L'avortement au Bhoutan est légal dans les cas d'un viol, d'un inceste, pour préserver la santé mentale de la femme ou lui sauver la vie[1]. Cependant, le rapport des Nations unies sur l'avortement note que le statut exact de la loi sur l'avortement du pays est incertain : « Parce que la religion d'État du Bhoutan est le bouddhisme, qui désapprouve l'avortement, il est probable que la procédure n'est autorisée que pour sauver la vie de la femme enceinte[2]. »
Des conditions supplémentaires réglementent le droit à l'avortement. La demande d'interruption de grossesse ne peut se faire sans le consentement de l'époux ou des parents dans le cas d'une femme mineure[3].
L'accès à l'avortement étant difficile à obtenir pour les femmes au Bhoutan, elles traversent souvent la frontière vers l'Inde où elles avortent dans des conditions dangereuses[1]. Le danger et les décès qui en résultent conduisent à faire pression pour la légalisation et la dépénalisation de l'avortement pour les femmes bhoutanaises[4]. L'épidémie de Covid-19 met en évidence la difficulté des femmes bhoutanaises devant se faire avorter, lorsque la fermeture des frontières entraînent le recensement de nombreux cas d'avortements, à même la rue[5].