Fortel-en-Artois | |||||
Fortel-en-Artois. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | CC du Ternois | ||||
Maire Mandat |
Dominique Dourlens 2020-2026 |
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Code postal | 62270 | ||||
Code commune | 62346 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fortelois | ||||
Population municipale |
215 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 37 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ 29″ nord, 2° 13′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 83 m Max. 144 m |
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Superficie | 5,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise | ||||
Législatives | 1re circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Fortel-en-Artois est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Fortelois.
La commune fait partie de la communauté de communes du Ternois qui regroupe 103 communes et compte 37 989 habitants en 2019.
Localisée dans le sud du département, Fortel-en Artois est une commune rurale située à mi-étape entre Auxi-le-Château (à environ neuf kilomètres) et Frévent, et à 18 kilomètres au sud-ouest de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
La surface communale est de 684 hectares et le village se trouve à 122 mètres d'altitude.
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Humières à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
La commune est située à la jonction de deux paysages tels qu'ils sont définis dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[7] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le mont de Boffles. Le sol crayeux de cette ZNIEFF permet notamment l’expression d’une flore et de végétations de pelouses calcicoles issues d’une exploitation pastorale séculaire, et qui présentent un intérêt patrimonial majeur en région Nord-Pas-de-Calais[10].
et deux ZNIEFF de type 2[Note 3] :
Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 254 espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont 16 protégées et 4 menacées[13].
Fortel-en-Artois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), prairies (18,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est desservie par les routes départementales D 115 et D 115 E2 et est limitrophe, au nord, de la D 941, reliant Frévent et Auxi-le-Château[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Forestiel en 1252 ; Forestel en 1259 ; Fortel en 1477 ; Fortel-lès-Hesdin en 1530 ; Fretel en 1611 ; Fortiele au XVIIIe siècle[21] ; Fortel en 1793 et 1801 ; Fortel-en-Artois depuis 1924[22].
En , sont données des lettres patentes, enregistrées le , qui réunissent les seigneuries de Fortel et la baronnie de Ligny-sur-Canche à la principauté de Râches et ordonnent qu'à défaut d'enfant mâle de Jean Joseph de Berghes (maison de Berghes-Saint-WinocK) et de Marie Josèphe Isabelle de Berghes, son épouse, il y ait substitution pour le titre de prince de Râches, en faveur de la fille qui se trouvera la plus proche, à la charge de celui avec qui elle sera mariée de prendre et porter les armes de Berghes-Râches. Jean Joseph de Berghes est le frère cadet de Philippe Ignace et Marie Joseph Isabelle de Berghes, son épouse est la fille et héritière du défunt Philippe Ignace, (Jean Joseph a donc épousé sa nièce). Les terres de Fortel-en-Artois et de Ligny-sur-Canche ont été acquises par Jean Joseph de Berghes et son épouse par retrait, (retrait lignager), comme lignage de dame Claude de Bourbon sa trisaïeule); Fortel-en-Artois est mouvante du roi à cause du château d'Hesdin, Ligny-sur-Canche relève de l'évêque d'Amiens. Ils demandent aussi la substitution masculine, graduelle et perpétuelle portée par leur testament du , ce qui leur est accordé[23].
En 1472, le village et les communautés voisines de Vacquerie et de Boffles sont détruits lors des batailles où Français et Espagnols s'affrontent.
Lors de la Révolution française, des villageois fidèles à leur prêtre réfractaire s'opposent au nouveau prêtre constitutionnel. Ils sont arrêtés.
Le village bénéficie de la découverte d'un gisement de phosphates qui sera surtout exploité à Buire-Bachimont mais traités après y avoir été apportés par une voie de chemin de fer spécialement construite[réf. nécessaire] à Fortel, raccordée à la ligne de Fives à Abbeville.
La commune conserve les séquelles des deux guerres mondiales et tout particulièrement de la Première Guerre mondiale dont la Somme fut l'un des plus grands champs de bataille (bataille de la Somme).
Pendant 1914-1918, Fortel-en-Artois était située à l'arrière du front d'Artois et de la Somme. Des troupes françaises sont passées par la commune. Y ont séjourné des soldats relevés du front et envoyés à l'arrière pour récupérer, reconstituer les unités etc., par exemple au début de juillet 1915[24].
Douze soldats de la commune sont morts pour la France lors de cette guerre, dont Omer Carpentier, Denis Petit et Léopold Delhomel dans les combats de la Somme ou de Verdun[25].
La commune se trouve, depuis 1926, dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais, auparavant, depuis 1801, elle se trouvait dans l'arrondissement de Saint-Pol[22]..
La commune faisait partie de la petite communauté de communes de la région de Frévent, créée fin 1998.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[26], le préfet du Pas-de-Calais a publié le un projet de schéma départemental de coopération intercommunale qui prévoyait diverses fusion d'intercommunalité[27].
À l'initiative des intercommunalités concernées[28], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le un amendement à ce projet, proposant la fusion de :
Le schéma, intégrant notamment cette évolution, est approuvé par un arrêté préfectoral du [30],[31] et la communauté de communes du Ternois, dont la commune est désormais membre, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [32].
La commune faisait partie depuis 1801 du canton d'Auxi-le-Château[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.
Elle administre une école élémentaire en regroupement pédagogique intercommunal (RPI 37)[39].
La commune dépend du tribunal judiciaire d'Arras, du conseil de prud'hommes d'Arras, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire d’Arras et du tribunal pour enfants d'Arras[40].
Les habitants sont appelés les Fortelois[41],[42].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[44].
En 2021, la commune comptait 215 habitants[Note 5], en augmentation de 0,94 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune compte en 2016 un silo qui collecte les céréales et vend de l’engrais, une entreprise de commerce de bêtes de viande, deux entreprises de bâtiment, des commerces de proximité (café, épicerie), un bureau de poste et cinq exploitations agricoles[46].
Deux entreprises s'installent au village en 2016/2017 : l’entreprise de teillage et une entreprise spécialisée dans le domaine agricole et les vis sans fin[47].
Blason | D'argent au coq hardi de sable, crêté, barbé, becqué et membré de gueules[53]. |
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Détails | La commune relève les armes parlantes de la famille Le Cocq. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |