Le siculo-arabe est un ensemble de parlers dialectaux de l'arabe, qui se sont formés à la suite de la conquête berbéro-arabe de la Sicile et de l'archipel maltais. Ces parlers étaient plus ou moins homogènes et mutuellement intelligibles.
Quelques mots siculo-arabes
Siculo-arabe
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Français
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Babbaluciu
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Escargot (arabe maghrébin : babbush)
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Caponata
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Caponata
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Cassata
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Gâteau
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Gebbia
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Citerne(arabe tunisien: gébia)
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Giuggiulena
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Graine de sésame (arabe tunisien : jeljlen)
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Saia
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Canal (arabe tunisien: saqya)
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Tanura
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Four (arabe: tennour)
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Zaffarana
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Safran (arabe tunisien: zaâfran)
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Zagara
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Fleur (arabe: zahra)
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Zibbibbu
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Raisins secs (arabe tunisien: Zbib)
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Zuccu
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Tronc
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Bizeffe
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Beaucoup (arabe algérien : bi-z-zâf : avec exagération, c'est-à-dire : beaucoup; l'arabe tunisien: barcha))
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- Dijina "religion"
- Itriyya "vermicelles" donnera le mot sicilien tria, "macaroni".
- Khaddam "laquais, domestique, valet".(arabe tunisien : khaddem : travailleur, ouvrier)
- M'dina "la ville" (arabe tunisien : m'dina : la ville arabe)
- Qabâ' "tunique" donnera le mot sicilien cabbanu, "vareuse".
- Zabad "mousse d'eau ou d'un autre liquide" (mot arabe)
De ce dialecte sont nés en sicilien des mots qu'on ne peut comprendre que par le biais de l'arabe. En voici quelques exemples :
- Gaddemi "celui qui administre le bois à la chaudière pour cuire le ricotta" terme méprisant qui vient du siculo-arabe khaddam, "laquais, domestique, valet", proche de l'arabe libyen khadem, servante ou l'arabe égyptien khadam, servir.
- Santudina ! Interjection typiquement sicilienne, se traduit par « Sainte religion ! », le terme qui nous intéresse dans ce mot est le -dina ou -dena, il semble venir d'un terme siculo-arabe dina dérivé de l'arabe dinn : religion.
- Zabbina (le « z » se prononçant « ds », écrit autrefois zabina) « polenta », peut-être dérivé du mot sicilien zabbatina , « mousse que l'on obtient en faisant bouillir la ricotta » qui lui-même vient du siculo-arabe zabad, « mousse d'eau ou d'un autre liquide » ou de jban, « fromage » (jubn en arabe classique). Est-il à rapprocher du verbe jiabanna, "cailler, coaguler" mentionné par Dozy[2] ou du terme halib muggiaban, "lait (caillé sans feu) ? Après tout, ne trouvons nous pas en arabe libyen jébna, "lait caillé", et en égyptien, gibna, « fromage » ?[style à revoir]