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Raymonde Lucienne Heudebert |
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Raymonde Lucienne Heudebert, née le à Paris et morte dans la même ville le , est une artiste peintre et illustratrice française, représentative du courant africaniste[1].
Raymonde Heudebert est la fille de Florentin Heudebert, marchand de biscottes, et d'Ellen Katherine Burn[2]. Elle est l'élève de René Ménard à l'Académie de la Grande Chaumière[3], puis de Maurice Denis et Félix Vallotton à l'Académie Ranson à Paris[4]. Elle devient sociétaire du Salon d'automne et y expose dès 1920[5]. Cette même année, elle est reçue aux soirées de Mireille Havet, où elle côtoie Raymond Radiguet, Jacques-Napoléon Faure-Biguet, Marcelle Garros, Maurice Martin du Gard et Winnaretta Singer[6]. Le , Raymonde Heudebert épouse le futur général d'aviation et ministre Édouard Corniglion-Molinier (1898-1963) dont les racines sont niçoises, s'apprêtant alors à vivre une grande partie de chaque année à Villefranche-sur-Mer[7].
Sur une invitation en Guinée, elle va effectuer en Afrique-Occidentale française un voyage qui va la situer, à l'instar de Roger Bezombes, Gustave Hervigo, Georges-André Klein ou Anna Quinquaud, parmi les artistes africanistes essentiels du XXe siècle[4]. Elle peint des paysages en Afrique-Occidentale française (Guinée, Soudan français (actuel Mali, Haute-Volta (actuel Burkina Faso), en France (Villefranche-sur-Mer) et en Italie (Venise, Florence, Rome, Naples)[4].
« Dépouillement dans les lignes onduleuses définissant un paysage, simplification raffinée des volumes : en Italie, en Provence ou en Espagne, à l'Île Maurice ou à Hong-Kong, Raymonde Heudebert a recueilli l'essence même de la nature qu'elle transpose avec la rigueur d'une artiste cubiste pleine d'humour et de force, de sensibilité très très fine dans une acuité visuelle exceptionnelle » observe Gérald Schurr[8], qui souligne cependant que Raymonde Heudebert a plus particulièrement « su renouveler le thème éternel de Venise grâce à la sensibilité d'un graphisme synthétique, à la fluidité d'une palette qui évoquent comme dans un rêve poétique, plus qu'ils ne les décrivent, les célèbres architectures de la Sérénissime »[9].