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Mounir Fatmi
Mounir Fatmi
Biographie
Naissance
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منير الفاطميVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
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Mounir Fatmi, né en 1970 à Tanger[1], est un artiste multimédia marocain. Il vit entre Paris et Tanger. Il a étudié à la Rijksakademie[2] à Amsterdam.

Il travaille sur les matériaux en cours d’obsolescence et leurs avenirs incertains, il critique les mécanismes illusoires qui nous lient à la technologie, aux idéologies et leurs influences au sein d’une société en crise. En 2006, il est lauréat du Uriöt prize, Amsterdam, du grand prix de la biennale de Dakar et le prix de la biennale du Caire, en 2010.

Biographie

Jeunesse et recherche

Mounir Fatmi est né à Tanger au Maroc, en 1970. Il passe son enfance au marché aux puces du quartier de Casabarata, un des quartiers le plus pauvres de la ville, où sa mère vendait des vêtements pour enfants. Un environnement qui multiplie jusqu’à l’excès les objets de consommation en fin de vie, où les images et les sons se côtoient dans un univers foisonnant, presque étouffant. L’artiste voit par la suite cette enfance comme sa première éducation artistique et compare ce marché aux puces à un musée en ruine. Cette vision a également valeur de métaphore et exprime des aspects essentiels dans son travail.

Conscient de vivre dans une période de grande accélération, où les nouveaux médias comme les objets de consommation tombent rapidement en désuétude, il décide d’utiliser dans son travail les câbles d’antenne, les anciennes machines à écrire, les photocopieurs xérographiques, les livres religieux, ou les cassettes VHS. Tout en réfléchissant sur ces matériaux et leurs avenirs incertains, il considère ses œuvres comme de futures archives de médias. Il s’intéresse alors à l’idée de la mort programmée des objets et à l’effondrement de la société consumériste. Il développe sa recherche autour du concept « Ready Dead Media », qui consiste à travailler sur une archéologie expérimentale regroupant des fossiles de médias culturels. Une remise en question de la capacité des supports technologiques a assuré le transfert de connaissances d’une époque à une autre, d’une civilisation à une autre. Prédilection pour les « médias morts », expression empruntée à l’écrivain de science-fiction Bruce Sterling, qui pointe l’histoire de la technologie et son influence sur notre développement et notre culture populaire. Entre l’archéologie et l’archive, le biographique et le social, les œuvres de Mounir Fatmi, jouent avec les codes et préceptes de notre société sous le prisme de trois grands thèmes : Le langage, l’architecture et la machine.

Études et premières rencontres

En 1987, il quitte sa ville natale, son environnement familial, fuit le conservatisme de l’institution marocaine et part en Italie où il s’inscrit à l’école libre de nus et de gravure à l’académie des beaux-arts de Rome. Il découvre l’Europe et s’aperçoit de la nature problématique de la question identitaire. Sa conscience de la séparation, du poids de l’identité et de la nécessité du déplacement le pousse à examiner la situation d’être étranger à son propre contexte culturel, et à réfléchir sur le rôle de l’artiste au sein d’une société en crise. En 1989, il revient à Casablanca et sans grande conviction, il s’inscrit à l’école des beaux-arts qu’il quitte après trois mois. Il part à Tanger, où l’impression d’un environnement social limité, sur les plans matériels et culturels, perçoit chez lui un sentiment de révolte. Il s’intéresse à l’architecture modeste de sa maison d’enfance ainsi qu’à certains éléments de décoration qui vont le marquer durablement. Une photographie du roi Mohammed V, une calligraphie arabe et un exemplaire du Coran qu’il avait l’interdiction de toucher quand il était enfant. Il fait la connaissance de Mohamed Choukri qui lui présente Paul Bowles, ce dernier lui parle du travail calligraphique de Brion Gysin, les écrits de Burroughs, Ginsberg, Kerouac, Jean Genet. S’enrichit de multiples sources d’inspiration artistiques et intellectuelles en découvrant la littérature de la Beat Generation, qui lui redonne le désir de voyager, d’expérimenter et de prendre le risque de s’opposer à la majorité.

Carrière professionnelle

Début de carrière

En 1990, Il travaille dans une agence de publicité à Casablanca où il finit par occuper le poste de directeur artistique. En faisant la promotion de produits de consommation, il expérimente le pouvoir rhétorique des discours publicitaires, et l’influence des images sur le public de consommateurs. Il déclare par la suite souffrir pendant toutes ces années « d’une véritable overdose d’images et de concepts stéréotypés » il développe alors une conscience critique vis a vis des stratégies esthétiques de la communication et de la circulation des informations. Il poursuit son activité artistique comme une forme de résistance et réalise en 1995 sa première série photographique Le Lien / The Link qui met en scène le domicile familial et suit le parcours d’un câble d’antenne qui traverse la terrasse, le balcon et qui arrive finalement à la télévision au cœur de la maison. En 1993, reçoit le premier prix de la 3e Biennale de la jeune peinture marocaine, pour la série Fragile/Communication et rencontre Catherine David, présidente du jury. À la fin de la même année, il déclare symboliquement sa mort artistique dans une interview au journal marocain L’Opinion, et efface la série Fragile / Communication qui devient Effacement / Mémorisation.

En 1995, il se fait connaître en dehors du Maroc grâce à son travail vidéo. Il est sélectionné à l’international videokunstpreis au ZKM[3] à Karlsruhe, il reçoit plusieurs nominations et prix pour ses vidéos, notamment, en France, en Croatie et en Espagne. La vidéo Survival Signs, qui interroge les fonctions communicatives du langage et retrace de manière poétique l’histoire de la langue à travers les époques et les cultures, obtient le prix de la meilleure création vidéo au Festival international de Vidéo des iles Canaries. Il rencontre en 1999 le commissaire Jean-Louis Froment et participe à l’exposition « L’objet désorienté »[4] au musée des Arts décoratifs de Paris, où il réalise la sculpture Les liaisons en hommage à Jackson Pollock en utilisant plus de cinq cents mètres de câbles d’antenne sur les murs et au sol. Il découvre les philosophes français du XXe siècle qui exerceront une influence durable sur son œuvre. Michel Foucault, Guy Debord, Claude Lévi-Strauss, Gilles Deleuze, Jacques Derrida à qui il rend hommage en 2007 en exposant au Jardin des Tuileries à Paris, l’installation J'aime l'Amérique, œuvre de déconstruction au sens derridien du terme, où il s’attache à démonter les concepts de l’identité et de la nation.

1997-2000s

Dès 1997, Mounir Fatmi se heurte à de violentes réactions du milieu artistique marocain à cause de son projet Effacement / Mémorisation qui convie le public à voir les œuvres peintes avant leur effacement et disparition définitive. Une action perçue par le milieu de l’art marocain comme un véritable suicide artistique. En 2006 il reçoit la bourse de l'Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam à Amsterdam et montre l’installation « Sortir de l'histoire » en utilisant les archives des Black Panthers et les documents des écoutes du FBI qu’ont subi la plupart des membres du groupe. En 2012, l’installation cinétique Technologia, inspirée des rotoreliefs de Marcel Duchamp et des calligraphies circulaires arabes devient rapidement l’objet d’une polémique autour des questions du blasphème et de la liberté d’expression, débat qui a retenu l’attention du public après que les pouvoirs publics mettent fin à l’installation et censure l’œuvre. La même année, la vidéo Sleep - Al Naim met en scène l’écrivain Salman Rushdie en images de synthèse en train de dormir est refusée dans plusieurs pays arabes, en Europe et au Maghreb. Jugé trop sensible elle est censurée en France par l’institut du monde arabe et le centre d’art Villa Tamaris. Il co-écrit en 2015, le livre Ceci n'est pas un blasphème en collaboration avec le philosophe des médias Ariel Kyrou.

Expositions et prix

À partir de l’année 2000, plusieurs commissaires d’expositions s’intéressent à son travail. Il a collaboré entre autres avec Simon Njami, Jean-Hubert Martin, Okwui Enwezor, David Alliot, Fumio Nanjo, Jean de Loisy, Hou Hanru, Christian Bernard, Naomi Beckwith, Paul Ardenne, Pierre-Olivier Rollin.

Depuis 2003, son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles, au Mamco de Genève, au Migros Museum für Gegenwarskunst de Zurich, au musée Picasso, la guerre et la paix, Vallauris, au FRAC Alsace à Sélestat, à la Fondazione Collegio San Carlo à Modène, à la Fondation AK Bank d’Istanbul, au Museum Kunstpalast de Düsseldorf, au MMP+ Marrakech et au Göteborgs Konsthall. Il a participé à plusieurs expositions collectives au Centre Georges Pompidou à Paris, au Brooklyn Museum à New York, au N.B.K. à Berlin, au Palais de Tokyo à Paris, au MAXXI à Rome, au musée d'Art Mori à Tokyo, au Museum on the Seam à Jérusalem, au Moscow Museum of modern art à Moscou, au Mathaf à Doha, au Hayward Gallery et Victoria and Albert Museum à Londres, au Van Abbemuseum à Eindhoven, au ZKM à Karlsruhe et au Nasher Museum of Art à Durham.

Ces installations ont été sélectionnées dans le cadre de plusieurs biennales, la 52e et la 57e Biennale de Venise, la 8e Biennale de Sharjah, la 5e et la 7e Biennale de Dakar, la 2e Biennale de Séville, la 5e Biennale de Gwangju, la 10e Biennale de Lyon, la 5e Triennale d’Auckland[5], au 10e et 11e Rencontres africaines de la photographie à Bamako ainsi que la 7e Biennale de Shenzhen & Hong Kong d'urbanisme et d'architecture. En 2018, il reconstruit sa maison d’enfance du quartier Casabarata à la Triennale japonaise Echigo –Tsumari[6].

Il a reçu plusieurs prix dont le prix de la Biennale du Caire, en 2010, le Uriöt prize, Amsterdam, ainsi que le prix Senghor de la 7e Biennale de Dakar en 2006 et sélectionnée pour le prix Jameel[7], du Victoria & Albert Museum, Londres en 2013

Sélection d'œuvres

Vidéos, courts-métrages

Publications

Livres numériques

Expositions

Principales expositions personnelles

2021

2019

2018

2017

2016

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2004

2003

1999

Principales expositions collectives

2020

2019

2018

2017

2016

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2000

1999

Articles de presse

Presse française

Presse internationale

Télévision

Distinctions

Galeries


[16]

Notes et références

  1. a b c et d « Mounir Fatmi, , des puces de Tanger aux musées d’art contemporain », sur www.francetvinfo.fr,
  2. Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam
  3. (en) « Frontpage / ZKM », sur zkm.de (consulté le ).
  4. « « L’objet désorienté » Maroc », sur madparis.fr (consulté le ).
  5. (en) « Auckland Triennial / », sur aucklandtriennial.com (consulté le ).
  6. (en) « Echigo-Tsumari Art Field », sur Echigo-Tsumari Art Field (consulté le ).
  7. (en) « V&A · Jameel Prize », sur Victoria and Albert Museum (consulté le ).
  8. Charles Dannaud, « Mounir Fatmi à Londres – Les limites de l’Histoire », sur www.artshebdomedias.com,
  9. (en) Frances Cooper, « Mounir Fatmi: History is Not Mine at Paradise Row Gallery, London », sur wwwaestheticamagazine.com,
  10. « 2014 - Artistes », sur Fondation Villa Datris (consulté le )
  11. Blaire Dessent, Mounir Fatmi - Archaeology of Materials, TL Magazine, September 23rd, 2018, https://tlmagazine.com/mounir-fatmi-archaeology-of-materials/
  12. Tarek Elhaik, Cogitation, Cultural Anthropology, April 3rd, 2018, https://culanth.org/fieldsights/1330-cogitation
  13. La 23e dimension Mounir Fatmi, numero23.fr
  14. Atelier a Mounir Fatmi
  15. Polla 2016
  16. « Artiste plasticien-mounir fatmi », sur mounirfatmi.com (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

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Liens externes