La dernière évolution de la famille des bimoteurs de la classe des 11 tonnes fut développée, à la fin des années 1990, à la demande des militaires, dans un premier temps, pour répondre au besoin de disposer d'une machine moderne pour mener à bien les missions recherche et sauvetage au combat (RESCo) de l'Armée de l'air. Le premier vol s'effectua en . Les événements du précipitèrent les choses et le Caracal EC725 se destina rapidement à un emploi nettement plus large auprès de toutes les Forces spéciales françaises où l'appareil prit alors le sigle complémentaire de HUS (hélicoptère unités spéciales).
Sur la base du Cougar MK2, tout avait donc été repensé pour proposer un hélicoptère quasiment nouveau pouvant évoluer en milieux hostiles, aussi bien au niveau climatique que lors des engagements au combat. Outre la motorisation, les éléments dynamiques, l'avionique et l'optronique sont revus, l'emport en soute fut également augmenté, avec la possibilité d'embarquer 29 passagers. La cabine blindée, des systèmes d'auto-protection furent aussi installés ainsi que, pour l’Armée française, deux mitrailleuses FN MAG en calibre 7,62 mm positionnées en sabord de chaque côté de l'appareil. Depuis, des armes plus puissantes peuvent-être embarquées ; des mitrailleuses M3M, dérivées de la Browning M2 de calibre 12,7 mm, en 2017, puis le canon SH-20 de 20 mm de Nexter, en 2018[6].
Il se distingue par un rotor principal de type sphériflex à cinq pales. Sa cellule peut être en version courte ou allongée. Il peut être motorisé de deux manières : soit avec le turbomoteur Makila 2A ou soit avec le 2A1.
L'appellation civile de cet appareil est l'AS332 L1 et AS332 L2. L'AS332 L2 évolution du L1 se distinguant par un rotor principal de type sphériflex et un rotor arrière sphériflex à 4 pales, une motorisation plus puissante (Makila 2A de 2 140 ch) et une avionique plus moderne, écrans, navigation pilote automatique... L'AS332 L2 est très employé dans le domaine offshore pour les liaisons avec les plates-formes pétrolières. Il est conçu spécialement pour les missions de sauvetage au combat et de transport de troupes sur longue distance.
Sa version RESCO (recherche et sauvetage au combat) est opérationnelle depuis .
Cet appareil très sophistiqué est le premier hélicoptère français équipé d'un système de blindage et d'autoprotection comprenant la détection radar des missiles. L'EC725 est également équipé d'une tourelle FLIR qui lui donne une capacité d'intervention nocturne et tout temps[7].
Sa perche de ravitaillement en vol lui permet de voler 10 heures comme l'Armée de l'air française l'a démontré en conditions opérationnelles.
Il peut emporter jusqu’à 28 commandos ou 10 civières pour l’évacuation sanitaire, sa vitesse maximale est de 325 km/h avec 285 km/h en vitesse de croisière et il emporte les équipements suivants[8] :
Avionique numérique de dernière génération gérée par un calculateur central CMA 9000.
Pilote automatique 4 axes qui lui confère une excellente agilité.
Equipements de radio-communications Thales
Centrale inertielle
Caméra infrarouge FLIR Safran Electronics & Defense destinée entre autres à l’observation tout temps de jour comme de nuit, à la surveillance ou encore à l’aide au pilotage.
Système d’autoprotection complet avec un détecteur d’alerte radar, un détecteur d'arrivée missiles, un système de leurrage et de guerre électronique.
Les conditions d'engagement rustiques au Sahel amènent à changer fréquemment les moteurs Makila 2A1 dont l'Armée française est le seul utilisateur en 2014. Leur période d'emploi étant seulement de 60 à 100 h, au lieu des 3 000 h indiquées par le motoriste, et le coût de chaque opération d'entretien étant de 300 000 à 600 000 euros hors taxes [9]. Leur consommation moyenne est de 800 litres de kérosène par heure de vol[10].
Le gouvernement brésilien a annoncé en 2008 que l'usine Helibras (en) de Itajubá dans l'État du Minas Gerais, va produire au moins 50 exemplaires du plus moderne des Super Cougar (EC725). Le premier exemplaire, fabriqué en France (ainsi que les dix suivants) est entré en service actif en 2011. Le douzième, livré en , est le premier fabriqué au Brésil.
18 sont disponibles[13],[14] en 2018. Le 19e, accidenté en 2014[15], sera remplacé par un appareil neuf commandé en 2019. En 2016, on annonce que d'ici 2021, les 19 appareils seront transférés à l'Armée de l’air[16]. En mai 2020, on prévoit la livraison de 9 Caracal pour l'Armée de l’Air entre 2023-2024[17].
Le Koweït a signé en une commande de 30 hélicoptères Caracal à Airbus pour un montant supérieur à un milliard d'euros[26]. Le contrat prévoit la formation des équipages, des mécaniciens, et la maintenance en conditions opérationnelles pendant au moins deux ans et la construction de tous les appareils dans l'usine de Marignane. Le premier exemplaire aurait dû être livré fin 2018 et le dernier courant 2020[27], mais, après l’interruption du convoyage des deux premiers appareils en novembre 2019 en raison de problèmes de turbines, le contrat fut suspendu[28] avant de reprendre en avril 2021[29].
Force aérienne royale néerlandaise : 14 appareils commandés en 2023 pour remplacer les 12 AS532 Cougar, leur livraison est prévue en 2028 avant le retrait du service des Cougar et devraient servir aux opérations spéciales depuis la base aérienne de Gilze-Rijen[32].
Force aérienne royale thaïlandaise : 4 appareils commandés en 2012 pour succéder à des Bell UH-1H[33] et réceptionnés en aout 2015[34]. Deux autres exemplaires commandés en 2014[35] ont été livrés en 2016[34]. 2 autres doivent l'être fin 2018, 4 commandés le doivent l'être d'ici 2021 portant la flotte à 12[36].
Airbus Helicopters rejoint Mahindra Defence pour créer une coentreprise dans le cadre de plusieurs programmes d'hélicoptères pour les forces armées indiennes, dont un programme appelé RSH (Reconnaissance and Surveillance Helicopter) portant sur 200 appareils[38],[39].
Airbus Helicopters était en lice pour équiper l'Armée polonaise en hélicoptères de transport[40](50 EC725 Caracal prévus[41]) et en appareils d'attaque (32 prévus, Airbus Helicopter propose le EC665 Tigre[42]) pour un montant avoisinant 3 milliards d’euros. Les négociations compliquées à la suite du changement de gouvernement à l'automne 2015 portaient notamment sur les contreparties industrielles d'Airbus Helicopters en Pologne[43],[44]. Le , la Pologne annonce annuler les négociations avec Airbus[45],[44].
↑Les unités disponibles correspondent au total des aéronefs auquel sont retranchés les appareils hors service ou mis à disposition. Un aéronef est considéré comme « disponible technique » lorsqu'il est en mesure d'effectuer dans un délai inférieur à 6 heures une des missions correspondant à son emploi.