Nom de naissance | Yolande Cornelia "Nikki" Giovanni Jr |
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Naissance |
Knoxville, Tennessee |
Activité principale | |
Distinctions |
NAACP Image Awards, National Endowment for the Arts Fellowship |
Mouvement | Black Arts Movement, Black Power |
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Yolande Cornelia Giovanni, Jr., connue sous le nom de Nikki Giovanni, née le à Knoxville dans l'État du Tennessee, est une écrivaine, poète, éditrice et une universitaire américaine. Elle est également connue pour être une des figures du Black Arts Movement et une militante du mouvement américain des droits civiques.
Nikki Giovanni née Yolande Cornelia Giovanni, née le à Knoxville, dans le Tennessee, de Jones Giovanni, dit Gus, et de Yolande Cornelia est une poète et écrivaine afro-américaine de premier plan surnommée la "Princesse de la poésie noire" et qui s'est fait également connaître pour son implication dans le Black Arts Movement de la fin des années 1960[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13].
Nikki Giovanni a grandi dans les Lincoln Heights, un quartier d'afro-américains, dans la banlieue de Cincinnati dans l'Ohio[14]. C'est sa sœur aînée Gary qui lui donne le diminutif de « Nikki ». Elle et sa sœur Gary passent régulièrement des week-ends chez leurs grands parents à Knoxville, c'est sa grand mère Louvenia[15],[16] qui lui donne le gout de la lecture et qui la soutiendra pour réaliser ses projets littéraires. Après ses études secondaires à la Lockland High School (en) puis à la Austin High School[17], elle entre à l'université Fisk de Nashville où elle obtiendra son Bachelor of Arts (licence) en 1967 avec la mention magna cum laude. Nikki y dirigera le magazine littéraire des étudiants Elan, participe au séminaire de création littéraire animé par John Oliver Killens (en)[18], et s'engage dans le comité de coordination des étudiants pour la paix (cf. guerre du Viet-Nam) - le SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee)-.
De retour chez elle, elle organise à Cincinnati le premier Festival des arts noirs (Black Arts Festival). Elle fait la connaissance de James Baldwin et de Sonia Sanchez, avec qui elle nouera des relations d'amitiés durables.
La même année en 1967, elle perd sa grand-mère, Louvenia Watson, qui la marque et pour exprimer sa souffrance elle se lance dans l'écriture, des poèmes inspirés par son deuil sont inclus dans son recueil de poèmes Black Feelings, Black Talk qui sera publié en 1968..
Comme beaucoup d'afro-américains, les assassinats de Malcolm X en 1965 puis de Martin Luther King.Jr en 1968, sont des déclencheurs d'une radicalisation et d'un rapprochement d'avec les Black Panthers.
En 1968, Nikki Giovianni obtient une bourse de la Fondation Ford[19],[20] qui lui permet de poursuivre ses études à l'École de l'action sociale (School of Social Work) de l'université de Pennsylvanie, puis ayant reçu une bourse de la National Foundation of the Arts - de la National Endowment for the Arts - elle entre à l'université Columbia de New York[21] où elle obtiendra un Master of Fine Arts[22].
En 1967[23], alors qu'elle est encore étudiante à l'université Columbia de New York, elle publie son premier recueil de poèmes Black Feeling, Black Talk, qui fut vendue à plus de dix mille exemplaires[7], suivi de Black Judgement[24]. Le succès de sa première publication lui permet de faire ses premiers pas d'enseignante au Livingston College de l'Université Rutgers.
Dès 1970 elle se fait connaître en intervenant régulièrement sur l'émission de télévision Soul ![25] elle y rencontre des personnalités afro-américaines diverses comme Carmen De Lavallade, Muhammad Ali[26], James Baldwin, Jesse Jackson, Harry Belafonte, Sidney Poitier, Gladys Knight, Miriam Makeba, Stevie Wonder, Linda Hopkins, etc.
Les années 1970 sont pour Nikki Giovanni une décennie fertile, elle publie plusieurs enregistrements sonore de sa poésie, elle lance plusieurs recueils de poésie pour la jeunesse, des recueils de poésie (The Women and the Men, Cotton Candy on a Rainy Day, etc.). Dans Gemini (1970) elle publie son premier essai sur l'expérience de la condition des poètes afro-américains. Elle prolonge sa réflexion existentielle avec la publications de deux échanges l'un avec James Baldwin (A Dialogue: James Baldwin et Nikki Giovanni, 1973) et l'autre avec Margaret Walker (A Poetic Equation: Coversations Between Nikki Giovanni and Margaret Walker, 1974). Toujours en 1970, elle fonde la maison d’édition NikTom, Ltd[27].
Elle est acceptée comme membre de la sororité Delta Sigma Theta[28],[29],[30] et nommée membre à vie du National Council of Negro Women (en)[31].
Nikki Giovanni est régulièrement invitée à donner des conférences ou y animer des ateliers de création littéraire dans diverses universités américaines[32] : l'université chrétienne du Texas, l'université de l'Oregon, l'université du Minnesota, l'université du Sud de la Californie, l'université de l'Indiana, la Johnson & Wales University (en), etc. En 1987 elle devient professeur de littérature anglaise à la Virginia Tech[33],[34].
Le , elle donne naissance à son fils Thomas Watson Giovanni.
En 1995, les médecins annoncent qu'elle est atteinte d'un cancer du poumon[14], après de nombreuses interventions, Nikki s'en sort[35] et écrit Blues: For All the Changes en 1999, qui contient des poèmes sur sa lutte contre le cancer[36].
Avec un corpus d'œuvres comprenant des poèmes défendant l'égalité raciale et des droits civiques, des recueils de poésies pour enfants et des pièces personnelles et introspectives, la polyvalence et la créativité caractérisent l'œuvre de Nikki Giovanni[37],[12],[1],[38],[39] ainsi que l'utilisation du vers libre, de la répétition, de la métaphore étendue.
Le vers libre est une forme qui crée son propre arrangement d'écriture unique. chaque poème est structuré en fonction d'effets rythmiques et des sujets abordés. Ce style proche de la conversation permet une plus grande proximité avec les lecteurs.
Nikki Giovanni utilise la répétition pour rythmer ses poèmes, elle répète souvent des lettres, des syllabes, des mots, des phrases ou des idées afin de valoriser un thème, de le renforcer.
L'utilisation de la métaphore étendue permet de comparer deux choses différentes dans une même œuvre, style qui provoque la surprise, casse les associations ordinaires, figure de rupture qui permet de susciter des émotions chez les lecteurs.
Nikki Giovanni est la poète américaine la plus récompensée[43],[44],[32] aussi ne figurent dans cette liste que les prix les plus significatifs.
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