Naissance | |
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Nom de naissance |
Freeman John Dyson |
Nationalités |
américaine (à partir de ) britannique |
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Formation |
Winchester College (- Twyford School (- Winchester College (- Trinity College (- Université de Cambridge (jusqu'en ) |
Activités | |
Père | |
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Mildred Atkey (d) |
Conjoint |
Verena Huber-Dyson (de à ) |
Enfants |
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Influencé par | |
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Distinctions | Liste détaillée Harkness Fellowship (en) () Prix Dannie-Heineman de physique mathématique () Médaille Lorentz () Médaille Hughes () Médaille Max-Planck () Prix en mémoire de Robert Oppenheimer (en) () Conférence Gibbs () Prix Harvey () Prix Wolf de physique () Prix Andrew-Gemant () Médaille Matteucci () Médaille Oersted () Prix Enrico-Fermi () Joseph A. Burton Forum Award () Prix Templeton () Prix Pomerantchouk () Great Immigrants Award (en) () Prix Henri-Poincaré () Docteur honoris causa de l'université de Glasgow Docteur honoris causa de l'université Yeshiva Docteur honoris causa de l'université de Princeton |
Sphère de Dyson, Disturbing the Universe (d), Infinite in All Directions (d), Conjecture de Dyson, Dyson tree (d) |
Freeman J. Dyson, né le à Crowthorne dans le Berkshire (Royaume-Uni) et mort le à Princeton (New Jersey)[1], est un physicien théoricien et mathématicien britanno-américain.
Il contribue notamment aux fondements de l'électrodynamique quantique en 1948. Il fait également de nombreuses contributions à la physique des solides, l'astronomie et l’ingénierie nucléaire. On lui doit plusieurs concepts qui portent son nom, tels que la transformée de Dyson (en) , l'arbre de Dyson (en), la conjecture de Dyson, la série de Dyson (en) et la sphère de Dyson.
Son père est le compositeur George Dyson.
Freeman Dyson étudie à l'université de Cambridge entre 1941 et 1943. Entre 1943 et 1945, pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert son pays dans un centre de recherche de la Royal Air Force. Il obtient une maîtrise de Cambridge en 1945 et est nommé membre de Trinity College en 1946. Il obtient ensuite une bourse du Commonwealth et part aux États-Unis en 1947, à l'université Cornell et à l'Institute for Advanced Study (IAS) de Princeton. Il revient en Angleterre entre 1949 et 1951, à l'université de Birmingham. Il est ensuite nommé professeur titulaire à Cornell, où il restera de 1951 à 1953. Il s'installe en 1953 comme professeur permanent à l'IAS de Princeton, jusqu'à sa retraite en 1994. Il est naturalisé citoyen américain en 1957.
Il est élu membre de la Royal Society en 1952, membre de l'Académie nationale des sciences américaine en 1964, et membre associé étranger de l'Académie des sciences française le 24 avril 1989. Depuis 2003, Dyson est le président du Space Studies Institute, l'organisation de recherche spatiale fondée par son ami Gerard K. O'Neill[2].
Freeman Dyson est invité avec quelques autres intellectuels au Forum économique mondial de Davos en Suisse en janvier 2001. À cette occasion, il débat avec Bill Joy, fondateur et principal scientifique à Sun Microsystems à propos de la question : « Votre technologie est-elle contrôlable ? » Dyson défend la thèse du non[3]. Le débat est reproduit dans l'ouvrage La Vie dans l'Univers (2009).
Freeman Dyson se dit « fier d'être un hérétique », bien que vieux. Il admire ainsi d'autres scientifiques qui, comme lui, vont contre la pensée dominante, tel l'astronome Thomas Gold dont il commémore la mort en 2005, à l'université Cornell[4].
La première hérésie que Freeman Dyson défend est « de prétendre que toute l'agitation au sujet du réchauffement global est largement exagérée ». Il se méfie particulièrement des prédictions des modèles informatiques, pertinentes en ce qui concerne la dynamique des fluides mais insuffisants quand ils décrivent les nuages, la poussière, la chimie et la biologie des champs, des fermes et des forêts. Dyson en vient à penser que les experts finissent par croire à leurs modèles plutôt que d'étudier la réalité. En conséquence, il annonce : « Il ne fait aucun doute que des régions du monde se réchauffent, mais le réchauffement n'est pas global. » Sa conclusion est sévère : les experts du réchauffement climatique détournent ainsi l'argent et l'attention à consacrer à d'autres problèmes plus urgents comme les maladies infectieuses, l'éducation ou encore la pauvreté[5].
Au cours de sa carrière, Freeman Dyson obtient de nombreux prix, dont :
« Vous ne pouvez pas raisonnablement obtenir une bonne technologie sans un nombre énorme d'échecs. Si vous regardez les bicyclettes, il y avait des milliers de modèles bizarres construits et testés avant qu'on ne trouve celui qui marchait vraiment. Vous ne pouvez jamais construire une bicyclette théoriquement. Même maintenant, après les avoir construites depuis une centaine d'années, il est très compliqué de comprendre comment fonctionne une bicyclette — il est même difficile de le formuler comme un problème mathématique. Mais juste par essais et échecs, nous avons trouvé comment le faire, et l'erreur était essentielle[6]. »
— interviewé par Stewart Brand
« La technologie est un cadeau de Dieu et c'est peut être, après le cadeau de la vie, le meilleur cadeau de Dieu. La technologie est la mère de la civilisation, de l'art et de la science[7]. »