Staurolite Catégorie IX : silicates[1] | |
![]() Staurolite Russie | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.AF.30
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Classe de Dana | 52.02.03.01
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Formule chimique | (Fe,Mg,Zn,Co)1,5-2Al9(SiO4)4O6(O,OH)2 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 811,884 ± 0,012 uma H 0,29 %, Al 28,91 %, Fe 9,63 %, Li 0,09 %, Mg 0,3 %, O 47,3 %, Si 13,49 %, |
Couleur | brun, brun rougeâtre, brun jaunâtre, noir brunâtre, brun jaune, jaune pâle, jaune brun, bleu |
Système cristallin | monoclinique |
Réseau de Bravais | centré C |
Classe cristalline et groupe d'espace | prismatique, C2/m |
Macle | cruciformes communes, par rotation autour de [013] : « croix grecque », de [313] : « croix de St André » ; ces macles peuvent être associées ou répétées : macles triples, macles cycliques. |
Clivage | distinct sur {010} |
Cassure | irrégulière, conchoïdale, esquilleuse |
Habitus | cristaux, grenus, massif |
Faciès | prismatique (combinaisons du prisme et de pinacoïdes) |
Échelle de Mohs | 7 - 7,5 |
Trait | gris |
Éclat | vitreux à résineux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | a=1,736-1,747, b=1,74-1,754, g=1,745-1,762 |
Biréfringence | Biaxial (+) ; bire = 0,0090-0,0150 2V = 84-88° (calculé) 2V = 88° (mesuré) |
Pléochroïsme | x = incolore, jaune pâle, orangé ; y = incolore, jaune pâle, orangé |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | transparent, translucide, opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,7 |
Fusibilité | ne fond pas |
Solubilité | partiellement soluble dans H2SO4 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La staurolite ou staurotide est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous-groupe des nésosubsilicates, de formule (Fe,Mg,Zn,Co)1,5-2Al9(SiO4)4O6(O,OH)2 avec des traces de Ti, Cr, Mn, Co et Li. Elle cristallise dans le système cristallin monoclinique. Les cristaux peuvent atteindre jusqu'à 12 cm[3].
Elle a été décrite en 1792 par le minéralogiste français Jean-Claude Delamétherie, qui lui a donné le nom de staurolite, du grec σταυρός stauros (« pieu pour une palissade », « pieu pour le supplice », d'où « croix ») issu de la racine indoeuropéenne sta (« être debout »). René Just Haüy a tenté de la rebaptiser staurotide, mais l'antériorité de Delamétherie a été reconnue[4].
Il n’existe pas de topotype reconnu pour cette espèce.
La staurolite cristallise dans le système cristallin monoclinique, de groupe d'espace C2/m, avec Z=1 unité formulaire par maille conventionnelle. Ses paramètres de maille sont = 7,88 Å, = 16,63 Å, = 5,66 Å et β = 90,06°[11], conduisant à un volume de la maille V de 741,71 Å3 et une masse volumique calculée de 3,73 g/cm3.
Les macles cruciformes de la staurolite sont des macles d'interpénétration de cristaux produites par rotation autour de l'un des axes binaires du réseau rhombique[12],[13] :
La macle à croix de saint André est plus fréquente à cause d'une sous-structure commune aux cristaux maclés plus importante que dans la macle à croix grecque[14].
En 2019 une nouvelle macle par réflexion sur le plan (202) a été découverte et appelée Macle de Coray, du nom de la commune du Finistère où elle a été trouvée[15].
Deux filons traversent l'intérieur de la Cornouaille ; l'un va de Plogonnec à Guiscriff, les affleurements étant abondants près de Coadry dans la commune de Scaër ; le second gisement se trouve dans le triangle Baud - Locminé - Saint-Allouestre, aussi en Bretagne.