Ilya Prigogine
Ilya Prigogine en 1977
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Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Bruxelles
Nom dans la langue maternelle
Илья́ Рома́нович Приго́жин ou Ilya Romanovich PrigogineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Russe (1917-1949)
Belge (1949-2003)
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Influencé par
Distinctions
Archives conservées par
Harry Ransom Center (en) (MS-3335)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Ilya Romanovich Prigogine (1917-2003), est le récipiendaire du prix Nobel de chimie de 1977[2]. Il naît juif russe à Moscou (russe : Илья́ Рома́нович Приго́жин) et meurt belge le à Bruxelles.

Ses travaux les plus notables portent sur les systèmes complexes et les structures dissipatives, l'irréversibilité, et l'auto-organisation des systèmes: avant même le prix Nobel, ils sont couronnés dès 1955 par le prix Francqui et en 1976 par la médaille Rumford. En chimie, ils apportent une approche nouvelle, au-delà des théories basées sur l'entropie, et étayeront la théorie du chaos.

Dans La Nouvelle Alliance. La Métamorphose de la science, coécrite avec la philosophe Isabelle Stengers[3], puis dans La Fin des certitudes, Ilya Prigogine développe la thèse suivante : la science classique considéra préférentiellement parmi les phénomènes observables, ceux déterminés et réversibles temporellement. Par ce focus sur les phénomènes les plus simples, stables et équilibrés dans le temps, la physique classique brossa ainsi l'illusion d'une science, d'un univers globalement intrinsèquement déterministe. Cette vision entre pourtant en contradiction avec l'expérience courante de l'existence humaine, car parmi l'ensemble des phénomènes observables de l'Univers, ces phénomènes déterminés immuables, projetables par une même loi dans l'infinité du temps, passée ou future, semblent plutôt être de l'ordre de l'exception, et si ce n'est en physique, du moins plus généralement en science.

Réaliser l'irréversibilité temporelle générale des phénomènes, conception caractéristique de la thermodynamique (non linéaire), réconcilie ainsi la physique avec le sens commun de la transformation, tout en faisant date dans l'histoire de la thermodynamique.

Ilya Prigogine, rejette donc le déterminisme considéré comme une règle dans tous les processus physiques, et plaide en lieu et place de ces exceptions phénoménologiques pour une représentation probabiliste générale. Cela implique alors une refonte complète de la vision scientifique du monde, mais apte à la compatibilité physique[Quoi ?] avec les constatations du libre-arbitre humain ou de la flèche du temps irrémédiablement orientée de toute transformation effective.[incompréhensible]

Biographie

Ilya Prigogine étudie la chimie à l'Université libre de Bruxelles en Belgique.

Il explique ainsi son parcours[4] : jeune émigré de Moscou d'origine juive, exilé en Allemagne puis en Belgique, à Bruxelles, pour fuir le nazisme[5], il veut comprendre comment on arrive à devoir fuir son propre pays. Il aborde la politique, mais est contraint d'étudier le droit. Voulant comprendre le comportement d'un accusé, il étudie la psychologie. Pour comprendre clairement la psychologie et la science du comportement, il bute sur le fonctionnement du cerveau humain. Ainsi, il étudie la biologie, la chimie et enfin la biochimie. En poussant plus loin pour comprendre les interactions chimiques, il étudie la physique des particules. De la physique, il passe à l'astrophysique et à la cosmologie. Il aborde alors les questions fondamentales : la matière, le vide, le temps et son sens unique (la flèche du temps). Pour comprendre la flèche du temps, il doit étudier les structures dissipatives et créer le modèle du Brusselator[6].

En 1977, il est lauréat du prix Nobel de chimie « pour ses contributions à la thermodynamique hors équilibre, particulièrement la théorie des structures dissipatives[2] ».

Il cofonda le centre qui porte son nom à l'université du Texas à Austin.

Il laissa également son nom à la Haute École libre de Bruxelles Ilya Prigogine (HELB IP), associée à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Il était membre de l'Académie roumaine.

Citations

Distinctions et récompenses

Publications

Notes et références

  1. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=00111 » (consulté le )
  2. a b et c (en) « for his contributions to non-equilibrium thermodynamics, particularly the theory of dissipative structures » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1977 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 24 août 2010.
  3. Emanuel Bertrand, « La Nouvelle Alliance d’I. Prigogine et I. Stengers (1979) : mise en récit apologétique de la thermodynamique ou dialogue singulier entre un physicien et une philosophe ? », Revue d’histoire des sciences humaines, no 30,‎ , p. 173–204 (ISSN 1622-468X, DOI 10.4000/rhsh.553, lire en ligne, consulté le )
  4. lors d'une émission télévisée à la RTBF Noms de dieux en 1999, présentée par le journaliste Edmond Blattschen.
  5. (en) « Ilya Prigogine », sur jewishvirtuallibrary.org (consulté le ).
  6. (en) Thomas LoFaro et Kevin Cooper, « Brusselator Model of Oscillating Chemical Reactions », Department of Mathematics, Washington State University, 1996-2014 (consulté le )
  7. a et b (pl) Uniwersytet Jagielloński w Krakowie - Wyróżnienia - Godność doktora honoris causa.
  8. a b c d e f g h i j et k Comte Humbert de Marnix de Sainte Aldegonde, État présent de la noblesse belge, Annuaire de 2011, seconde partie, Pot - Rob, Collection "ETAT PRESENT" a. s. b. l., 2011.

Voir aussi

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Articles connexes

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