Le comté de la Marche[1] apparait au nord du Limousin à la fin du Xe siècle et dure jusqu'à la Révolution française. Il passe entre les mains de différentes familles avant d'être généralement détenu à partir de 1525 par la famille royale.

Maison de Charroux

Les premiers comtes de la Marche sont issus de la maison de Charroux[2].

  1. Hélie, qui devient comte du Périgord par héritage de sa mère et qui meurt vers 975, « pèlerin sur la route de Rome » pour expier un attentat contre le chorévêque Benoît qu'Ebles de Limoges voulait comme successeur[4] (voir chronique d’Adémar).
  2. Aldebert Ier, mort au cours d'une bataille livrée à Charroux en 997.
  3. Boson II.
  4. Gausbert, mentionné plusieurs fois mais sans titre précis.
  5. Martin, supposé « fils de Boson et d’Ayna », évêque de Périgueux, était aussi son fils, mais il n’apparaît jamais en compagnie de ses supposés père et frères dans les divers actes que l’on a d’eux.
  1. Audebert II.
  2. Eudes Ier.
  3. Almodis, épouse successivement Hugues V de Lusignan, Pons comte de Toulouse et Raimond-Bérenger Ier comte de Barcelone.
  4. Rangarde, épouse Pierre Raymond de Carcassonne.
  5. Lucie, épouse Arnaud de Pallars.
  6. Agnès, épouse Mariée à Ramnulfe de Montmorillon.
  1. Boson III.
  2. Almodis, épouse Roger Montgommery.
  3. Inconnue, religieuse et fiancée en 1076 à Simon de Crépy.

Maison de Montgommery

  1. Eudes II.
  2. Boson [IV] (♰ ap. 1117), sans postérité connue.
  3. Audebert III.
  4. Ponce, épouse Vulgrin II, comte d'Angoulême.
  1. Audebert IV.
  2. Boson [V] ( (♰ ap. 1172), sans postérité connue.
  3. Marquise, épouse Guy IV de Comborn, vicomte de Limoges. Sans postérité.
  1. Marquis, décède avant son père, assassiné (♰ 1174/1177) ; sans postérité.
  2. Marquise, épouse Guillaume "Calvus" ; sans postérité.

Sans héritier direct, Audebert IV vend le comté de la Marche à Henri II, roi d'Angleterre, pour le prix de 15 000 livres, 20 chevaux de bataille, 20 mules dont le comte à besoin pour gagner la Terre Sainte[8]. La transaction a lieu à l'abbaye de Grandmont[9]. Le comte meurt le 29 août 1180 à Constantinople.

Armes des rois d'Angleterre

Maison Plantagenêt, rois d'Angleterre

Maison de Lusignan

Armes des seigneurs de Lusignan

Apanage

Maison capétienne de Bourbon

Armes des Bourbon-la Marche

Maison de Broé

Armes des Armagnac-Pardiac

Maison d'Armagnac

Armes des ducs de Bourbon

Maison capétienne de Bourbon

Maison de Savoie

Apanages

1540-1545 : Charles II d'Orléans, troisième fils de François Ier, qui lui concède le comté en apanage. Il ne laisse pas d'enfants. Le comté revient momentanément alors à la couronne.

Maison de Crozant

Maison de Bourbon-Conti

À une époque indéterminée?, le titre de comte de la Marche passa dans la maison de Conti.[réf. nécessaire]

Titre de courtoisie

Henri d'Orléans, prétendant orléaniste au trône de France, accorda à son fils cadet le titre de comte de la Marche. Ce titre n'a pas de valeur légale et doit être considéré comme un titre de courtoisie[11].

Notes et références

  1. Les comtes de la Marche sur le site Medieval Lands
  2. Georges Thomas, Les comtes de la Marche de la maison de Charroux (Xe siècle- 1177), Guéret, coll. « Mémoires de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse », 1925-1927 (lire en ligne), p. 561-700
  3. (la) Les Chroniques de Saint-Maixent de Poitiers, p. 396
  4. L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes ..., 1818, p. 200
  5. Une erreur de traduction de Philippe Labbé, qui a publié les chroniques d’Adémar de Chabannes et de Pierre de Maillezais en 1657, a rajouté à la confusion qui règne sur cette époque ; en effet, au lieu d’écrire « à Hélie, fils de Boson », il a écrit « au fils d’Hélie-Boson », créant ainsi un personnage fantaisiste que des chercheurs peu attentionnés ont pris pour authentique.
  6. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), « La succession du comté de la Marche (1080-1220) », p. 166
  7. Georges Thomas, Les comtes de la Marche de la maison de Charroux (Xe siècle- 1177), Guéret, coll. « Mémoires de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse », 1925-1927 (lire en ligne), chap. VII (« Eudes I, Almodis et ses fils »), p. 600-603
  8. Jean Favier, Les Plantagenêts, Fayard 2004 p. 515
  9. Pierre-Roger Gaussin, « Y a-t-il eu une politique monastique des Plantagenêt ? », Cahiers de civilisation médiévale, vol. 29, nos 113-114,‎ , p. 83-94 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Jean-Charles Varennes, Les Grandes Heures de la Haute-Marche, Paris, Éditions Perrin, (ISBN 9782262054373, lire en ligne) :

    « Sylvain de la Marche, comte de la Marche, chevalier honoraire de Malte pour la somme de 145 960 livres, somme qui témoigne sur la plus-value des terres et les dévaluations royales. Ce Sylvain de la Marche était le dernier héritier des comtes de la Marche ; il avait l’ambition de récupérer les plus beaux fiefs de sa famille afin d’en reconstituer le patrimoine »

  11. Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN 978-2-9501509-1-2), p. 574.

Sources et bibliographie

Sources manuscrites

Sources diplomatiques

Bibliographie

Articles connexes