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Animation montrant le tuğra du sultan ottoman Mahmoud II en turc : Mahmoud Han ben Abdelhamid Mouzaffir Dayma — محمود حان بن عبد الحميد مظفر دايما, ces mots signifient littéralement « Mahmoud - Khan - fils de - Abdülhamid Ier - victorieux - à jamais. »

Les noms de personnes en arabe sont composés de plusieurs parties, dont l'ordre n'est pas systématiquement conservé et dont certaines peuvent être omises.

Noms arabes classiques

Les noms arabes classiques se décomposent en cinq parties, énumérées traditionnellement dans l’ordre[1] :

  1. Le surnom ou kunya (كنية) : abu, père de ou 'umm, mère de, suivi du (pré)nom arabe de l'enfant aîné (en principe le fils, mais on trouve aussi de nombreux cas de nom de fille[1]), ou pseudonyme souvent omis dans les états civils officiels ; il correspond au nom d’usage.
  2. Le nom ou ism (اسم) : indispensable, correspond au prénom actuel. Il peut s'agir d'un adjectif, d'un nom concret ou abstrait ou encore d'un verbe[1].
  3. La filiation patrilinéaire ou nasab (نسب) : ben, fils de, suivi du (pré)nom arabe du père ; la filiation peut être répétée aux aïeux mais se limite souvent au seul père.
  4. L'origine ou nisba (نسبة) : gentilé, souvent omis, souvent aussi la source des noms de famille.
  5. Le nom honorifique ou laqab (لقب) : correspond au surnom, devenu souvent dans l’époque moderne un nom de famille français, pas toujours présent mais généralement recommandé pour qualifier le (pré)nom.

Kunya (كنية)

Article détaillé : Kunya.

Le Kunya traduit en arabe par «  surnom » est une façon de définir une personne par le nom de son fils ou sa fille aînée ou une appellation qui les qualifieraient et les distingueraient. On place alors « abū », littéralement : père de, et « umm », mère de, devant le prénom du parent.

Ism (اسم)

Article connexe : Liste des prénoms arabes.

Le « nom » est l’équivalent du prénom et se divise en deux catégories : les noms simples et les noms composés.

Nasab (نسب)

La « filiation » (fils de / fille de) : sous la forme « fils de ...., fils de ----, etc. » Dans ces filiations on utilise la forme ibn (اِبن [ibn], fils ou descendant [de]) en arabe classique, devenue ben (بن [bin]) en arabe dialectal[2]. Cette filiation peut remonter jusqu'à Adam d'après les traditionalistes.

Au féminin, on utilise bint (بنت, fille [de]) à la place de ben :

Dans certains cas le nom peut comporter une filiation sous forme de nom+ suffixe i :

À noter qu'on cite toujours le père et non la mère, pour les fils comme pour les filles – à l'exception d' ʿĪsā ibn Maryam (عيسى بن مريم, « Jésus fils de Marie »).

Nisba (نسبة)

L' « origine » : en général le nom de la tribu, de la ville ou de la province d’origine, sous forme de gentilé ().

Laqab (لقب)

Le « nom honorifique » : en général c'est un adjectif ou une expression plutôt flatteurs. Attribué durant la vie d’une personne pour ses actions, il vient compléter le nom proprement dit. Un vers devenu célèbre affirme : « Il est rare de voir un homme dont le caractère ne se révèle pas – pour peu que tu y réfléchisses – dans son laqab ! » Celui-ci permet aussi de distinguer, au moyen de l'âge, du statut ou encore de l'apparence physique, des personnes portant le même nom[1].

Autres formes

Les usages courants diffèrent sensiblement de la forme classique ci-dessus. Dans beaucoup de pays, sous l'influence de l'administration coloniale, le nom officiel a adopté un nom de famille à l'occidentale (choisi par les intéressés), même si la forme traditionnelle reste utilisée.

D'autres formes sont aussi utilisées :

Notes et références

  1. a b c et d Schimmel 1998, p. 7–25, chap. I « Structure d'un nom de personne ».
  2. Farid Benramdane, Des noms et des noms : Anthroponymie et état civil en Algérie, Oran, Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, (ISBN 9961-813-13-8), p. 91.
  3. Yara El Khoury, « Le premier État saoudien (1745-1818) », sur Les clés du Moyen Orient, (consulté le ).
  4. Le fait que le père soit célèbre, ici Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud qui fut roi d'Arabie saoudite, explique peut-être l'usage de cette variante, comme le besoin de fournir un état-civil : Al-Fayçal devenant l'équivalent d'un nom de famille à l'occidentale.
  5. Abdallah Ben Ali, « Pourquoi les Mauritaniens ont-ils un « Ould » dans leur nom ? », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Zaghouani 2011, p. 159.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes