Freddy Gomez, né en 1950, est un historien de formation, correcteur d'imprimerie, militant syndicalisme libertaire et éditeur libertaire français.
Fils de l’exilé anarcho-syndicaliste espagnol Fernando Gómez Peláez, il participe depuis plusieurs décennies à la mouvance libertaire[1].
En 2001, il fonde et anime avec Monica Gruszka[2], la « Revue de critique bibliographique et d'histoire du mouvement libertaire »[3], À contretemps[4],[5] qui est, selon Philippe Pelletier, « pour beaucoup la meilleure revue anarchiste en langue française »[6].
Il se réclame d’un « anarchisme hétérodoxe » et publie en 2015, Éclats d’anarchie, où il évoque ses diverses aventures éditoriales, humaines, militantes et syndicales, en France et en Espagne[7].
Il est le fils de Fernando Gómez Peláez, journaliste et correcteur, anarcho-syndicaliste espagnol, militant du mouvement libertaire et de la Confédération nationale du travail[8],[9].
En Mai 68, il est actif dans un comité d’action lycéen[1].
Tout jeune, il fréquente les militants de la Confédération nationale du travail en exil à Paris[10].
Il participe à la revue Frente Libertario animée par son père entre 1970 et 1977, en réponse à la crise de la CNT. Ce courant dissident suivait les nouvelles aspirations libertaires et antiautoritaires de la jeunesse espagnole[11]. Il collabore à la revue Cuadernos de Ruedo ibérico[12].
Il est, à cette époque, un témoin engagé dans la reconstruction puis l’implosion de la Confederación Nacional del Trabajo en Espagne entre 1976 et 1979[11].
Archiviste, il filme dès 1976, aux côtés de l’Italien Paolo Gobetti (le fils du grand intellectuel libéral antifasciste Piero Gobetti), des entretiens avec des survivants de la guerre civile espagnole[11].
Il est membre du syndicat des correcteurs de la Confédération générale du travail (CGT)[1].
En 2001, il fonde la revue À contretemps, consacrée à une histoire critique de l’anarchie, il s’intéresse « aux hétérodoxes, aux francs-tireurs, aux inclassables, et même aux énergumènes de l’anarchie »[11].
En 2018, il publie Dédicaces : un exil libertaire espagnol (1939-1975). Hommage aux anarchistes espagnols en exil à Paris, son personnage de fiction Cristobal Bárcena participe à la Retirada et à Mai 68. Les personnages qu’il croise Federica Montseny, Fernando Gómez (le père de l'auteur), Antonio Téllez, Georges Brassens, Armand Robin, José Peirats, Tomás Ibáñez sont eux, bien réels[style à revoir].