Les massues kanak sont des armes traditionnelles des tribus kanak de Nouvelle-Calédonie.
Généralement taillées dans un bois dur du type bois de fer, gaïac ou kohu[1] elles servaient à la guerre entre tribus. Comme tous les casse-tête du Pacifique, leurs formes étaient d'une très grande variété et propres à chaque pays et chaque usage[2]. On en trouvait en forme phallique, dites phallomorphes, mais aussi en forme de champignon ou de bec d'oiseau[3]. Leur tête de frappe était constitué d'un nœud racinaire[4]. Ces armes étaient à l'origine décorées de végétaux à la charge magique, de poils ou de tissu, et étaient maniées à une ou deux mains[1].
Le spécialiste des arts océaniens Roger Boulay fait un distinguo entre une massue qui est "un objet dont le point de percussion est dans l'axe du manche" et un casse-tête qui est "un objet dont le point de percussion est décalé par rapport à cet axe".
Les Kanaks désignaient plutôt les casse-tête "bec d'oiseau" par "bec de tortue"[5].