David Duke | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des représentants de Louisiane pour le 81e district | |
– (2 ans, 10 mois et 26 jours) |
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Élection | 1989 |
Prédécesseur | Charles Cusimano |
Successeur | David Vitter |
Biographie | |
Nom de naissance | David Ernest Duke |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tulsa (Oklahoma, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti nazi américain (avant 1975) Parti populiste (élections de 1988) Parti démocrate (avant 1989)[1]. Parti républicain (1989–1999)[2] Parti de la réforme des États-Unis d'Amérique (1999-2001)[3] |
Diplômé de | Louisiana State University[4]'[5] Académie interrégionale de gestion personnelle |
Religion | Chrétienne[6] |
Résidence | Mandeville (Louisiane) (revendiquée)[7] |
Site web | http://davidduke.com |
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David Duke, né le , est un homme politique des États-Unis, promoteur de théories racistes[8],[9],[10], militant de la « suprématie blanche »[11] et d'un « nationalisme blanc ».
Né dans l'Oklahoma, David Duke est le fils de David H. Duke, ingénieur chez Shell, et d'Alice Maxine Crickil. Il vit aux Pays-Bas avant de s'installer en Louisiane.
Dans les années 1960, il rencontre William Pierce et rejoint le Ku Klux Klan en 1967[12]. Il devient un responsable national du Ku Klux Klan lors de son renouveau dans les années 1970 en fondant les « Knights of the Ku Klux Klan » en 1973. Il milite alors pour rétablir la ségrégation. Il est arrêté en 1976 à cause de ses activités[13].
En 1976, il participe à une rencontre néo-nazie en Belgique[13]. Il participe à la création d'une branche du Ku Klux Klan au Canada en 1978. En 1980, il est arrêté et expulsé par les autorités canadiennes[14]. Il aurait ensuite « abandonné les rituels »[15] du Ku Klux Klan.
Il est candidat à l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle américaine de 1988. Non désigné, il se présente sous l'étiquette du Parti populiste et obtient 47 047 voix, soit 0,04 % des votes[16].
Élu à la Chambre des représentants de Louisiane de 1989 à 1992[4], en novembre 1991, il se présente au poste de gouverneur de Louisiane et obtient 680 000 voix sans être élu[17]. En 1992, il se présente aux primaires du Parti républicain et obtient 119 115 voix soit 0,94 % des votes[18].
En mars 2003, David Duke est condamné à la Nouvelle Orléans à 15 mois de prison et 10 000$ d'amende pour fraude fiscale et escroquerie après avoir plaidé coupable[19]. Il a effectué sa peine en 2003-2004.
Il obtient un doctorat (Kandidat Nauk) d'histoire en 2005[4] auprès de l'Académie interrégionale de management personnel d'Ukraine, un organisme qualifié d'« institution antisémite » en 2008 par le Département d'État américain[20].
Le 24 novembre 2005, David Duke participe à un événement organisé à Damas par le gouvernement syrien. Il déclare alors que « les États-Unis sont occupés par des juifs qui contrôlent les médias et la banque » au même titre qu'Israël occupe le Golan[21]. Il concluait : « votre combat pour la liberté est le même combat que le nôtre ».
En décembre 2013, David Duke est expulsé d'Italie, la justice considèrant que « ses opinions racistes et antisémites représentent un danger pour la société ». Il est accusé de vouloir créer un groupe néo-nazi paneuropéen. Il avait déjà été expulsé de République tchèque pour les mêmes raisons en 2009[22].
Lors de l'élection présidentielle de 2016, il soutient le candidat républicain Donald Trump, chose embarrassante pour ce dernier, son fils Eric réagissant en déclarant que David Duke méritait « qu'on lui tire dessus », ajoutant à propos des membres du mouvement suprématiste de David Duke : « Ce ne sont pas de bonnes personnes, ce sont même des personnes horribles ». En 1991, Donald Trump déclarait déjà : « Voter pour David Duke, c'est un vote de haine » et en 2000 : « David Duke est un fanatique, un raciste, un problème ». Par ailleurs candidat au Sénat de Lousiane, David Duke est battu[23],[24].
Il déclare qu'une lutte raciale est menée contre le peuple français et les peuples européens. Comparant les situations américaines et européennes et les mesures prises dans ces deux pays, il affirme que le gouvernement des Français blancs, en prônant le métissage, entraînerait le génocide ; en conséquence, il demande l'inculpation de Nicolas Sarkozy qui, d'après lui, appelle à la destruction de la race blanche alors que l'ensemble des membres de sa famille ne se marieraient qu'entre eux, qu'il estime de religion juive[25].
En janvier 2007, dans une interview publiée par l'hebdomadaire français d'extrême droite Rivarol, il affirme : « Je crois qu’il existe des différences entre les gens et entre les races», et se déclare proche des « racialistes blancs » et de la branche de la « Nation of Islam » dirigée par Louis Farrakhan[26].
Dans son ouvrage de 2003, Jewish Supremacism, il mobilise les Protocoles des Sages de Sion, une falsification antisémite avérée qu'il tient pour un document authentique, pour accuser les Juifs de suprémacisme. Assimilant judaïsme et sionisme, il considère que le « mondialisme sioniste » (Zionist-driven Globalism) est le pire ennemi de l'humanité[4]. En 2006, il a participé à une conférence iranienne rassemblant le gratin mondial du négationnisme durant laquelle il a en particulier déclaré : « L'Holocauste est le levier utilisé par l'impérialisme sioniste, l'agression sioniste, la terreur sioniste et les meurtres sionistes »[27].
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