Naissance | |
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Nom de naissance |
Maurice Gérard Verdier |
Nationalité | |
Formation |
École nationale supérieure des beaux-arts (à partir de ) |
Activité |
Mouvement | |
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Distinction |
Prix Fénéon, 1950 ; chevalier des Arts et des Lettres, 1958 |
Maurice Verdier est un artiste peintre et lithographe français né le à Paris et mort dans la même ville le [1].
Après des cours du soir à Montparnasse, Maurice Verdier entre en 1938 à l'École nationale supérieure des beaux-arts de la ville de Paris où il a pour condisciples Paul Aïzpiri, Gaëtan de Rosnay et Roger Montané[2] et obtient une bourse de l'État. Avec les deux premiers, il va former le « groupe de la rue de Berri »[3] qui s'impliquera avec le groupe de « L'Homme témoin » (Bernard Buffet, Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, André Minaux, Paul Rebeyrolle, Simone Dat) et le Groupe de l'échelle (Michel Patrix, Jacques Busse, Jean-Marie Calmettes, Jean Cortot) dans la constitution du mouvement résolument figuratif de la Jeune Peinture.
Pierre Basset situe Maurice Verdier, avec Françoise Adnet, Richard Bellias, Philippe Cara Costea, Jean Commère, François Heaulmé, Roger Lersy, Jean Pollet et Gaëtan de Rosnay parmi les artistes « les plus marquants » du mouvement de la Jeune Peinture qui, issu du Salon des moins de trente ans déjà rebaptisé Salon des Jeunes Peintres, rompt toute attache avec les maîtres modernes et, affirmant le métier et l'apprentissage du dessin comme essentiels, « puise ses références uniquement dans la grande peinture »[3]. Il restitue ainsi à ce mouvement émergent « une importance considérable », s'appuyant sur le témoignage de Pierre Descargues, ce dernier soulignant pour sa part en la Jeune Peinture « une beauté austère » qui entend évacuer toute intention décorative et faire que la tradition française - celle de Jacques Callot, de Gustave Courbet et Eugène Delacroix - « reste vivante à travers ce qu'elle a de plus grave ». Pierre Descargues observe dès 1952 que « la génération des amis de Paul Aïzpiri : Maurice Verdier et Gaëtan de Rosnay, a rompu tout attache avec les grands patrons de l'époque : Georges Braque, Henri Matisse, Pablo Picasso. Certes, elle n'en ignore pas les découvertes audacieuses, mais le fossé qui les sépare se montre de jour en jour plus profond… Il semble bien que les jeunes peintres de 1952 soient sur le point de sortir enfin de la nuit qui, dans l'esprit du public, noie tout ce qui n'est pas l'œuvre des grands aînés »[4].
Installé dans un atelier d'artiste au 235, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le 8e arrondissement de Paris[5], Maurice Verdier expose tout au long de sa carrière au Salon d'automne, dont il est sociétaire, ainsi qu'au Salon des artistes français.
Ses toiles, « où se mêlent des roses saumon, des jaunes paille, des bleus profonds et des verts terreux, travaillées en pâte, un trait large cernant le motif »[3], font partie de plusieurs collections de musées de France et de l'étranger.