Ondine | |
Couverture d'une traduction anglaise parue en 1872. | |
Conte populaire | |
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Titre | Ondine |
Titre original | (de) Undine |
Folklore | |
Personnages-types | nixe |
Pays | Allemagne |
Époque | (XIXe siècle) |
Versions littéraires | |
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Ondine (en allemand : Undine) est un conte de Friedrich de La Motte-Fouqué, paru en 1811, dans lequel le génie féminin des eaux (nixe) éponyme, cherche, en épousant le chevalier Huldebrand, à acquérir l'âme dont elle est dépourvue.
Le conte a été rapidement adapté à l'opéra, sur un livret de La Motte-Fouqué et une musique de son ami E.T.A. Hoffmann, représenté pour la première fois le à Berlin. Cette première connut un tel succès qu'elle fut suivie de quatorze reprises jusqu'au , date à laquelle le théâtre fut détruit par un incendie. Depuis lors, l'œuvre n'a plus été mise en scène, à l'exception d'une représentation à Prague en 1821 qui n'a obtenu aucun succès. Le , un peu plus d'un siècle plus tard, l'œuvre a été reprise sous une nouvelle forme à Aix-la-Chapelle, le livret ayant été modifié par H. von Woltzogen[1].
Par la suite, Ondine a été mise en scène au théâtre et donnée en Allemagne occasionnellement dans les années 1980[1]. Ondine a été adapté au cinéma par Christian Petzold en , d'après la nouvelle Ondine s'en va d'Ingeborg Bachmann.
L'œuvre reflète le climat intellectuel particulier à la Restauration allemande qui portait à se réfugier dans un monde enchanté, peuplé de divinités de la nature et de héros chevaleresques, monde que la musique de Hoffmann a su fidèlement reproduire[1].
Un autre opéra d'inspiration romantique, écrit en 1844, à partir de ce conte, par Albert Lortzing a été donné pour la première fois à Magdebourg le .
D'autres compositeurs ont repris cette matière :
L'adaptation française pour la scène par Bonnerot et Desrez semblerait plus convaincante que les tentatives allemandes. Après une première représentation du début de leur « drame lyrique », un critique peut ainsi écrire : « Les scènes de la chaumière… l'intimité du foyer… l'accueil fait au chevalier… tous ces épisodes se retrouvent ici tels qu'ils ont été conçus. Ils prêtaient d'ailleurs excellemment à l'expression lyrique et symphonique et M Maurice Desrez les a heureusement traités[5]. »
Ce conte a été très tôt et traduit en français et en anglais.
Le thème d’Ondine, lui-même issu de légendes populaires répandues dans le monde germanique, a été repris par plusieurs écrivains comme Aloysius Bertrand, dont le poème Ondine (1842) a été mis en musique par Maurice Ravel dans Gaspard de la nuit (1908), et Jean Giraudoux qui en a tiré sa pièce de théâtre Ondine (1939).
L'influence du conte de la Motte-Fouqué est également évidente sur La Petite Sirène (1837) de Hans Christian Andersen, et l'opéra Rusalka (1900) d'Antonín Dvořák.