Un C-130E de l'USAF sur la piste du Dyess Air Force Base | ||
Constructeur | Lockheed Lockheed Martin |
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Rôle | Avion de transport militaire | |
Statut | En service | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Coût unitaire | 62 millions de dollars C-130E : 11,9 M$ C-130H : 30,1 M$ |
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Nombre construits | Plus de 2 250 exemplaires | |
Équipage | ||
2 pilotes, 1 mécanicien de bord, 1 navigateur, 1 loadmaster (C-130A à H) 2 pilotes, 1 loadmaster (C-130J) |
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Motorisation | ||
Moteur | Allison T-56-A-15 ou Rolls-Royce AE 2100 | |
Nombre | 4 | |
Type | Turbopropulseur | |
Puissance unitaire | 4 300 ch | |
Dimensions | ||
Envergure | 40,41 m | |
Longueur | 29,79 m | |
Hauteur | 11,9 m | |
Surface alaire | 162,12 m2 | |
Masses | ||
À vide | 33 063 kg | |
Carburant | 36 100 kg | |
Avec armement | 70 310 kg | |
Maximale | 79 380 kg | |
Performances | ||
Vitesse de croisière | 540 km/h | |
Vitesse maximale | 592 km/h | |
Plafond | 7 010 m | |
Vitesse ascensionnelle | 580 m/min | |
Rayon d'action | Charge normale : 5 470 km Charge maximale : 3 800[1] km |
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Le Lockheed C-130 Hercules est un avion de transport militaire conçu par les États-Unis au début des années 1950. Il a rencontré un succès remarquable avec plus de 2 200 exemplaires construits pour une cinquantaine de pays utilisateurs, et reste en 2022 encore largement utilisé, et toujours produit dans des versions améliorées.
En 1951, après le blocus de Berlin et le début de la guerre de Corée, les États-Unis veulent moderniser leur flotte de transporteurs constituée de C-47 Skytrain et C-119 Flying Boxcar. L'US Air Force lance donc une demande pour un avion de transport d'assaut pouvant transporter 64 parachutistes, décoller et atterrir sur des pistes rudimentaires, et fonctionner avec un moteur arrêté.
En 1952, l'USAF choisit le projet de Lockheed baptisé YC-130A et lui fait construire 2 prototypes. Le , le premier vol a lieu à Burbank en Californie et dès le , le C-130A Hercules est mis en service au sein de l'USAF. Il peut embarquer 6 palettes master 463 l[2].
Le 1 500e avion est livré au début de mars 1978. À cette date, 998 Hercules ont été livrés à l'armée américaine par Lockheed, 433 à des gouvernements étrangers et 69 versions civiles allongées L.100 à des compagnies civiles. Le total des heures de vol dépasse les 12 millions[3].
Au , 202 Hercules des forces américaines retirés du service sont en dépôt au 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group (AMARG[4]).
Le L-100 est une version civile du C-130 créée par Lockheed.
L'Hercules C-130 est parfois utilisé comme avion bombardier d'eau. Il est alors doté du système MAFFS (système de lutte antifeu embarqué)[5]. La pénurie générale d'avions bombardier d'eau aux États-Unis impose régulièrement à l'armée américaine de mettre à disposition ses C-130 équipés de MAFFS[5].
L'AC-130 Spectre est un appareil d'appui aérien rapproché de type gunship, destiné à fournir un appui-feu pour des unités engagées au sol. Mis au point pour la guerre du Viêt Nam, il a également servi à La Grenade, au Panama, en Somalie, en Yougoslavie, en Afghanistan et en Irak.
La particularité des avions « gunships » est de tirer avec des canons en sabords, c’est-à-dire des armes dont l'axe de tir est perpendiculaire à l'axe de vol de l'avion. Cette disposition permet :
Plusieurs « gunships » sont basés sur la cellule du C-130 : les AC-130A/E/H Spectre et l'AC-130U Spooky. Seules les versions H et U sont encore en service.
L'AC-130H Spectre est armé de deux canons M61 Vulcan de 20 mm, d'un canon Bofors L60 de 40 mm et d'un canon court M102 de 105 mm, qui est le canon du plus gros calibre jamais monté sur un avion. Sur l'AC-130U Spooky, les Vulcan sont remplacés par un canon GAU-12/U Equalizer de 25 mm.
Le remplacement des canons de 40 mm Bofors ainsi que des canons rotatifs de 25 mm des C-130 U par des Bushmaster II de 30 mm a été étudié de 2007 à 2011 mais la rénovation n'a pas été retenue[6].
Le Hercules a été dérivé en plusieurs versions de poste de commandement aéroporté, de reconnaissance électronique, de guerre électronique et de guerre psychologique. Deux versions principales sont actuellement en service dans l'United States Air Force :
À ces appareils s'ajoutent les EC-130E Senior Hunter de détection d'émissions radio et le C-130H Scathe View de surveillance du champ de bataille.
D'autres appareils ont été retirés du service :
Le MC-130 est un appareil destiné aux forces spéciales américaines. Il existe deux séries principales de MC-130 utilisés par l'US Air Force :
Lockheed a réalisé à la fin des années 1990 une nouvelle version, le C-130J Super Hercules, avec une sous-version allongée : C-130J-30.
Le C-130J semble n'être qu'un Hercules avec de nouveaux moteurs Rolls-Royce Allison AE2100 et des hélices courbes à 6 pales, mais il est également équipé d'un nouveau poste de pilotage où ne sont plus présents que les deux pilotes, et de quelques autres améliorations. En 2019 et 2020, l'armée française s'équipe de quatre exemplaires de cet avion[9],[10],[11].
L'appareil a été engagé dans tous les conflits depuis les années 1960 par presque toutes les armées qui en sont équipées. Citons notamment la guerre du Viêt Nam où, entre et , les avions américains effectuèrent 709 087 sorties et subirent 34 pertes au combat[12], la guerre des Malouines, les guerres israélo-arabes, la guerre du Golfe, la guerre en Bosnie et la guerre du Tigré.
Parmi les utilisations les plus célèbres, quatre Hercules israéliens ont été employés lors du raid d'Entebbe en 1976.
La France a acquis quatorze C-130H entre 1987 et 1997 pour renforcer sa flotte de Transall. L'Escadron de transport 2/61 Franche-Comté de la Base aérienne 123 Orléans-Bricy, a notamment employé ses C-130H pour le transport de troupes françaises (unités de la légion étrangère et troupes parachutistes d'infanterie de marine) lors de la guerre en Bosnie, pour le trajet d'Orléans à Split, Zagreb ou Sarajevo. Orléans-Bricy était d'ailleurs l'un des aéroports où était pratiqué l'entraînement dit « atterrissage Sarajevo » consistant en une approche à haute altitude et angle de descente élevé afin d'être moins vulnérable aux tirs de snipers. Les C-130H français ont également servi lors de la crise au Timor oriental et plus régulièrement en Afrique (Côte d'Ivoire, Congo…).
En , un Hercules KC-130F de l'USMC (le BuNo 149798, ex-GV-1) mais mis en œuvre par la marine (Squadron VR-1) mena une campagne d'essais visant à tester son utilisation depuis un porte-avions. Il effectua 21 appontages et 21 décollages sur le pont du porte-avions USS Forrestal (CV-59)[13]. Le but était de tester l'utilisation du C-130 comme COD (anglais : Carrier onboard delivery, ou livraison à bord d'un porte-avions). Le C-130 ne fut cependant pas retenu pour le rôle de COD, mais ces essais établirent le record d'un appontage par l'avion le plus lourd sur un porte-avions[14].
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