Fort du Vert-Galant | ||||
L'entrée du fort du Vert-Galant en 2017. | ||||
Description | ||||
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Type d'ouvrage | fort à crête unique | |||
Dates de construction | en 1879 | |||
Ceinture fortifiée | place forte de Lille | |||
Utilisation | fort de ceinture | |||
Utilisation actuelle | centre culturel (concerts et expositions) | |||
Propriété actuelle | commune de Wambrechies | |||
Garnison | ? | |||
Armement de rempart | ? | |||
Armement de flanquement | ? | |||
Organe cuirassé | néant | |||
Modernisation béton spécial | non réalisée | |||
Programme 1900 | ||||
Dates de restructuration | non réalisée | |||
Tourelles | - | |||
Casemate de Bourges | - | |||
Observatoire | - | |||
Garnison | ||||
Programme complémentaire 1908 | non réalisé | |||
Coordonnées | 50° 41′ 35″ nord, 3° 01′ 01″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Métropole européenne de Lille
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Le fort du Vert-Galant, appelé brièvement fort Carnot, est un ouvrage fortifié situé sur la limite entre les communes de Wambrechies et de Verlinghem, dans le département du Nord.
Ce fort, construit en 1879, devait défendre l'approche nord-ouest de l'agglomération lilloise. Ses fossés furent utilisés en 1942 par l'occupant allemand pour fusiller des résistants.
Le camp retranché de Lille était composée principalement d'une ceinture de sept forts détachés, onze ouvrages et deux batteries ; le Vert-Galant est un fort au nord de cette ceinture, dominant de ses 34 mètres d'altitude la plaine bordant la Deûle[1]. Le fort était épaulé par le fort de Lompret à 3 km au sud-ouest (sur la commune de Verlinghem) et l'ouvrage de Wambrechies à 2,6 km vers l'est ; la voie ferrée de La Madeleine à Comines longe son glacis oriental.
C'est un fort Séré de Rivières de la première génération, de forme polygonale presque rectangulaire, avec un front droit, des ailes à 60° et une gorge rentrante. Il est construit en maçonnerie de briques recouverte d'une épaisse couche de terre, entouré de fossés défendus par des caponnières (une simple à l'angle nord-ouest et une double au nord-est). L'artillerie était placée sur des plateformes à l'air libre, séparées par des traverses-abris. Le casernement est en dessous de la crête d'artillerie, dans des casemates donnant sur trois cours encaissées.
Par le décret du , le ministre de la Guerre Georges Boulanger renomme tous les forts, batteries et casernes avec les noms d'anciens chefs militaires[2]. Pour le fort du Vert-Galant, son « nom Boulanger » est en référence au général Lazare Carnot : le nouveau nom devait être gravé au fronton de l'entrée. Dès le , le successeur de Boulanger au ministère, Théophile Ferron, abroge le décret[3]. Le fort reprend officiellement son nom précédent.
Les fortifications de la place forte de Lille n'ont pas été modernisées à la fin du XIXe siècle (pas de béton ni de cuirassement) ; en conséquence, la place est déclassée en 1910. L'agglomération est proclamée « ville ouverte » par décret du , le poste de gouverneur de Lille (c'est alors le général Albert-Isidore Lebas) est supprimé et le matériel militaire commence à être évacué (vers Maubeuge, Hirson, Vincennes et Versailles). Mais le , le commandant en chef Joffre nomme le général Victor Herment, qui commandait à Douai, gouverneur, avec ordre de défendre Lille[4] ; dès le 24 c'est le contre-ordre, il faut évacuer en catastrophe l'arsenal d'artillerie et les dépôts d'infanterie (ceux-ci au Havre). L'agglomération reste ensuite en dehors de la zone des opérations jusqu'au retour de quelques unités françaises le ; les combats d'octobre ne concernent que le centre-ville et les faubourg est et sud[5]. Pendant le reste de la Première Guerre mondiale, le fort sert de lieu de repos pour les troupes allemandes, en arrière de la ligne de front.
En 1940, le bâtiment central et la cour Est sont détruits à l'explosif. Puis le fort est de nouveau utilisé par l'occupant allemand, mais cette fois-ci pour les exécutions de 92 civils de 1941 à 1943 dans les fossés.
Pendant la guerre froide, le fort a été utilisé occasionnellement par les militaires du 43e régiment d'infanterie. La végétation envahi le terrain de 11 hectares, masquant partiellement les structures maçonnées. Il a été acheté en par la commune de Wambrechies, qui y a mené des travaux de rénovation à partir de 2012[6].
En 2012, un mémorial représentant quatre hommes suppliciés a été réalisé par l'artiste allemand Ilja Wedekind[7].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.