Roger Forissier
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Roger Forissier, né le à Feurs (Loire) et mort en 2003 à Recloses, est un peintre et graveur français.

Biographie

Jeunesse à Lyon

Fils d'un père directeur d'aciéries, Roger Forissier grandit à Lyon et passe sa jeunesse dans le quartier de La Guillotière, sur la rive gauche du Rhône. Sa sœur Christiane naît en 1927. Ses parents envisageaient pour lui une brillante carrière à Saint-Cyr, mais Roger Forissier suit une fois par semaine les cours de dessin du peintre lyonnais Pierre Combet-Descombes (1885-1966). Puis il fréquente le Lycée Ampère, classé premier au cours de dessin où il peint La Classe de dessin, gouache avec laquelle il obtient un prix national en 1937 et les encouragements de son professeur Mr Bousquet[1].

En 1942, il entre à l'École nationale des beaux-arts de Lyon dans l'atelier d'Antoine Chartres (1905-1968), et partage son temps entre les fenaisons, les moissons, les vendanges et ses cours, essayant surtout d'échapper au Service du travail obligatoire. Il entraîne d'ailleurs ses condisciples dans la création d'une petite troupe de théâtre et d'activités musicales dont fait partie Mick Micheyl. Devant ces faits, deux de ses professeurs, le peintre Jacques Laplace (1890-1955), ayant remarqué la qualité de son travail, et le peintre René Chancrin (1911-1981) lui permirent d'accomplir son cycle scolaire en deux ans au lieu des quatre ans prévus.

À la Libération il était dans la Croix-Rouge. La maison de ses parents ayant disparu sous les bombardements, il loue un premier atelier dans les combles d'une maison sur les quais du Rhône en 1945. Pour perfectionner ses connaissances du modelé et apprendre la fresque, il travaille pendant un an et demi chez le sculpteur Louis Bertola (1891-1973)[2]. La maison de ses parents, place Jean Massé ayant été reconstruite, il retourne habiter chez eux en 1946.

À l'École des beaux-arts de Paris

En 1947, il s'installe à Paris où il réussit le concours d'entrée à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Maurice Boitel, qui part en Algérie, lui cède son atelier du 24 rue Bonaparte. Roger Forissier s'installe ensuite à la Villa des Lyonnais, au no 18 rue Ledion dans le XIVe arrondissement[3]. Il étudie la fresque avec Pierre-Henri Ducos de La Haille(1889-1972), fait un passage par l'atelier de Nicolas Untersteller (1900-1967) et intègre l'atelier de Jean Dupas (1882-1964)[4]. René Béhéret, marchand d'estampes qui vend quelques petites toiles des élèves de l'école voisine, permet à Forissier de vendre son premier tableau. En 1952-1953, il devient pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid.

Il fonde Le Groupe des Lyonnais, groupe qui se dissout en 1955. Il tient sa principale exposition boulevard Haussmann à Paris avec six exposants lyonnais. Édouard Herriot en écrivit la préface de la plaquette du catalogue.

La Nouvelle École de Paris

Peintre figuratif, Roger Forissier fait partie des Jeunes peintres de la Nouvelle école de Paris regroupés au Salon de la Jeune Peinture avec Bernard Buffet, Jean-Pierre Alaux, Jean Joyet, Maurice Boitel, Jean Jansem, Michel-Henry, Pierre-Henry, Monique Journod, André Vignoles, Jean-Pierre Pophillat, Xavier Valls etc.

Il rencontre le peintre, graveur, critique et historien d'art Jean-Eugène Bersier (1895-1978) au Salon d'automne de 1951. Celui-ci lui recommande d'aller peindre en Hollande pour ses lumières. De 1951 à 1952, il réside à la Villa Descartes à Amsterdam où il est fasciné par les paysages. La même année il devient lauréat de la Casa de Velazquez et il part pour Madrid où il va rencontrer les contrastes des lumières et des couleurs de l'Espagne, de 1952 à 1953[5]

Il voyage en Hollande à Dordrecht et Amsterdam (1952-1959-1960), en Espagne aux Îles Canaries et au Maroc (1953-1972), sur les bords du Rhin à Nimègue (1959) et effectue d'autres voyages en Italie, Maroc, Suisse, Autriche (1979-1980), Danemark (1972), Japon, Égypte (1980), Grèce, États-Unis (1981), ainsi qu'en en France dans le Rouergue (1955), en Bretagne (1960), en Sologne (1962) et dans le Midi.

Il devient membre de l'Académie Henri Boitiat présidée par son ami Paul Ambille. Au Maroc, il reprend la technique de l'aquarelle et réalise de nombreux carnets de voyages En octobre 1954, il épouse l'artiste peintre Nathalie Chabrier alors qu'il venait d'obtenir une bourse d'arts plastiques de l'État. Ils résident à la cité Montmartre-aux-artistes, au 189 rue Ordener dans le 18e arrondissement de Paris[6] et exposent ensemble en 1956 après avoir peint dans le Rouergue. En 1957, il rencontre le sculpteur Marcel Gimond (1894-1961) et fonde un comité pour perpétuer sa mémoire après à sa mort.

En 1962 et 1964, il peint dans le Midi de la France, vers Saint-Raphaël et Menton, et à Bargemon aux côtés de son ami, le poète Marcel Sauvage. Il fait la rencontre de l'organisme Marie-Claire Alain qui le sollicite en 1972 pour exposer des toiles au festival de Saint-Donat, dans la Drôme.

En 1964, il rencontre Jean Cocteau. Sa fille Sandrine naît la même année. Un accident de voiture lui laisse des séquelles irréversibles qui lui font perdre peu à peu ses facultés auditives. Il s'installe dans un atelier à Recloses en forêt de Fontainebleau. Il peint à Saint-Mammès, sur les bords de la Seine et du Loing, à Chailly, à Barbizon et à Bourron-Marlotte. De 1965 à 1970, il va peindre à Amsterdam et dans le sud du Maroc. Il expose en Suisse. Dunoyer de Segonzac lui achète une aquarelle en 1969 et la veuve d'Albert Marquet l'invite à venir travailler dans l'atelier de son mari au 25 quai des Grands-Augustins à Paris.

Sa mère meurt en 1980 et, en 1981, le couple Forissier part à New-York. Il y reviendra à plusieurs reprises. Il va y peindre lors de son premier voyage une vingtaine de grandes toiles. Il fait le tour des grandes villes des États-Unis et visite la province du Québec. Il retourne travailler à New-York en 1982-1984.

Il organise un hommage à Robert Humblot (1907-1962) au Salon de Fontainebleau de 1985.

Il est membre de l'Académie de Rabelais et président de l'association « École de Moret » qui organise le Salon annuel de Fontainebleau. Il est nommé chevalier des Arts et des Lettres.

Roger Forissier a peint plusieurs milliers de tableaux dont une très grande proportion de paysages, des natures mortes et des portraits. Il meurt en 2003 dans sa maison de Recloses où une plaque commémorative est apposée en hommage en 2005 par la Municipalité[7].

Collections publiques

Dessin

Peinture

Illustrations

Publications

Prix

Expositions

Réception critique

Notes et références

  1. Sadi de Gorter, Forissier, p. 20.
  2. Prix de Rome de sculpture en 1923.
  3. ENSBA de Lyon, Bourses et Prix[source insuffisante]
  4. Il y fait la connaissance de Jean-Pierre Alaux, Jean Monneret, Jean Joyet, Gabriel Deschamps, Roger Festernaz, Geoffroy Dauvergne, qu'il retrouvera à la Casa de Velázquez à Madrid.
  5. Il fait partie de la 23e promotion artistique avec Mickaël Compagnion, Émile Courtin, Geoffroy Dauvergne, Jean Fréour, Remigio Hernandez Martin, Geneviève Laurent, Jean Mamez, René Quillivic membre de l'Institut, Dominique Sanchez, Bachir Yellès, ministre et directeur de l'École des beaux-arts d'Alger, Albert Zavaro et l'architecte Vladimir Couprianoff.
  6. « Artistes ayant vécu ou travaillé à Montmartre aux artistes » (montmartre-aux-artistes.org)
  7. Le Parisien, 1/10/2005, rubrique « Seine-et Marne Sud ».

Annexes

Bibliographie

Liens externes