ENTAC | |
Vue en coupe d'un missile ENTAC. | |
Présentation | |
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Type de missile | Missile antichar |
Constructeur | DTAT, puis Nord-Aviation |
Déploiement | 1957 |
Caractéristiques | |
Moteurs | Moteur-fusée à propergol solide |
Masse au lancement | Missile : 12,2 kg Système complet : 37 kg |
Longueur | 820 mm |
Diamètre | 152 mm |
Envergure | 375 mm |
Vitesse | 100 m/s |
Portée | Mini : 400 m Maxi : 2 000 m |
Altitude de croisière | quelques mètres au-dessus du sol |
Charge utile | Charge creuse |
Guidage | Filoguidé |
Détonation | Impact |
Plateforme de lancement | Fantassin ou véhicule |
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L'Entac (acronyme de « ENgin Téléguidé AntiChar ») était un missile antichar filoguidé français, développé au début des années 1950 par la DTAT (Direction Technique des Armements Terrestres). Adopté par l'armée française en 1958, il fut produit par Nord-Aviation, qui devint en 1970 la société aerospatiale.
Quand la production cessa, en 1974, près de 140 000 missiles avaient été construits.
Développé par la DTAT en même temps que le SS.10 de la société Nord Aviation, le missile n'entra en service qu'en 1957. Pour des raisons industrielles, sa production, qui débuta cinq ans après celle de son concurrent, fut néanmoins confiée à la société Nord Aviation à partir de 1958[1].
L'ENTAC, considéré comme une amélioration du SS.10 pouvait, comme ce dernier, être utilisé soit par un fantassin, soit à partir d'un petit véhicule tel que la Jeep.
Le missile ENTAC était servi par un « sous-officier tireur », formé au cours de six semaines de stage au CPCIT de Mailly (Canjuers à partir de 1974). La sélection des futurs tireurs était essentiellement basée sur le niveau intellectuel des sous-officiers, leur très bonne acuité visuelle et le parfait contrôle de leur émotivité (maîtrise parfaite de soi). Le stage était orienté sur les connaissances techniques et électroniques du missile ENTAC, ainsi que sur celles des composantes du poste de tir. Parallèlement était mené un entraînement sur simulateurs de tir, afin d'amener les futurs tireurs à la maîtrise complète de l'engin en vol. Ces entraînements aboutissaient au tir de deux ENTAC par semaine sur des objectifs fixes ou mobiles situés à diverses distances, allant de 800 à 2 000 mètres. L'élimination du tireur était prononcée à partir de la deuxième semaine du stage si son pourcentage de « coup au but » était inférieur à 60 %. Les tireurs confirmés recevaient en fin de stage un insigne de spécialité ainsi qu'un brevet. Ils rejoignaient ensuite leur régiment d'affectation, qui prononçait leur emploi au sein de la section ENTAC, composante de la Compagnie d'Appui (C.A.)
Un tir de missile ENTAC se décompose comme suit :
L'installation de tir du missile est constituée par sa caisse de lancement, qui est connectée à un poste opérateur capable de gérer dix engins. Des affûts quadruples mobiles peuvent être installés à terre ou sur des véhicules. Le missile et les accessoires de tir peuvent être transportés à dos d'homme. Le guidage s'effectue au moyen d'un dispositif de type joystick actionné manuellement, qui transmet les corrections de trajectoire par des fils qui se déroulent derrière le missile. Comme beaucoup de missiles antichars de première génération, sa portée minimale est importante en raison du temps nécessaire pour atteindre la vitesse de vol et pour être sous contrôle de l'opérateur.
Les possibilités des sections de missiles (SS.10 ou ENTAC) sont limitées par :
Outre la France, son pays d'origine, l'ENTAC a été employé par de nombreuses armées, dont celles des États-Unis (sous la référence MGM-32) et de l'Australie.