Un Helldiver de la Task Force 38 participant au raid en mer de Chine méridionale en janvier 1945. | ||
Constructeur | Curtiss-Wright Corporation | |
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Rôle | Bombardier en piqué | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | dans l'Aeronautica Militare | |
Nombre construits | 7 140 | |
Équipage | ||
2 (1 pilote, 1 opérateur radio/mitrailleur) | ||
Motorisation | ||
Moteur | Wright R-2600 Cyclone | |
Nombre | 1 | |
Type | Moteur en étoile | |
Puissance unitaire | 1 900 ch (1 417 kW) | |
Dimensions | ||
Envergure | 15,17 m | |
Longueur | 11,18 m | |
Hauteur | 4,01 m | |
Surface alaire | 39,2 m2 | |
Masses | ||
À vide | 4 794 kg | |
Avec armement | 6 202 kg | |
Maximale | 7 553 kg | |
Performances | ||
Vitesse de croisière | 254 km/h | |
Vitesse maximale | 475[1] km/h | |
Plafond | 8 870 m | |
Vitesse ascensionnelle | 540 m/min | |
Rayon d'action | 938 [2] km | |
Armement | ||
Interne | 2 canons AN/M2 de 20 mm dans les ailes 2 mitrailleuses AN/M2 de 7,62 mm jumelées et orientables vers l'arrière En soute : 907 kg de bombes ou une torpille aérienne Mark 13 |
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Externe | 8 roquettes High Velocity Aircraft Rocket (en) de 12.7cm 1 bombe de 225 kg sur chaque point d'attache (2) |
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Le Curtiss SB2C Helldiver surnommé « The beast » (La bête) par ses équipages est un avion militaire de la Seconde Guerre mondiale.
L'usine Curtiss reçut, ainsi que la Brewster (en), une commande de l'US Navy en en vue de remplacer ses lents Douglas SBD Dauntless, qui étaient les bombardiers en piqué standard embarqués sur les porte-avions américains.
Le prototype, désigné XSB2C-1, vola pour la première fois le [3], mais souffrait de nombreux défauts de jeunesse liés à son moteur Wright R-2600 Twin Cyclone et son hélice tripale. Ces principaux problèmes furent les faiblesses structurelles et surtout des mauvaises qualités de vol notamment en termes d'instabilité directionnelle et de décrochage[4],[5]. Ces défauts furent déjà mis en lumière en 1939, lors des essais en soufflerie des maquettes effectués au MIT, durant lesquels le professeur en ingénierie aéronautique Otto C. Koppen (en) aurait déclaré : S'ils en construisent plus d'un, ils sont fous ! faisant référence notamment à la dérive trop petite qui rendait l'appareil difficilement contrôlable[6].
Le prototype s'écrasa lors d'une approche finale à la suite d'une panne moteur le . On demanda à Curtiss de reconstruire le prototype, mais avec des améliorations corrigeant son instabilité : un fuselage rallongé, un empennage agrandi et un pilote automatique. Le second prototype fut prêt le , mais fut à nouveau détruit lors de tests de vol en piqué le [7],[8].
Le SB2C participa à toutes les opérations aéronavales de à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans l'océan Pacifique.
L'aéronautique navale française reçoit février 110 SB2C-5 entre 1949 et 1954. Opérant à partir du porte-avions Arromanches avec les flottiles 3F et 9F, cet appareil combattra intensivement durant la guerre d'Indochine entre 1951 et 1954, avec des résultats excellents car sa charge offensive et sa distance franchissable sont très supérieures à celles des chasseurs Bell P-63 Kingcobra alors utilisés par l'armée de l'air française en Indochine[9]. Il participe notamment à la bataille de Diên Biên Phu en 1954. Il est retiré du service en 1958.