Pietra-di-Verde A Petra di Verde | |
Vue sur Pietra-di-Verde. | |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oriente |
Maire Mandat |
Jean Baptiste Santelli 2020-2026 |
Code postal | 20230 |
Code commune | 2B225 |
Démographie | |
Gentilé | Piétrolais |
Population municipale |
100 hab. (2021 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 17′ 57″ nord, 9° 27′ 03″ est |
Altitude | 480 m Min. 146 m Max. 1 093 m |
Superficie | 8,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Castagniccia |
Localisation | |
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Pietra-di-Verde est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Verde dont elle était le chef-lieu. Le monument aux morts du village, inauguré en 1925, est le premier monument aux morts de Corse, à avoir été orné d'une tête de maure.
Pietra-di-Verde est située au sud-est de la Castagniccia, dans l'ancienne pieve de Verde qui tire son nom des schistes aux couleurs vertes qui affleurent dans les environs ; Pietra est lui-même construit sur un promontoire rocheux, certaines maisons étant installées de manière spectaculaire sur des rochers escarpés.
La commune est limitrophe du « territoire de vie » nommé Castagniccia du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré. Elle fait partie de la microrégion appelée Costa Serena.
Ortale | Ortale | Sant'Andréa-di-Cotone | ||
Novale | N | Chiatra | ||
O Pietra-di-Verde E | ||||
S | ||||
Moïta, Campi | Tox | Canale-di-Verde Linguizzetta |
Pietra-di-Verde se situe dans le « deçà des monts » (Cismonte en langue corse) ou Corse schisteuse au nord-est de l'île[Note 1], dans le prolongement de la dorsale schisteuse du Cap Corse orientée dans un axe nord-sud, qui se poursuit avec le massif du San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia. Ce massif est un bloc de schistes lustrés édifié au Tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire.
C'est une commune de moyenne montagne, sans façade maritime (la mer Tyrrhénienne est distante, « à vol d'oiseau », de 7,100 m).
Son territoire est représenté par le bassin versant du ruisseau de Spicia, un affluent de l'Alesani, alimenté par trois principaux ruisseaux qui s'écoulent dans autant de vallons encaissés depuis les flancs des crêtes ceinturant la commune. Cette cuvette ouverte au nord-est où s'écoule l'Alesani, est ceinturée par des lignes de crêtes atteignant le culmen avec la pointe de Campana 1 093 m située à l'extrême sud communal.
Le ruisseau de Spicia[1], affluent rive droite de l'Alesani, dont une partie du cours sépare Pietra-di-Verde des communes de Ortale et de Sant'Andréa-di-Cotone, est le principal cours d'eau communal, long de 4,95 km. Il est alimenté par les ruisseaux de Tighiccio[2], de Filetta[3] et de Mighiarette[4].
Un barrage dressé sur l'Alesani, à cheval sur Chiatra et Sant'Andrea-di-Cotone, a formé un lac de retenue dont le secteur nord-ouest appartient à Pietra-di-Verde.
Les seules routes desservant la commune sont la départementale 17, qui monte depuis la RT 10 (ex-RN 198) au phare d'Alistro, et pénètre dans le massif en direction du nord-ouest, et son embranchement la D 117, qui monte au col de San Gavino (a bocca di San Gavinu) et se dirige vers Moïta.
Le village est distant, par route, de :
Pietra-di-Verde est une commune rurale qui fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Situé à une altitude moyenne de 500 mètres environ, dominant le secteur occidental du lac de la retenue de l'Alesani, le village se compose de trois hameaux proches les uns des autres.
Ce hameau occupe le centre et l'ouest du village où s'y trouvent l'église paroissiale et la mairie.
Ce hameau se situe dans les hauteurs vers l'est. Le cimetière communal se trouve à l'est du village.
Ce hameau surplombe la vallée vers l'est.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieu à végétation arbustive et/ou herbacée (64,9 %) ; forêts (31,7 %) ; zones urbanisées (2,9 %) ; eaux continentales[Note 3] (0,5 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
De tous temps, Pietra a constitué l'agglomération la plus importante du Verde. Elle fut chef-lieu de canton jusqu'en 1973 et la fusion des cantons de Pietra-di-Verde et de Moïta.
Pietra faisait partie de la pieve de Verde dont elle était la piévanie, dans l'ancien diocèse d'Aléria.
Au début du XVIe siècle, la pieve de Verde avait pour lieux habités : Iatra, la Petra, Canale, lo Monte, Linguizeta, Pasticialle, Viti, Toxi, Campi. Elle comptait 1 500 habitants vers 1520[11].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2021, la commune comptait 100 habitants[Note 4], en diminution de 6,54 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Aucun édifice ou monument communal n'est à l'inventaire du patrimoine national (bases Mérimée et Palissy).
L'église Saint-Elie, du XVIIIe siècle, de style baroque, est l'église paroissiale. Elle se situe isolée au sud du village, en bordure de la route D 17.
À l'église principale est accolée une chapelle de confrérie (Santa Croce), et les deux façades contiguës forment un ensemble original. L'ensemble est flanqué sur sa façade latérale septentrionale, d'un campanile ajouré de cinq étages, qui mesure 38 mètres de haut ; c'est l'un des plus hauts de Corse.
La chapelle San Pancrazio (Saint-Pancrace), du Xe siècle, se trouve isolée à l'ouest du village, au lieu-dit Sant Agostino, à près de 570 mètres d'altitude. C'est un ancien édifice roman. Il est accessible par le chemin de Sant Agostino à Novale.
La commune est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :
La zone d'une superficie de 5 246 ha, s'étend sur le haut bassin versant du ruisseau de Buccatoju et se présente sous l'aspect d'une combe encaissée exposée au nord-est. Elle concerne vingt-trois communes de Casinca, Moriani, Campoloro, Alesani et Verde, en bordure orientale de la Castagniccia.
Avec des sommets atteignant ou dépassant 1 000 mètres (Monte Negrine 1 133 mètres), le relief élevé, très proche de la mer, provoque des précipitations importantes sur ce secteur qui est un des plus arrosés du littoral corse[16]. Cette humidité a favorisé le développement de la châtaigneraie, autrefois exploitée et qui représentait une des principales ressources agricoles de cette micro région.
C'est un ensemble d'élément naturel remarquable de 22m de haut visible depuis le centre du village où se trouve posé une maison fortifiée chargée d'histoire[17].
La visite du patrimoine culturel et historique associé aux payasages naturels de la commune s'effectue par le biais de deux boucles balisées partant du centre du village.
La boucle la plus courte de 3,6 km s'effectue dans le secteur à l'Est du village. L'autre boucle, plus exigente de 10,3 km, s'oriente vers l'Ouest et permet de découvrir le patrimoine religieux et pastoral avec une vue sur les sommets de la Castaniccia. Cette grande boucle de moyenne montagne passe par I Temponi, San Pancraziu, Abbadia, Bocca a Fragasso, Punta a i Termini, la crête de Valle Ombrosa, la traversée du ruisseau U Cavu, U Sualellu et le lavoir de Fontanone[18].