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Armure de samouraï, de type ō-yoroi.

L’armure japonaise (parfois désignée comme armure de samouraï) est un équipement traditionnel japonais destiné à la protection individuelle. Ce type d’armure était porté entre autres par les samouraïs et les daïmyos. Elle est constituée de plusieurs parties. L'assemblage des pièces de l'armure est conçu de manière à nuire le moins possible à la mobilité.

Histoire

C'est durant la période Heian, entre 794 et 1185, que l'armure japonaise évolue dans sa forme la plus connue, ō-yoroi[1]. Des pièces de cuir imperméabilisées avec de la laque sont employées conjointement avec du métal, de la soie et différents alliages comme le shakudō (or et cuivre) ou le shibuichi (en) (argent et cuivre). Les armures sont de type lamellaire, constituées de petites plaques de métal ou de cuir lacées les unes aux autres. Elles pèsent entre 20 et 30 kg.

En raison de sa lourdeur et de l'encombrement qu'elle cause aux fantassins (mais pas aux cavaliers), ceux-ci sont équipés de modèles plus légers et mobiles : dō-maru ou haramaki. L'armure dō-maru (en) avait une ouverture sur le côté droit que l'on fermait à l'aide de cordons. Grâce à l'acier utilisé, l'armure ne pèse que 10 à 20 kg, environ 20 kg pour l'emblématique harnois d'acier. Le haramaki se laçait dans le dos et ne protégeait que le buste. Au fil du temps, les samouraïs de haut rang ont commencé eux aussi à utiliser ce genre de cuirasses, moins contraignantes[1].

Au XVIe siècle, le commerce avec l'Europe enrichit l'armure japonaise avec, par exemple, le morion. L'arrivée des armes à feu impose un renforcement de l'armure qui sera désormais construite de plaques faites de fer et d'acier, au lieu de lames. De même, le besoin d'armures en raison des conflits de l'époque Sengoku (1467-1573) amène l'introduction de plastrons faits de larges bandes lacées ou rivetées au lieu du long laçage d'écailles alors en vigueur, des tenues plus légères facilitant les déplacements rapides. Ces nouvelles armures appelées tōsei gusoku pèsent entre 10 et 13 kg en moyenne[1]. En comparaison, l'armure argentée du roi Henri VIII pèse 30,13 kg.

Durant la période Edo, les armures, moins nécessaires en ces temps de paix, se développement en vêtements d'apparat, rivalisant de richesse et de sophistication, jusqu'à la fin des samouraïs en 1877.

Description

Description de l'armure du samouraï (source : Wendelin Boeheim, Leipzig, 1890) :
1. Cuirasse : ou dou (?)
2. Jupe : kusazuri (草摺?)
3. Cuissard : haidate (佩楯?)
4. Genouillère : tateage (立挙?)
5. Jambière : suneate (臑当?)
6. Soleret : kōgake (甲懸?)
7. Épaulière : sode (?)
8. Manche : kote (籠手?)
9. Gantelet : tekkō (手甲?)
10. Casque : kabuto (?)
11. Écusson : kasa-jirushi (腰巻?)
12. Plaque frontale : mabisashi (眉庇?)
13. Lame : fukikaeshi (吹返?)
14. Protecteur du cou : shikoro (しころ?)
15. Cimier : wakidate (脇立?)
16. Cimier : maedate (前立?)
17. Masque : menpō ou mempō (面頬?)
18. Écusson : sode-jirushi (?)
19. Gorgerin : yodare-kake (襟廻?)

L'armure japonaise se décompose en plusieurs parties :

Parties individuelles de l'armure

Autres accessoires ou attributs

Samouraï portant un horo.

Revêtir l'armure

Revêtir l'armure est une longue opération pour son porteur :

Exemples

Quelques exemples d'armure :

Références

  1. a b et c Kyoko Katō, « Nishioka Fumio ou l’art de faire revivre les armures anciennes japonaises », sur Nippon.com, (consulté le ), p. 2.

Voir aussi

Bibliographie