Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Colette Marie Armande Eugénie Magny |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Instrument | |
---|---|
Label | |
Genre artistique |
Colette Magny, née le dans le 4e arrondissement de Paris et morte le à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), est une chanteuse et auteure-compositrice-interprète française.
Fille de Georges Magny, chef de service de maison d'alimentation, et de Fernande Collas[1], Colette Marie Armande Eugénie Magny naît en 1926 dans le 4e arrondissement de Paris[2].
Sa vie artistique commence tardivement. Alors secrétaire dactylo bilingue pour l’OCDE et gênée par une obésité précoce[pas clair], elle a 36 ans lorsqu’elle démissionne et commence à chanter professionnellement[3],[4]. Elle publie son premier album studio à l'âge de 38 ans.
Par son allure, son style, ses textes rebelles et ses engagements, Colette Magny est un personnage singulier de la chanson contemporaine[3],[5]. Souvent délaissée par les médias, elle trouve la notoriété, dans les années 1960, grâce à un passage dans Le Petit Conservatoire de Mireille, avec un répertoire beaucoup inspiré par le blues et le jazz, et surtout grâce à sa chanson à succès Melocoton (1963)[3],[5],[6].
La guerre d'Algérie est l'évènement déclencheur de sa prise de conscience politique[6]. Appuyant sa voix grave sur des textes engagés d'écrivains (Louis Aragon, Amiri Baraka, Lewis Carroll, Victor Hugo, António Jacinto, Max Jacob, Antonio Machado, Pablo Neruda, Rainer Maria Rilke, Arthur Rimbaud) ou de politiques (Che Guevara, José Martí, Agostinho Neto), elle s'est aussi préoccupée des problèmes de ce monde : albums Vietnam 67 et Mai 68, témoignages d'une même période contestataire ; Répression, en 1972, dont plusieurs titres portent la parole de l'Amérique noire[7], Kevork, en 1991, où elle dénonce les injustices, les inhumanités et le péril écologique[3],[5].
Sur le plan musical, si elle puise ses influences dans la culture noire américaine[8], des standards du blues jusqu’au jazz expérimental, elle explore également dès ses débuts l’univers des musiques contemporaines. De nombreux musiciens accompagnent son parcours discographique et scénique, parmi lesquels : Georges Arvanitas, Pierre Michelot, Christian Garros, Michel Gaudry, Mickey Baker[9],[10], Claude Barthélémy, Maurice Vander, Patrice Caratini, Henri Texier, Barre Phillips[11], Dominique Mahut, Stéphane Belmondo, Anne-Marie-Fijal[12], Beb Guérin[13],[14], Michel Precastelli[15], François Tusques[16], André Almuró[17], Louis Sclavis[18] et le Workshop de Lyon[19].
Elle vit ses dernières années à Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) et y fonde l'association culturelle Act'2, dont le festival Des Croches et la Lune a fêté ses 20 ans en 2007. Elle est inhumée au cimetière de Selgues dans la même ville[20].
Son nom a été donné à plusieurs lieux :
Le rappeur Orelsan a samplé la chanson J'ai suivi beaucoup de chemins pour son titre Mes grands-parents sur la réédition Épilogue de l'album La fête est finie sortie en 2018[21].
Plusieurs de ses chansons font l’objet de reprises, en disque ou en concert : Melocotón par Allain Leprest, Catherine Ribeiro, Axelle Red, Laura Cahen, Hervé Vilard[22] et Sage comme des sauvages[23],, Les Tuileries par Yves Montand, Serge Kerval, Jehan, Camélia Jordana et Bertrand Belin[24],[25], Rock me more and more, par Chloé Lacan[26], ...
Les chanteuses Lila Tamazit, Faïza Kaddour et Tatiana Chambert consacrent, chacune, un spectacle entier à l'oeuvre et au parcours de Colette Magny[27],[28],[29].
Depuis les années 1990, le cinéaste marseillais Pierre Prouveze organise différentes rencontres autour de Colette Magny et réalise en 2019 un documentaire intitulé Camarade Curé/Ez Ez dut Nahi, sur les pas de Colette Magny au Pays Basque[30].
En 2017, pour commémorer les 20 ans de la disparition de l'artiste, l'association En garde! Records crée plusieurs événements en France et en Suisse, notamment l'exposition Colette Magnyfique et la réédition de la biographie de Sylvie Vadureau Colette Magny : citoyenne Blues. L’ouvrage est augmenté de photographies inédites et préfacé par le rappeur Rocé[31],[32],[33],[34].
En 2022, la commune de Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) accueille et co-organise un hommage d'une journée autour de l’œuvre et de l'héritage de Colette Magny[35].