Le Triduum pascal est une période de trois jours pendant laquelle l'Église célèbre la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus-Christ et qui s'étend de la messe vespérale du Jeudi saint aux vêpres du dimanche de Pâques.

Nom

Le mot « triduum » (littéralement « période de trois jours ») indique des prières qui durent pendant trois jours[1] et l'adjectif « pascal » indique la relation avec Pâques.

Le triduum pascal s'appelle aussi « triduum sacrum »[2],[3],[4].

Durée

La durée du triduum pascal est de trois jours liturgiques, de la messe vespérale (ou des vêpres) du Jeudi saint aux vêpres du dimanche de Pâques[5] ; ce triduum, d'une durée de 72 heures ou un peu plus, est donc à cheval sur quatre jours civils :

Liturgie

La messe vespérale du Jeudi saint commémore la Cène, le dernier repas que Jésus prit avec ses disciples, lors duquel il instaure l'Eucharistie et il leur lave les pieds. Cette dernière action peut être renouvelée par le prêtre en lavant les pieds à un groupe représentatif des fidèles[12],[13].

On ne célèbre pas de messe le Vendredi saint, mais vers trois heures de l’après-midi (à moins qu’une raison pastorale ne fasse choisir une heure plus tardive), on commémore la Passion. On commence avec la liturgie de la Parole, qui comprend des lectures d'Isaïe, du Psaume 30(31) et de la Lettre aux Hébreux et le récit de la Passion selon Jean suivis par une Prière universelle plus longue que l'habituelle. La seconde partie est la vénération de la Croix. La troisième, la communion donnée avec des hosties qui ont été consacrées le Jeudi saint[14].

Le missel romain indique que la célébration de la messe vespérale du Jeudi saint est suivie immédiatement par le transfert du Saint-Sacrement au reposoir[15]. La célébration de la Passion du Seigneur débute par l'arrivée du clergé en silence, par un moment de prière en silence sans salutation d'accueil, et par la prière d'ouverture sans « Oremus »[16], et se conclut par l'envoi en forme d'une prière (précédée par « Inclinez-vous pour la bénédiction ») et par le départ du clergé en silence après avoir fait une génuflexion à la croix[17].

Notes et références

  1. Petit Larousse 1906
  2. D. Richard, Histoire du Carême et sa spiritualité
  3. Jean-Paul II, Allocution du 18 avril 2003
  4. Max Lejbowicz, Une étape contournée dans l'unification des pratiques computistes médiévales latines
  5. Normes universelles de l'Année liturgique et du Calendrier, 19
  6. Voir Liturgie des heures, Vêpres de Jeudi saint
  7. Missel romain, Vigilia Paschalis in Nocte Sancta, 3
  8. Missel romain, Tempus Paschale, Dominica Paschae in Resurrectione Domini, Vigilia Paschalis in Nocte Sancta
  9. Lettre apostolique Dies Domini de Jean-Paul II, 1
  10. Normes universelles de l'Année liturgique et du Calendrier, 4
  11. Code de droit canonique, canon 1246 §1
  12. Feria V in Cena Domini, Ad Missam vespertinam, 10–11
  13. Décret In Missa in Cena Domini du 6 janvier 2016
  14. Célébration de la Passion, le vendredi saint
  15. Feria V in Cena Domini, Ad Missam vespertinam, 37
  16. Feria VI in Passione Domini, 5–6
  17. Feria VI in Passione Domini, 31–32

Bibliographie