Focke-Wulf Ta 152
Vue de l'avion.
Focke-Wulf Ta-152 H

Constructeur Focke-Wulf Flugzeugbau GmbH
Rôle Avion de chasse
Intercepteur
Statut retiré du service
Mise en service
Nombre construits 43 modèles de série
+ 6 prototypes
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Junkers Jumo 213E-1
Nombre 1
Type Moteur avec 12 cylindres en V inversés à refroidissement liquide
Puissance unitaire 1 750 ch (2 050 ch avec injection MW 50)
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 14,44 m
Longueur 10,82 m
Hauteur 3,36 m
Surface alaire 23,5 m2
Masses
À vide 4 031 kg
Avec armement 4 727 kg
Maximale 5 217 kg
Performances
Vitesse maximale 730 km/h (à 9 500 m)
759 km/h (à 12 500 m,
en utilisant le surpresseur GM-1)
Plafond (avec GM−1) 15 100 m
Vitesse ascensionnelle 1 200 m/min
Rayon d'action 1 000 km
Endurance 2 000 km
Charge alaire 196,8 kg/m2
Rapport poids/puissance 0,276 kg/ch
Armement
Interne 1 canon de 30 mm MK 108 (moyeu de l'hélice) (85 coups)
2 canons de 20 mm MG 151/20 (ailes) (175 coups par arme)

Le Focke-Wulf Ta 152 était un chasseur-Intercepteur allemand de la Seconde Guerre mondiale créé par l'ingénieur Kurt Tank et produit dans l'usine Focke-Wulf de Cottbus.

Le Ta 152 était une évolution du Focke-Wulf Fw 190. Trois versions de l'appareil furent conçues : le Ta 152H Höhenjäger (« Chasseur de haute altitude »), le Ta 152C Zerstörer (« Destructeur ») pour les missions à basse et moyenne altitude ainsi que pour les attaques au sol (avec des ailes plus courtes et un moteur différent par rapport à la version H) et enfin le Ta 152E, utilisant le moteur de la version H et les ailes de la version C pour des missions de reconnaissance et de chasse[1].

Développement

Le Ta 152 était une évolution du Fw 190 équipé d'un moteur V12 au lieu du moteur en étoile initial. Parce que le modèle d’origine (l'Anton) souffrait de mauvaises performances au-dessus de 6 000 m, et combattait face à des appareils alliés plus à leur aise grâce à leurs moteurs suralimentés, Kurt Tank essaya sans succès d'améliorer son chasseur. Après une âpre bataille avec le RLM qui lui imposa le Jumo 213, Kurt Tank redessina son avion autour d'un moteur à l'architecture fondamentalement différente : le nez du chasseur fut rallongé, ainsi que l'empennage pour aboutir au Fw 190D9, un appareil déjà remarquable pour avoir conservé les excellentes qualités de vol de son prédécesseur[2]. Cependant, avec la version Ta 152, la dernière avant la chute de l'Allemagne nazie, Kurt Tank et son équipe allaient signer un coup de maître.

Plusieurs variantes du monomoteur furent étudiées dont deux principales ayant fait l'objet de construction :

Si les prototypes de cette variante furent essayés alternativement avec des moteurs DB 603 et Jumo 213E, la version de série Ta 152H1 sera dotée exclusivement du moteur Jumo[4]. Avec une vitesse de plus de 740 km/h à 9 500 m d'altitude, le Ta 152H comptait parmi les avions à moteur à pistons les plus rapides de la Seconde Guerre mondiale[3]. Dans l'état actuel des connaissances, il n'existe encore qu'un seul exemplaire ayant survécu au conflit. Il se trouve au National Air and Space Museum de Washington D.C. Cet appareil a été emmené aux États-Unis en 1945 sur le porte-avions Reaper (en) de la classe Bogue avec de nombreux autres avions allemands capturés à la fin du conflit.

Engagements

Un total de 150 appareils fut construits, toutes versions confondues et prototypes compris, la plupart étant des Ta 152H1[3] mais un maximum de 16 furent réellement disponibles[5]. L'avion fut brièvement engagé dans les derniers combats de la Luftwaffe, notamment lors de la bataille de Berlin, au sein de l'escadre de chasse JG 301[6]. Un Ta 152 sera également utilisé à la JG 4 à la fin du mois d'[7]. Bien que conçu pour opérer à haute altitude, le Ta 152H1 servit surtout à la défense des autres chasseurs de l'escadre[8].

Victoires aériennes

Pertes

Galerie

Notes et références

  1. Breffort 2014, p. 63.
  2. Breffort 2014, p. 51.
  3. a b c et d Green et Swanborough 1997, p. 218.
  4. a b et c Breffort 2014, p. 61.
  5. Reschke 2005, p. 212.
  6. Breffort 2014, p. 61, 63.
  7. Mombeek 2002, p. 240.
  8. Reschke 2005, p. 251, 256.
  9. Reschke 2005, p. 225.
  10. Reschke 2005, p. 267.
  11. Reschke 2005, p. 251.
  12. a et b Reschke 2005, p. 254.
  13. Reschke 2005, p. 257.
  14. Reschke 2005, p. 258-260.
  15. (en) « Walter Loos », sur luftwaffe.cz.
  16. a et b Reschke 2005, p. 260.
  17. Reschke 2005, p. 216.
  18. Reschke 2005, p. 281.
  19. Reschke 2005, p. 235.

Bibliographie

Voir aussi

Article connexe

Dans la culture populaire

Liens externes