Cet article est une ébauche concernant une langue, la république du Congo et le Gabon.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Vili
Civili[1]
Pays Congo-Brazzaville, Gabon, Cabinda (Angola)
Région Kouilou, Mayumba
Nombre de locuteurs Congo : 11 000 (2014)[2]
Gabon : 3 690 (2000)[2]
Total : 14 960[2]
Classification par famille
Codes de langue
IETF vif
ISO 639-3 vif
Étendue individuelle
Type langue vivante
WALS vif
Glottolog vili1238

Le vili (ou kivili, fiot, fiote, tsivili, tchivili, tshivili, civili) est une langue bantoue parlée en Afrique centrale, particulièrement en république du Congo, au Cabinda et au Gabon.

Nombre de locuteurs

Répartition Kongo vs Kituba.

On dénombre 14 690 locuteurs, dont 11 000 au Congo en 2014 et 3 690 au Gabon en 2000[2].

Langue vili

Origine

Au moment de la splendeur du royaume de Loango, la langue Vili était la langue référente de la cour du roi Maloango et de la classe moyenne. C'est la raison pour laquelle, elle était appelée Ciluangu ou Cilwangu (Tchiloango en français) qui signifie parler le Loango[3].

Grammaire

Les pronoms personnels sujets en vili [4] :

Pronoms personnels sujets en civili Traduction en français
Minu Je
Njeeyi / Njeye (Ndjeye) / Nje (Ndje) Tu
Nandi / Naandi Il ou elle
Befo / Beso / Beesu Nous
Beno / Beenu Vous
Bau / Baawu Ils ou elles

Œuvres écrites

Construction d'une toiture par les Vili de Mpaka (phot. R.P. Marichelle).

Christophe Marichelle (Beaurevoir, 1869 - Loango (Congo), 1929), est un missionnaire et dialecticien français. Orphelin à l'âge d'un an, il est recueilli par son oncle maternel, prêtre à la cathédrale de Laon. Il suit ses études théologiques au petit séminaire de Liesse-Notre-Dame. Il est ordonné prêtre des missions étrangères et part en mission au Royaume de Loango au Congo pour évangéliser les populations locales de la tribu Vili. Durant son sacerdoce, il apprend leur dialecte et en publie une grammaire et un dictionnaire français-vili[4] unique encore à ce jour.

À partir de 1937, le nationaliste, Pierre Tchicaya de Boempire est le premier autochtone à écrire en langue Vili, afin de mettre en valeur les us et coutumes de cette culture, Il a notamment composé et écrit des proverbes et des cantiques, notamment dans sa mission pastorale. Il a également traduit la Bible, la Congolaise, hymne national congolais et la Marseillaise, l'hymne national français pour les rendre accessibles au plus grand nombre[5].

L'ethnolinguiste Jean Dello, dans l'ensemble de ses œuvres, traite de la sauvegarde des langues vernaculaires en général et du Vili en particulier, l'une des langues de son département de naissance, le Kouilou. En effet, ces langues, dont le support est presque uniquement oral, sont menacées de disparition. De plus, les jeunes générations sont attirées par le mode de vie occidental avec comme corollaire l'abandon des valeurs traditionnelles.

Jean Dello s'évertue donc à collecter, archiver et promouvoir des données ethnolinguistiques et littéraires relatives à ces langues.

Notes et références

  1. Civili se prononce Tchivili et peut également se prononcer Tshivili.
  2. a b c et d Ethnologue [vif].
  3. Hugues Steve Ndinga-Koumba-Binza, Phonologie du civili de Mayumba: langue bantu (H12a) du Gabon, (DOI 10.13140/RG.2.1.4342.1841), p. 10
  4. a et b Christophe Marichelle, Dictionnaire Vili-Français, (lire en ligne)
  5. Fresnel Bongaul Tsymbhat, « Murmures | Journée Mondiale de la langue », Africultures,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes