du Vieux-Lille et faisant ainsi partie du patrimoine historico-culturel du quartier.

Notes et références

  1. « Le Vieux-lille : une ville dans la ville - La Voix du Nord », sur www.lavoixdunord.fr (consulté le )
  2. Description dans la Charte de dotation par Baudouin V à la collégiale Saint-Pierre datée de 1066.
  3. Alexandre de Saint-Léger, Histoire de Lille des origines au XVIIe siècle, éditions des régionalismes, , 205 p. (ISBN 978-2-8240-0173-9), p. 60
  4. Du nom du général François de Négrier, gouverneur de Lille.
  5. Gilles Blieck, Le château dit de Courtrai à Lille de 1298 à 1339 : une citadelle avant l'heure, p. 185-206, Société française d'archéologie, Bulletin monumental, année 1997, no 155-3 (Lire en ligne)

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie