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Илья́ Рома́нович Приго́жин ou Ilya Romanovich Prigogine |
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Académie américaine des sciences () Académie des sciences de la RDA Académie américaine des arts et des sciences Académie des sciences de Russie Académie internationale d'histoire des sciences Académie roumaine Académie des sciences de l'URSS (en) Académie nationale des sciences d'Ukraine Académie des sciences et des arts de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Académie Léopoldine |
Directeur de thèse | |
Influencé par | |
Distinctions |
Prix Nobel de chimie () Liste détaillée Prix Francqui () Bourke Award () Médaille Cothenius () Médaille Rumford () Prix Nobel de chimie () Prix Honda (en) () Kampé de Fériet Award (d) () Docteur honoris causa de la Vrije Universiteit Brussel () Docteur honoris causa de l'université de Valladolid () Prix Bogolioubov Ordre de l'Amitié Commandeur de la Légion d'honneur Docteur honoris causa de l'université jagellonne de Cracovie |
Archives conservées par |
Ilya Romanovich Prigogine (1917-2003), est le récipiendaire du prix Nobel de chimie de 1977[2]. Il naît juif russe à Moscou (russe : Илья́ Рома́нович Приго́жин) et meurt belge le à Bruxelles.
Ses travaux les plus notables portent sur les systèmes complexes et les structures dissipatives, l'irréversibilité, et l'auto-organisation des systèmes: avant même le prix Nobel, ils sont couronnés dès 1955 par le prix Francqui et en 1976 par la médaille Rumford. En chimie, ils apportent une approche nouvelle, au-delà des théories basées sur l'entropie, et étayeront la théorie du chaos.
Dans La Nouvelle Alliance. La Métamorphose de la science, coécrite avec la philosophe Isabelle Stengers[3], puis dans La Fin des certitudes, Ilya Prigogine développe la thèse suivante : la science classique considéra préférentiellement parmi les phénomènes observables, ceux déterminés et réversibles temporellement. Par ce focus sur les phénomènes les plus simples, stables et équilibrés dans le temps, la physique classique brossa ainsi l'illusion d'une science, d'un univers globalement intrinsèquement déterministe. Cette vision entre pourtant en contradiction avec l'expérience courante de l'existence humaine, car parmi l'ensemble des phénomènes observables de l'Univers, ces phénomènes déterminés immuables, projetables par une même loi dans l'infinité du temps, passée ou future, semblent plutôt être de l'ordre de l'exception, et si ce n'est en physique, du moins plus généralement en science.
Réaliser l'irréversibilité temporelle générale des phénomènes, conception caractéristique de la thermodynamique (non linéaire), réconcilie ainsi la physique avec le sens commun de la transformation, tout en faisant date dans l'histoire de la thermodynamique.
Ilya Prigogine, rejette donc le déterminisme considéré comme une règle dans tous les processus physiques, et plaide en lieu et place de ces exceptions phénoménologiques pour une représentation probabiliste générale. Cela implique alors une refonte complète de la vision scientifique du monde, mais apte à la compatibilité physique[Quoi ?] avec les constatations du libre-arbitre humain ou de la flèche du temps irrémédiablement orientée de toute transformation effective.[incompréhensible]
Ilya Prigogine étudie la chimie à l'Université libre de Bruxelles en Belgique.
Il explique ainsi son parcours[4] : jeune émigré de Moscou d'origine juive, exilé en Allemagne puis en Belgique, à Bruxelles, pour fuir le nazisme[5], il veut comprendre comment on arrive à devoir fuir son propre pays. Il aborde la politique, mais est contraint d'étudier le droit. Voulant comprendre le comportement d'un accusé, il étudie la psychologie. Pour comprendre clairement la psychologie et la science du comportement, il bute sur le fonctionnement du cerveau humain. Ainsi, il étudie la biologie, la chimie et enfin la biochimie. En poussant plus loin pour comprendre les interactions chimiques, il étudie la physique des particules. De la physique, il passe à l'astrophysique et à la cosmologie. Il aborde alors les questions fondamentales : la matière, le vide, le temps et son sens unique (la flèche du temps). Pour comprendre la flèche du temps, il doit étudier les structures dissipatives et créer le modèle du Brusselator[6].
En 1977, il est lauréat du prix Nobel de chimie « pour ses contributions à la thermodynamique hors équilibre, particulièrement la théorie des structures dissipatives[2] ».
Il cofonda le centre qui porte son nom à l'université du Texas à Austin.
Il laissa également son nom à la Haute École libre de Bruxelles Ilya Prigogine (HELB IP), associée à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Il était membre de l'Académie roumaine.