La commune s'étend dans la vallée de la Mauldre, à 25 km à l'ouest de Versailles, à une altitude de 90 m environ sur cinq km et, de part et d'autre, sur les plateaux limoneux de la plaine de Versailles jusqu'au ru de Gally à l'est, et du Mantois à l'ouest, à une altitude variant de 100 à 120 m.
À l'ouest, elle englobe la plus grande partie de la forêt domaniale de Beynes.
Les limites communales de Beynes et celles de ses communes adjacentes.
À l'extrême sud de la commune passe l'aqueduc de l'Avre, en provenance de Saulx-Marchais, qui descend dans la vallée de la Mauldre par un siphon qui traverse la Mauldre sur un pont.
Transports et voies de communications
Réseau routier
La commune est traversée par un axe majeur, la route départementale 191 qui relie Épône à Rambouillet et qui permet de transiter entre l'autoroute A13 au nord et les autoroutes A10 et A11 au sud. L'importante fréquentation automobile qui en résulte rend la rue principale de Beynes (rue de la République) assez embouteillée à certaines heures. La route départementale 119 (Hargeville - Chavenay) surtout utilisée dans sa partie à l'est de Beynes comme communication entre la vallée de la Mauldre et l'agglomération de Plaisir - Les Clayes utilise le même trajet en centre village.
La route départementale 11 qui traverse les Yvelines d'est en ouest, passe, dans sa portion entre Neauphle-le-Vieux et Thoiry, sur la commune de Beynes au lieu-dit la Haute Pissotte. La route nationale 12 se trouve à environ six kilomètres au sud de Beynes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Maule à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Beynes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beynes, une unité urbaine monocommunale[10] de 7 617 habitants en 2021, constituant une ville isolée[11],[12].
L'urbanisation, concentrée à l'origine dans la vallée autour du vieux bourg, s'est étendue d'abord vers le sud dans le quartier de l'Estandart, au débouché de la vallée du ru Maldroit, puis sur les coteaux à l'est avec les très grands lotissements pavillonnaires des Chênes et du Val des Quatre Pignons datant des années 1970.
Quelques hameaux et écarts émaillent le territoire communal tels que Moque-Panier, au sud, sur la route de Villiers-Saint-Fréderic, la Maladrerie, au nord, sur la route de Mareil-sur-Mauldre, les Pissottes, à l'ouest, sur la route de Thoiry à Neauphle-le-Vieux ou la Couperie, au nord-ouest, sur la route de Marcq.
À l'est, une grande partie du territoire communal est occupée par le camp militaire de Frileuse.
Occupation des sols simplifiée
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 79,2 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 4,63 % d'espaces ouverts artificialisés et 16,16 % d'espaces construits artificialisés[16]
Toponymie
En 1844, Guérard avait proposé que NirbaniumIXe siècle correspondît à Beynes[17]. Cette erreur a été reprise par Cocheris trente ans plus tard[18]. Elle fut réfutée par Longnon en 1895[19] : aujourd’hui, que l’identité de Nirbanium serait quelque chose comme Nerbain ; aucune localité des environs de la Celle [Saint-Cloud] ne portant ce nom, il faut donc admettre que Nirbanium a changé de nom ou qu’il a été détruit.
La mention la plus ancienne de Beynes est Bania au XIIe siècle[20], Baina en 1124[21], Bena en 1351[22], Bayna, Beyna au XIIIe siècle[18].
Du gaulois *baw-ina, racine baw (boue)[23].
Toponyme issu du gaulois *bagos « hêtre ». Dans l'article qu'il consacre à ce nom dans son dictionnaire de la langue gauloise, Xavier Delamarre mentionne quelques dérivés toponymiques, comme *bagina « hêtraie », forme qui explique le nom de la ville de Beynes dans les Yvelines[24]. Soulignons que cette étymologie avait été proposée quelques années plus tôt par Marianne Mulon, qui associait à Beynes (Baina en 1124), le nom de Bernes (Bagerna à l'époque carolingienne) dans le Val-d'Oise, dérivé lui aussi de bagos, avec le « vieux suffixe -erna »[25], analyse qui a été reprise et confirmée par Jacques Chaurand et Maurice Lebègue[26]. Ces continuateurs de *bagina ont également été retenus par Ernest Nègre qui mentionne d'une part La Beine, forêt (aujourd'hui fort réduite), dans l'Aisne[27], d'autre part la forêt située dans l'actuel département de l'Oise et citée dès 1223 : « Novavilla quae sita est in bosco de Boyne » ; il y associe, enfin, le nom d'un château du Calvados : Baynes, qui subsiste à celui d'une ancienne commune[28].
Histoire
Le monument aux morts.
La vallée de la Mauldre garde, à Beynes, des traces de station préhistorique[29].
Au XIVe siècle, Robert VII d'Estouteville fait édifier un château fort, Beynes participant à la défense de Paris contre les Anglais. (Robert Estouteteville fut également prêvot de la ville de Paris et contribua avec la noblesse de Normandie à la libération de Nancy assiégée par Charles le Téméraire).
Jacques d'Estouteville, seigneur de Beynes et Blainville, baron de Saint André dans la Marche, prévost de Paris, conseiller et chambellan du Roi, marié avec Gilette de Coetivy, (fille d'Olivier de Coëtivy, seigneur de Taillebourg et Marie de France, batarde de Valois, dame de Royan et Mornac, fille de Charles VII et Agnès Sorel, dame de Beauté)[30].
Robert de Chartres dit « Lestandart », seigneur de Limey et de Beauchesne, épouse en 1382 Catherine d'Estouteville, fille de Colard d'Estouteville, seigneur de Beynes (décédé en 1416) et Jeanne de Mauquenchy, dame de Blainville[31].
1956 : mise en service du stockage de gaz souterrain[34].
: L'explosion d'un gazoduc à deux kilomètres à l'ouest du village provoque un gigantesque incendie. Le sinistre fut maîtrisé en une heure grâce à la fermeture des vannes, n'a pas fait de victimes, mais a causé une grande frayeur dans le village. 35 000 m³ de gaz ont brûlé[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2021, la commune comptait 7 617 habitants[Note 3], en augmentation de 0,86 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,8 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 802 hommes pour 3 849 femmes, soit un taux de 50,31 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,6
7,7
75-89 ans
7,4
15,2
60-74 ans
16,4
22,5
45-59 ans
22,4
18,6
30-44 ans
20,0
16,9
15-29 ans
15,0
18,8
0-14 ans
18,1
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2020 en pourcentage[45]
Le gymnase Philippe-Cousteau qui possède une salle omnisport, une salle de danse ainsi que d'arts martiaux.
Plusieurs courts de tennis en résine répartis entre le vieux village et le Val des 4 Pignons.
Le stade de Mortemai composé de 3 terrains de football, d'une piste d'athlétisme, et d'un boulodrome.
Activités festives
Chaque année depuis 2002, Beynes reçoit dans les douves de son château le festival Touches de jazz, qui réunit les plus grands artistes de jazz. Cet évènement a lieu généralement le week-end qui suit celui de la fête de la musique.
En 2017, des scènes des Tuche 3 sont tournées à la gare de Beynes. La gare de Beynes représentait celle de Bouzolles, ville natale et fictive de la trilogie des Tuche.
Économie
Stockage de gaz naturel souterrain exploité par GDF Suez : deux stockages en nappes aquifères, Beynes supérieur (à - 430 m) et Beynes profond (à - 730 m), mis en service respectivement en 1956 et 1975, permettent de stocker au total 1,2 milliard m3 de gaz naturel.
Traitement de déchets spéciaux : société Labo-Services (filiale de SITA, groupe Suez).
Sur la commune de Beynes se trouvaient les seuls puits de pétrole exploités des Yvelines. La plateforme pétrolière de Beynes fut démantelée en 2004.
Église Saint-Martin : datant du XIe siècle, cette église comporte sept chapelles latérales de chaque côté de la nef. Diverses modifications ont été apportées au cours des siècles, ce qui explique que le chœur soit plus haut que la nef. Le clocher-tour, qui surmonte la chapelle sud est couvert d'un toit à quatre pentes en ardoise.
Château de Beynes : une première mention est faite au XIe siècle et doit correspondre à une motte féodale. Vers le XIIe siècle le château fort est doté d'une enceinte à neuf tours. Au XVe siècle le château s'adapte aux nouvelles conditions de l'artillerie avec un couloir circulaire casematé. L'édifice est abandonné au XVIIIe siècle. Il est à l'état de ruines au début du XXe siècle. Racheté en 1967 par la municipalité, il a fait l'objet de fouilles entre 1995 et 1999, puis de travaux de confortation.
Centre culturel de La Barbacane à vocation intercommunale, a été labellisé scène conventionnée en 2005 et propose une programmation reconnue au plan départemental, régional et national [47].
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Les armes de Beynes se blasonnent ainsi : D'azur au chêne d'or, mantelé chargé à senestre de sable aux trois fasces d'or dentelées par le bas, et à dextre de gueules au lion d'argent.
Ce blason combine les armes du duc de Brissac, à gauche, et celles des seigneurs de Montfort-l'Amaury, à droite. Au centre, le chêne évoque la forêt de Beynes.
Remarque : le blason se voyant de face, il semble que soit il faille l'inverser soit, plus probablement, permuter les expressions "dextre" et senestre". Jemablco.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Académie de Versailles, des Yvelines et de l'Ile-de-France, L. Bernard (Versailles), H. Champion (Paris), 1899-1976
↑« Crise municipale à Beynes », Le Monde, (lire en ligne) « Le maire de Beynes (Yvelines) Jean-Michel Pacaud (RPR), et dix de ses vingt-huit conseillers municipaux (8 RPR et 2 UDF) ont démissionné en bloc pour provoquer des élections partielles. »