Nodachi
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Nodachi.
Présentation

Le nodachi (野太刀?) est un long sabre japonais qu'on manipule à deux mains. Les kanjis composant le mot « nodachi » signifient « épée de plaine ». Toutefois, on a suggéré que la signification de nodachi était approximativement la même que celle de ōdachi (大太刀?, signifiant « épée longue »). Cette confusion a presque rendu synonymes nodachi et la très grande ōdachi. Ainsi, alors que le terme nodachi désignait à l'origine tout type de sabre utilisé sur le champ de bataille (daitō), y compris le tachi, il est appliqué à tout type d'épée japonaise surdimensionnée.

Histoire et usage

Le nodachi est né de surenchères progressives sur les tailles des sabres : les forgerons montraient leur art en créant de grandes lames et les guerriers impressionnaient leurs adversaires et rivaux avec la longueur de ces dernières (ces lames étant très chères en raison de leur taille et de la difficulté du forgeage).

Samouraï avec nodachi.

Le nodachi a la même apparence générale qu'un katana ou un tachi bien qu'il soit plus long. Le nodachi était utilisé sur le champ de bataille par l'infanterie pour contrer la cavalerie. On l'utilisait plutôt sur un terrain dégagé car sa longueur rendait son utilisation en intérieur ou en forêt difficile. C'était une arme particulièrement efficace contre la cavalerie, bien que peu utilisée.

Le nodachi présentait également un avantage de portée par rapport au katana. Les fantassins transportaient l'arme sur le dos (d'où le nom de seio tachi qui lui est parfois donné et qui signifie « tachi porté dans le dos »). Le nodachi n'était néanmoins pas tiré depuis le dos, action impossible en raison de sa taille. Le soldat portant un nodachi avait parfois un serviteur pour l'aider à dégainer son arme.

Le nodachi fut très peu utilisé, pour différentes raisons :

Le nodachi disparaîtra lorsque les guerres s'intensifieront, la création de lames en grande quantité pour la guerre ne laissant pas le temps de réaliser des nodachi. Trop difficiles à forger, trop coûteux, trop difficiles à manier, pas assez efficaces, ils n'auront été utilisés que pendant un peu moins d'un demi-siècle. Cela dit, ils bénéficieront d'une grande popularité chez les militaires chinois, sous le nom de changdao (長刀) après son introduction (ou sa ré-introduction) via la Chine, où le général Qi Jiguang (1528-1588), la trouvant fort efficace et ayant mis la main sur des manuels japonais du style Kage-ryū expliquant son maniement, en équipera un grand nombre de ses soldats.

Dans certains arts martiaux chinois et japonais, des armes surdimensionnées (en longueur ou en épaisseur) étaient utilisées pour l'entraînement. Cet exercice visait à amener le pratiquant à se muscler et à manier des armes normales avec plus d'efficacité.

Le Kage-ryū est une des rares écoles d'arts martiaux japonais à encore entraîner au maniement de l'épée longue, qu'ils appellent choken.

Cette arme a été utilisée par Sasaki Kojirō, un habile guerrier, imbattable avec son nodachi (surnommé la Perche à sécher). Il est également célèbre pour avoir été défait par Miyamoto Musashi, que d'aucuns considèrent comme le plus grand escrimeur ayant jamais vécu.

Fiction

Si le nodachi a rarement été utilisé dans l'Histoire, il est vu régulièrement dans les jeux vidéo, les mangas et les animes en raison de sa taille impressionnante.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes